La santé...
Willi l'agriculteur*
Avez-vous aussi beaucoup de limaces dans votre jardin cette année ? Chez nous, il n'y en a jamais eu autant ! C'est sans doute lié au printemps constamment humide ici en Rhénanie. Je sais qu'ailleurs, on aimerait bien avoir de la pluie.
Que faites-vous contre les limaces ? Des pièges à bière ou bien des granulés anti-limaces ? Les canards coureurs japonais sont aussi censés aider, mais est-ce qu'ils ne s'attaquent qu'aux limaces ? Peu importe, en tout cas chacun a sa méthode pour se débarrasser de ces bestioles.
Savez-vous ce que vous faites ? Vous protégez les plantes ! Vous ne voulez pas que vos plantes soient rongées par les limaces ou même dévorées par elles. Vous tuez donc ces animaux (ou les faites tuer par les canards, c'est un « meurtre sur commande ») pour ne pas avoir de dégâts sur vos plantes. Par cette mesure, vous intervenez sciemment dans la biodiversité en détruisant un animal que vous définissez comme nuisible. Mais vous sauvez ainsi vos laitues ou vos choux-raves et vous évitez les trous dans les fraises mûres (c'est un vrai problème chez nous).
Nous, les agriculteurs, ne voulons pas de pucerons dans les betteraves sucrières. S'ils sont si dangereux, c'est surtout parce qu'ils transmettent des virus (les virus de la jaunisse de la betterave). Les dégâts de succion seraient tolérables jusqu'à une certaine limite, mais le virus de la jaunisse coûte en rendement et en qualité. Nous voulons que nos cultures restent saines. Ce que beaucoup d'entre vous aiment appeler « pesticides » est comparable à des médicaments. Le médecin vous les prescrit lorsque vous risquez de souffrir d'une maladie. Il le fait le plus tôt possible, afin que celle-ci ne frappe pas dans toute sa rigueur. C'est ce que nous ferons prochainement pour le blé. Par expérience et grâce à des modèles de prévision, nous connaissons les conditions d'infection, par exemple pour les maladies fongiques. La fusariose est une maladie fongique particulièrement dangereuse pour les céréales panifiables. Les grains atteints ne doivent en aucun cas entrer dans l'alimentation, qu'il s'agisse de l'homme ou de l'animal. Voici quelques informations neutres et de qualité à ce sujet
https://www.lfl.bayern.de/ips/getreide/072198/index.php
Vous allez peut-être dire : « Autrefois, on pouvait se passer de pesticides ». Ce n'est que partiellement vrai. Mon père, né en 1910, traitait encore les céréales au mercure dans un tambour. Ce n'était vraiment pas sain et un masque de protection respiratoire était mal vu à l'époque. Il devait également être prudent lorsqu'il épandait de la cyanamide calcique, car du cyanure pouvait se former dans l'organisme. Et tout ce qui commence par « cyan » n'est pas très sain (ironie)...
https://www.topagrar.com/acker/news/ausbringung-von-kalkstickstoff-nicht-ohne-risiken-9858776.html
Mais après tout, il a vécu jusqu'à l'âge de 90 ans.
Mais revenons aux médicaments : après avoir surmonté deux crises cardiaques sans séquelles, mon médecin de famille m'a prescrit des statines. Celles-ci font baisser le taux de cholestérol LDL et sont censées réduire le risque d'un nouvel infarctus.
Les statines ont des effets secondaires tels que des douleurs musculaires ou même des flatulences. J'ai effectivement des douleurs musculaires, mais pas de flatulences – heureusement pour les autres. Et les produits phytosanitaires ont aussi des effets secondaires. La question est donc : quelle est l'alternative ?
Je souhaite à tous une bonne Pentecôte.
Je souhaite que davantage de personnes soient remplies de l'Esprit... (je ne parle pas ici de l'esprit-de-vin).
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* Source : Gesundheit... - Bauer Willi