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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Glyphosate et microbiote intestinal : une étude qui tout compte fait fait pschitt

30 Juillet 2023 Publié dans #Glyphosate (Roundup), #Article scientifique, #Activisme

Glyphosate et microbiote intestinal : une étude qui tout compte fait fait pschitt

 

 

(Source)

 

 

Nos pérégrinations cybernétiques nous ont permis de rencontrer il y a quelque temps déjà – par l'intermédiaire du compte Twitter d'une entité qui fait commerce de charlataneries anti-biotechnologies – « Low-dose glyphosate exposure alters gut microbiota composition and modulates gut homeostasis » (l'exposition à de faibles doses de glyphosate modifie la composition du microbiote intestinal et module l'homéostasie intestinale) de Peter C. Lehman, Nicole Cady, Sudeep Ghimire, Shailesh K. Shahi, Rachel L. Shrode, Hans-Joachim Lehmler et Ashutosh K. Mangalam.

 

En voici le résumé (découpé) :

 

« L'utilisation généralisée du glyphosate, un herbicide à large spectre, a entraîné une exposition humaine importante, et des études récentes ont remis en question la notion d'innocuité du glyphosate pour l'homme. Bien que le lien entre les maladies et l'exposition au glyphosate soit de plus en plus reconnu, les liens mécaniques entre le glyphosate et ses effets toxiques sur la santé humaine sont mal compris. Des études récentes ont suggéré que le glyphosate pourrait entraîner une toxicité par la modulation du microbiome intestinal, mais les preuves d'une dysbiose intestinale induite par le glyphosate et de ses effets sur la physiologie de l'hôte à des doses proches de la dose journalière admissible (DJA = 1,75 mg/kg de poids corporel) aux États-Unis sont limitées.

 

Ici, en utilisant le séquençage métagénomique à haut débit d'échantillons fécaux de souris C57BL/6 J, nous montrons que l'exposition au glyphosate à des doses proches de la DJA américaine a un impact significatif sur la composition du microbiote intestinal. Ces altérations microbiennes intestinales sont associées à des effets sur l'homéostasie intestinale caractérisés par une augmentation des cellules T CD4+IL17A+ pro-inflammatoires et de la lipocaline-2, un marqueur connu de l'inflammation intestinale. »

 

Nous ne disposons que d'extraits de la publication sur le site précité.

 

Les auteurs ont administré du glyphosate pur à des souris dans de l'eau de boisson à des doses de 0 µg/ml (contrôle), 1 µg/ml, 10 µg/ml « (dose similaire à la DJA américaine de 1,75 mg/kg/jour) » et 100 µg/ml pendant 90 jours, avec une analyse des microbiotes à 30, 60 et 90 jours.

 

Si vous avez des difficultés avec les unités, les microgrammes/millilitre correspondent à des milligrammes/litre, des grandeurs qui seraient plus pertinentes pour de l'eau de boisson.

 

Les auteurs ont donc trouvé « un impact significatif sur la composition du microbiote intestinal », associé à une augmentation de certaines cellules et d'un « marqueur connu de l'inflammation intestinale ».

 

À lire le résumé, ils n'ont pas trouvé d'inflammation, et ce, si nous comprenons bien, à la dose proche de la DJA et la dose 10 fois supérieure. Ils ont pourtant examiné les parois intestinales pour trouver leurs cellules.

 

Mais le plus important est la dose administrée : les 1,75 mg/kg de poids corporel de la DJA américaine (en Europe : 0,5 mg/kg) sont de trois ou plutôt quatre ordres de grandeur supérieurs aux doses auxquelles nous sommes exposés. Et cette dose a été administrée tous les jours... soit l'équivalent de 10 ans d'une vie humaine.

 

Bref, c'est de la science qui a sans doute cherché à alimenter le militantisme anti-glyphosate mais qui, bien considérée, renforce nos connaissances sur la sécurité du produit.

 

 

(Source)

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