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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Rendements de l'agriculture biologique : Agreste lève (un peu) le voile

2 Août 2023 Publié dans #Agriculture biologique

Rendements de l'agriculture biologique : Agreste lève (un peu) le voile

 

 

 

 

Dans la série Primeur, c'est intitulé avec une belle neutralité de ton « Des rendements en grandes cultures inférieurs en agriculture biologique à ceux en conventionnel », en dessous de « Enquête Terres labourables en 2022 ».

 

En chapô :

 

« En 2022, les rendements des grandes cultures issus de l’agriculture biologique sont inférieurs à ceux obtenus en agriculture conventionnelle. L’écart atteint 57 % pour le blé tendre contre 28 % pour le tournesol. Bien que les rendements évoluent d’une année à l’autre, les écarts entre bio et conventionnel sont stables dans le temps. Ils sont plus ou moins marqués selon la région. »

 

Agreste lève donc – un peu – le voile sur ce qui est un fait largement connu mais souvent dissimulé, et attendu compte tenu du cahier des charges de l'AB.

 

Le rapport est agrémenté de trois graphiques, dont un est fondamentalement redondant. Mais il nous apprend par exemple qu'il y a 179.000 hectares de blé en bio (sur 4,9 millions d'hectares en 2021), 11.000 hectares en maïs irrigué et 24.000 hectares en maïs non irrigué (c'est, curieusement, peu.

 

Le texte nous apprend également, par exemple, que 31,6 % des surfaces nationales en soja sont cultivées en AB, contre seulement 1 % de celles de colza.

 

Les écarts de rendements nationaux sont illustrés par le graphique ci-dessus.

 

Les écarts de rendements régionaux sont donnés dans le graphique ci-dessous pour le blé tendre (la culture pour laquelle les écarts sont les plus importants) et le tournesol (la culture pour laquelle les écarts sont les plus faibles après le soja).

 

Ajoutons tout de même un mot de prudence : ces chiffres ne sont pas totalement comparatifs des potentiels de rendement respectifs, mais incluent sans doute un facteur « fertilité » : on peut en effet penser que la « conversion » en bio se fait davantage pour les exploitations aux terres difficiles que pour celles aux sols généreux.

 

 

 

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B
Pour un agriculteur qui sait que ses sols ne sont pas très riches ( et donc que son revenu d’exploitation est proche du minimum), pensez-vous qu’il aura plus tendance à opter pour l’AB que celui qui, grâce à ses sols riches, peut se permettre un écart de production de 50% en blé?
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