Uber for Agriculture fournit des capacités pour améliorer la sécurité alimentaire

Uber for Agriculture fournit des capacités pour améliorer la sécurité alimentaire

Kaahwa Jean Rwamukaga*

La clé de l'avenir agricole de l'Afrique est la technologie – et la première étape est l'accès à la mécanisation.

Les agriculteurs du monde développé ne sauraient pas quoi faire sans leurs tracteurs et autres équipements agricoles. Ils ne pourraient certainement pas cultiver de grandes parcelles de terre et il leur serait beaucoup plus difficile d'atteindre leurs incroyables niveaux de productivité.

Les choses sont différentes dans une grande partie de l'Afrique. Les agriculteurs qui dominent sur notre continent disposent de ressources très limitées pour subvenir aux besoins de leur foyer ou de leur ferme, vivent dans des zones rurales avec peu de routes et d'infrastructures, et travaillent dans des champs si petits que pour les agriculteurs américains et européens, ils doivent ressembler à des jardins.

Pour ces producteurs d'aliments, le « matériel agricole » désigne des outils de base tels que des pelles, des bâtons, des charrues attelées à des bœufs et des houes. Tout ce qui implique des machines est un article de luxe inabordable.

J'essaie de changer cela avec mon entreprise basée en Ouganda. Africa Agribusiness Services Limited fournit une variété de services, mais l'un des plus importants est l'accès à la technologie fondamentale de la mécanisation agricole.

En partenariat avec Hello Tractor, nous permettons aux petits exploitants agricoles de toute l'Afrique d'accéder à la mécanisation. Voyez cela comme un Uber pour les tracteurs. Nous fabriquons et fournissons également des équipements agricoles abordables tels que des silos, des décortiqueurs, des nettoyeurs, des presses à huile et des batteuses.

En tant qu'agriculteur qui élève des volailles, des chèvres et des bovins et qui produit du café, je connais de première main les défis de l'élevage et des cultures. En tant que résident de Kampala, la capitale de l'Ouganda, et voyageur chevronné dans ma région, je connais les problèmes des autres agriculteurs.

J'ai également une vue d'ensemble de l'agriculture africaine. En résumé, c'est inquiétant. Nous sommes les personnes qui connaissent le moins de sécurité alimentaire sur la planète. Nous sommes très en retard sur le reste du monde en matière de production alimentaire. Nous ne parvenons même pas à suivre le rythme de la croissance démographique. L'Afrique est le seul continent où le nombre absolu de personnes souffrant de malnutrition a augmenté au cours des trois dernières décennies.

Pour certaines personnes, ce sont des raisons de désespérer.

Cependant, lorsque je regarde ces sombres faits et chiffres, je me dis : nous avons une capacité remarquable à nous améliorer.

Voici une autre statistique qui touche au cœur de l'opportunité agricole de l'Afrique : notre continent abrite 60 % des terres arables non exploitées de la planète.

Cela signifie que nous avons beaucoup de place pour la croissance.

La réalisation de notre plein potentiel exigera un large éventail de solutions. Les Africains ont besoin de gouvernements stables, d'un État de droit et d'un meilleur accès au financement. Nous devons également être en mesure d'utiliser les technologies des semences qui ont amélioré l'agriculture dans le monde entier. L'adoption récente par le Kenya de la technologie des semences génétiquement modifiées est un grand pas dans la bonne direction. Les responsables publics des autres Nations africaines devraient suivre son exemple.

Les agriculteurs africains doivent également bénéficier de la mécanisation. Cette innovation est peut-être plus importante que toutes les autres car l'accès aux machines fait souvent la différence entre l'agriculture de subsistance et l'agriculture commerciale. Elle permet à la fois d'accroître la productivité des exploitations, de réduire les pertes après récolte et de diminuer la pénibilité du travail, faisant de l'agriculture une activité rentable et attrayante.

C'est là qu'intervient le partenariat entre notre entreprise et Hello Tractor. Lorsque nous étudions les défis des petits exploitants agricoles, nous ne voyons pas des personnes appauvries qui ne font que survivre. Nous voyons plutôt de futurs propriétaires de tracteurs, et notre mission est d'en faire de véritables propriétaires de tracteurs qui prospèrent.

Cette intervention offre des possibilités de formation afin qu'ils puissent acquérir les compétences nécessaires pour utiliser ces outils et rendre la propriété réalisable grâce à un financement approprié. Ce partenariat a créé un Uber pour l'agriculture en Ouganda !

Nous travaillons également au niveau international, avec des projets au Burundi, au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie, au Soudan, au Soudan du Sud et ailleurs. En outre, nous fabriquons des équipements de stockage, de transformation et d'irrigation.

Il n'y a pas de plus grande récompense que de voir nos collègues agriculteurs s'épanouir – et depuis que nous avons commencé notre travail en 2013, nous l'avons vu se produire encore et encore alors que des milliers d'agriculteurs ont découvert les incroyables avantages des machines.

En augmentant leurs rendements et leurs bénéfices, ils en sont venus à considérer l'agriculture non pas comme une nécessité brutale, mais plutôt comme une profession qui peut les aider à gagner décemment leur vie.

Ce faisant, ils donnent à l'agriculture africaine un véritable avenir.

Cela commence par l'accès aux technologies de base.

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* Kaahwa Jean est un pisciculteur, un entrepreneur et un consultant. Il est le directeur général de Shalom Fish Farms Ltd. et d'Africa Agribusiness Services Ltd. Il a commencé comme pisciculteur en produisant du poisson de table, des alevins et en offrant des services d'aquaculture. Il s'est engagé dans l'horticulture, les produits laitiers et la volaille.

Source : Uber for Agriculture Provides Capacity to Improve Food Security – Global Farmer Network