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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

ReGreta - Comment l'Occident s'est laissé séduire par un enfant savant de la secte

7 Mars 2024 Publié dans #Activisme

ReGreta

 

Comment l'Occident s'est laissé séduire par un enfant savant de la secte

 

David Zaruk (Riskmonger)*

 

 

 

 

L'époque où les débats sur la politique environnementale étaient dominés par un phénomène connu sous le nom de Greta – une adolescente obsédante projetée sous les feux de la rampe pour grogner contre nos dirigeants, focaliser notre culpabilité collective et dynamiser la jeunesse privée de ses droits – semble bien lointaine.

 

Qu'est-ce qui a provoqué l'ascension rapide de cette célébrité du climat ? Les médias ont-ils agi de manière responsable en amplifiant le mouvement des adolescents lobbyistes ? Et pourquoi n'écoutons-nous plus Greta ? Nous sommes-nous lassés des insultes de Greta Thunberg ou s'est-elle lassée de nous ?

 

De 2018 à 2020, les dirigeants du monde entier se sont rués sur les photos de la savante suédoise. Lorsqu'elle est arrivée à New York en posant triomphalement à la proue d'un yacht privé qui l'a transportée à travers l'Atlantique, le produit connu sous le nom de « Greta » était le rêve d'un marketeur activiste devenu réalité.

 

Cette sorte de Jeanne d'Arc a été lancée pour mener les croyants dans une guerre contre les infidèles. Qui oserait s'opposer aux diktats exigés par une enfant ? Qui oserait suggérer que tout cela a été mis en scène ou planifié ?

 

En août 2018, Greta a commencé sa grève scolaire. En décembre, elle a prononcé un discours lors de la conférence des Nations Unies sur le climat COP 24 à Katowice, en Pologne ; elle a dit en janvier 2019, au Forum Économique Mondial de Davos, de paniquer comme si leur maison était en feu ; et elle s'est exprimée devant divers organes de l'UE en février. Nous sommes censés croire qu'il s'agit là d'une progression normale pour une jeune fille de 15 ans et que rien de tout cela n'a été géré.

 

Ses solutions simples ne pouvaient pas être remises en question. Quiconque le faisait était rejeté comme un homme blanc d'âge moyen ayant des problèmes avec Greta. Si j'avais écrit cet article il y a quatre ans, j'aurais été condamné, « cancelé », annulé et attaqué.

 

 

L'idéalisme de la panique

 

Voix obsédante de l'avenir, Greta exigeait une action immédiate et sans compromis. Arrêtez de prendre l'avion, arrêtez la viande, arrêtez la consommation, arrêtez le capitalisme... Tout ce qui ne correspond pas à 100 % de ce qu'elle et son mouvement exigent signifie qu'elle vous montrera du doigt et vous insultera : « Comment osez-vous ? » Et les médias et les dirigeants occidentaux ont gobé cela sans réfléchir.

 

Greta a puisé dans une forme d'idéalisme de la panique qui était exploitée par le culte de la mort climatique de l'époque, Extinction Rebellion. Sa maison était en feu et les gens devaient agir. En tant que gourou d'une secte, elle n'est jamais devenue membre d'une ONG, mais un simple retweet pouvait dynamiser n'importe quelle campagne militante. Des organisations comme Fridays For Future ont été créées autour de l'activisme de Greta et elle a engendré une armée d'influenceurs semblables à Greta dans le monde entier.

 

 

Lors de la dernière marche de Greta à Bruxelles, je ne pense pas que les Gretistas aient compris ma satire : les chiens de Greta mangent beaucoup de viande.

 

 

 

 

Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?

 

Autrefois considérée comme une candidate au prix Nobel de la paix, Greta a vu son étoile décliner au cours des dernières années. Elle ne bénéficie plus de l'aura et de l'admiration des dirigeants mondiaux et des médias. Que s'est-il passé pour que l'ascension fulgurante de cette militante sensationnelle s'essouffle ?

 

La Covid n'a pas seulement mis fin à sa capacité à rassembler de grandes foules en Europe (j'ai assisté à son dernier événement à Bruxelles en mars 2020, à la veille des premiers confinements), il a également relativisé son obsession unique. La campagne pour le climat n'a pas pu rivaliser pour l'attention des médias lorsque nous nous sommes concentrés sur une pandémie. Les défenseurs du climat ont rapidement tenté de rétablir leur discours en affirmant que les risques liés au coronavirus étaient insignifiants par rapport au nombre de décès quotidiens dus au réchauffement de la planète.

