Le secteur canadien de l'élevage bovin s'oppose à un accord commercial avec le Royaume-Uni
AGDAILY Reportes*
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Image : marekuliasz, Shutterstock
Cette semaine, l'Association Canadienne du Bétail, le Conseil des Viandes du Canada et l'Association Nationale des Engraisseurs de Bétail ont lancé la campagne et le site web « Dites non à un mauvais accord » – « Say No To A Bad Deal ». L'objectif des associations est de faire pression sur le gouvernement canadien pour qu'il écarte la Grande-Bretagne du Partenariat Transpacifique Global et Progressiste, au moins jusqu'à ce que soit conclu un accord commercial qu'elles jugent plus équitable pour les producteurs canadiens.
Le partenariat a été annoncé en juillet, en accueillant la Grande-Bretagne, le 12e membre du pacte. Bien que la ministre du Commerce International, Mary Ng, soit favorable à cette adhésion, le secteur canadien de la viande rouge s'y oppose avec véhémence, estimant que la Grande-Bretagne n'a pas respecté les normes de l'accord de libre-échange.
Le problème est que la Grande-Bretagne n'autorisera pas les importations de porc ou de bœuf canadiens parce qu'elle n'accepte pas les systèmes de sécurité alimentaire canadiens.
« Le commerce est essentiel à la viabilité à long terme du secteur de la viande bovine, et le Canada doit et mérite un accès équitable et réciproque au Royaume-Uni », déclare M. Will Lowe, président de l'Association Nationale des Engraisseurs de Bovins.
Selon l'Association Canadienne du Bétail, « l'accord proposé permettra au Royaume-Uni d'exporter pour plus de 50 millions de dollars de produits carnés vers le marché canadien, alors que le Canada ne pourra exporter aucun produit carné vers son marché », ont déclaré les organisations dans un communiqué de presse.
« Les normes de classe mondiale du secteur canadien de la viande rouge ont établi des références dans l'ensemble de l'industrie », déclare M. Chris White, président-directeur général du Conseil des Viandes du Canada. « Non seulement cet accord fera mal aux poches des transformateurs de viande et des agriculteurs canadiens, mais il mettra également les consommateurs en danger en privant de priorité les contrôles fondés sur la science et en abaissant la barre des règlements internationaux. »
Les associations demandent que la candidature de la Grande-Bretagne à l'adhésion au PTPGP soit retardée jusqu'à ce qu'elle respecte des principes commerciaux correspondant à ce qu'elles appellent « une norme élevée en matière de libéralisation du commerce et de règles fondées sur la science ».
« Par-dessus tout, nous devons préserver l'intégrité du PTPGP. Les éleveurs canadiens sont favorables au commerce et souhaitent élargir l'accès aux marchés mondiaux, mais les accords inéquitables qui nuisent au Canada sont inacceptables », peut-on lire sur le site Web « Dites non à un mauvais accord ». « Le commerce ne doit pas être une question de gains politiques à court terme, mais de gains mutuels à long terme, avec des règles commerciales prévisibles et fondées sur des données scientifiques. »
Selon BIV, le gouvernement canadien travaille sur un accord bilatéral avec la Grande-Bretagne, dans le cadre du PTPGP, afin de régler des questions telles que le commerce de la viande rouge. Toutefois, les groupes s'inquiètent également de l'avenir du PTPGP et des normes que les autres pays souhaitant adhérer à l'accord devraient être tenus de respecter.
« Les producteurs de viande bovine et les éleveurs produisent de la viande bovine de la plus haute qualité, avec des normes de sécurité alimentaire supérieures, et nous n'abaisserons pas nos normes pour quelque accord commercial que ce soit. Le PTPGP fixe des normes élevées en matière de commerce progressif, et l'accord proposé avec le Royaume-Uni créerait un dangereux précédent pour les futurs pays désireux d'y adhérer », a déclaré M. Nathan Phinney, président de l'Association Canadienne du Bétail.
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* Source : Canadian cattle industry has a beef with British trade deal | AGDAILY