Un (presque) excellent Bruno Parmentier sur Futura-Sciences
Glané sur la toile 950
« Peut-on vraiment mesurer les effets des pesticides sur la santé humaine ? L'analyse de Bruno Parmentier », de M. Bruno Parmentier, « Ingénieur, économiste, auteur conférencier et consultant, spécialisé dans les questions agricoles et alimentaires », sur Futura-Sciences vaut le détour.
En chapô :
« Les nombreux commentaires, soulagés ou courroucés, à mon texte "Fruits et légumes : des pesticides dans mon assiette, vraiment ?" m'incitent à approfondir la question en me posant à nouveau la question : peut-on réellement mesurer les effets à long terme sur la santé de l'ingestion de faibles doses de pesticides ? »
M'est avis que l'article a aussi été écrit en réaction à d'autres qui faisaient outrageusement l'article pour le bio... En fait, la preuve arrive rapidement :
« Si j'avais souhaité réagir à cette nouvelle campagne de presse (une de plus depuis des années), expliquant qu'il peut être dangereux de manger des fruits et des légumes non bio, c'est qu'il me semble que, dans la situation actuelle, marquée en particulier par des inquiétudes sur le pouvoir d'achat, elle conduit tout droit à une baisse de la consommation de fruits et légumes dans notre pays. Une consommation pourtant nettement insuffisante eu égard aux objectifs de santé publique. »
Petit canaillou !
Qu'importe que ce long texte contienne encore quelques affirmations devenues difficilement évitables tant elles sont rabâchées. Ainsi :
« Bien entendu, tous ceux qui peuvent manger des fruits et légumes bio devraient continuer à le faire. Comme on dit, "si ça ne leur fait pas de bien ça ne peut pas leur faire de mal"... Car rappelons que le bio n'a pas été créé pour la santé humaine mais pour un meilleur respect de la Planète [...] »
Pas vraiment... Le bio est issu du rejet des technologies, alors, modernes. Le « respect de la Planète » – du reste fort contestable – n'est devenu un argument de vente que bien plus tard.
Qu'importe s'il y a des affirmations osées telles que :
« Bien entendu, il est probable que, si tous ces produits chimiques n'avaient pas été déversés, nous aurions pris 20 ou 25 ans d'espérance de vie et non pas 15, mais comment le prouver ? »
Il faut entendre ici les produits chimiques au sens large, y compris ceux qui étaient autrefois déversés dans l'atmosphère par les cheminées d'usines, évoquées au paragraphe précédent.
Qu'importe aussi que la réponse à la question posée ne soit pas vraiment claire... parce qu'elle ne peut pas l'être.
L'intérêt se situe dans les nombreux méandres de la pensée qui sont autant de pistes de réflexion. Ainsi, la citation précédente se poursuit par ceci :
« Il y a tellement de facteurs à prendre en compte ; je suis par exemple conscient que mon dentiste est maintenant un acteur déterminant de mon espérance de vie, en me maintenant fonctionnel, des appareils de plus en plus sophistiqués dans la bouche qui me permettent de continuer à mâcher et à manger correctement... sans oublier le chirurgien de mon épouse qui lui a placé une prothèse de genoux, lui maintenant ainsi la possibilité d'être mobile. Car bien manger et bouger quotidiennement sont deux conditions essentielles d'une vieillesse paisible et prolongée.
Notons pour rire que le mot « mobile » fait apparaître un pop-up sur le smartphone...
Ce qui à mon sens est vraiment intéressant, ce sont les différentes approches face à l'alimentation.
Ainsi :
« Il est frappant d'observer qu'en ce qui concerne les produits qui sont au summum des exigences sur l'alimentation, les petits pots pour bébé, pour prouver qu'ils sont sains, dans le nord de l'Europe on affiche surtout ce qu'ils ne contiennent pas : sucre, sel, OGM, conservateurs, etc., tandis que ceux destinés aux marchés du sud de l'Europe détaillent les ingrédients et leur goût pour affirmer qu'ils sont savoureux. »
Pour le reste, allez sur site.
On lira aussi avec intérêt l'article précédent, qui n'est que du 7 juin 2022, « Fruits et légumes : des pesticides dans mon assiette, vraiment ? »
M. Bruno Parmentier y met carrément les pieds dans le plat !
« Les financeurs et diffuseurs de ces études, les ONG Pesticide Action Network Europe, et en France Générations futures, sont de gros lobbies pro bio et anti-agriculture conventionnelle. Car oui, les lobbies ne sont pas que du côté des multinationales et des tenants de l'agriculture intensive ! »