 

Comme pour toute campagne militante, le message ne pouvait être exploité qu'au maximum. À l'instar du déclin d'Extinction Rebellion, les pantomimes incessantes du cirque de rue (de la part de ceux qui sont éthiquement chargés de sauver la planète) ont commencé à devenir éculées, leurs blocages insensibles et leurs signaux de vertu déplaisants. Insultez-moi et mes pratiques une fois, je vous entends. Insultez-moi quotidiennement et je n'écouterai bientôt plus.

 

Le monde a évolué et Greta aussi. Elle tweete encore régulièrement, mais surtout sur la situation à Gaza et les questions de justice sociale, et rarement sur sa maison en feu. Elle n'a pas participé à la COP28 à Dubaï, ni aux campagnes militantes qui l'ont entourée. Elle a déclaré que c'était une perte de temps.

 

 

« Celui qui n'est pas socialiste à vingt ans n'a pas de cœur ; celui qui l'est encore à quarante ans n'a pas de tête. » [Ma note : il n'existe pas de preuve concrète que Clemenceau ait prononcé ces mots.

On peut dire la même chose des écologistes.]

 

 

Alors peut-être que Greta, après avoir obtenu son diplôme de fin d'études secondaires, est passée à des activités personnelles et a commencé à apprendre que les solutions simplistes à des problèmes complexes relevaient en fait des jeux d'enfants. Ou bien, n'étant plus une enfant, peut-être que nous nous sommes tout simplement ennuyés avec elle. Je soupçonne que le prochain enfant lobbyiste recruté par la communauté activiste devra être beaucoup plus jeune.

 

 

Comment utiliser un enfant

 

Greta n'était pas la première et ne sera pas la dernière enfant phénomène à être exploitée par les activistes et les médias. En 2018, bien avant Greta, j'ai écrit un article sur la façon dont les parents activistes poussaient sans vergogne leurs enfants dans l'arène du lobbying.

 

Les ONG savent depuis longtemps qu'une simple solution de campagne peut être présentée plus efficacement si elle est transmise par la voix d'un enfant – innocent et tourné vers l'avenir. Il semble que chaque conférence des Nations Unies doive désormais disposer d'une garderie pour ses principaux orateurs. Mais les Severn, Rachel ou Malala du monde entier dépendent des réseaux et des objectifs stratégiques de leurs parents.

 

Après la fusillade de Parkland, les activistes ont compris qu'une armée mondiale d'enfants passionnés, au franc-parler, en réseau et s'exprimant de manière synchronisée pouvait être plus efficace qu'un seul enfant. Ainsi, après les concours de rédaction et le conditionnement (grooming), un nouveau mouvement est né. Le personnage de Greta était le fer de lance idéal.

 

 

Le coup de massue des médias

 

À l'époque de la première grève climatique de Greta, les médias auraient dû se rendre compte des motivations de l'agence de relations publiques qui poussait à l'exploitation de cette campagne militante. Mais la tentation pour les médias d'amplifier le son du micro lorsqu'un enfant dénonce avec éloquence l'establishment est trop forte pour qu'ils puissent y résister. Les médias ne se contentent pas de tomber dans le panneau, ils y participent activement et en tirent profit.

 

La façon dont les médias légitiment le mouvement de lobbying des enfants a quelque chose d'éthiquement déplaisant. Bien sûr, nous devons prendre en considération les préoccupations des générations futures, mais lorsque des enfants influenceurs disent ce que leurs manipulateurs activistes leur donnent à entendre, les médias devraient-ils assumer une certaine responsabilité dans la manière dont ils amplifient ensuite ces campagnes ?

 

Les mineurs sont protégés contre l'exploitation sur le lieu de travail, dans les spectacles, dans les tribunaux, dans les écoles... mais lorsqu'ils sont exploités dans des campagnes de lobbying, cela fait partie de la démocratie et la presse s'en réjouit. Il s'agit d'exploitation et les médias devraient avoir des codes de conduite éthiques en la matière.

 

C'est peut-être pour cela que Greta n'a jamais obtenu le prix Nobel tant convoité.

 

________________

 

David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur Twitter ou la page Facebook de Risk-monger.

 

Source : ReGreta - by David Zaruk - THE FIREBREAK

 

Ma note : Nous avons actuellement un exemple français pour le glyphosate et une malformation congénitale.

 

Quant à Greta, elle est devenue directrice de publication du « Grand livre du climat »...

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