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On redoute un ouragan économique – les agriculteurs massivement touchés
Olaf Zinke, AGRARHEUTE*
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© stock.adobe.com/Image'in
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine, la hausse rapide des taux d'intérêt et l'explosion des coûts des matières premières aggravent la crise économique mondiale. Les agriculteurs sont massivement touchés par la hausse des coûts des matières premières.
Un « ouragan économique » s'annonce. Cet avertissement dramatique a été lancé par M. Jamie Dimon, patron de la grande banque américaine J.P. Morgan Chase. Les analystes de la grande banque Goldman Sachs, connue pour ses prévisions, mettent en garde de manière tout aussi pressante contre une grave crise économique.
« J'ai dit qu'il y avait des nuages d'orage. Mais je dois changer mon avertissement. Ce sera un ouragan », a déclaré début juin le patron de la grande banque J.P. Morgan Chase. Il soulignait à cette occasion que l'évolution économique était surtout « faussée » par l'inflation extrêmement élevée.
L'expert financier a également commenté de manière critique le fait que la Banque Centrale Américaine (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) souhaitent mettre un terme à leur programme d'obligations alors que les taux d'intérêt sont simultanément augmentés.
C'est quelque chose auquel le marché n'est pas préparé, a déclaré M. Dimon, ajoutant que les gens « écriront dans les livres d'histoire pendant 50 ans à ce sujet ». Mais les banques centrales sont dans le pétrin. M. Dimon a déclaré à ce sujet qu'« elles doivent augmenter les taux d'intérêt en raison de l'inflation massive et de la hausse des prix de l'immobilier et des coûts de construction ».
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine, la hausse rapide des taux d'intérêt et l'explosion des coûts des matières premières aggravent la crise. M. Dimon a déclaré qu'il était également préoccupé par le conflit en Ukraine et l'impact qu'il aura sur les prix du pétrole.
L'expert financier a prédit que les prix du pétrole brut finiraient par atteindre 150 à 175 dollars le baril. Il conclut : « Je ne sais pas exactement quel sera l'impact, mais je m'attends au moins à une énorme volatilité. »
« Les guerres sont toujours mauvaises et elles ont de nombreuses conséquences involontaires », a-t-il déclaré, ajoutant que ce conflit continuera à ébranler les marchés des matières premières dans le monde entier et influencera les prix du pétrole, du gaz et du blé, ainsi que d'autres matières premières et denrées alimentaires, pour longtemps encore.
Un regard rétrospectif sur l'histoire montre que la banque centrale américaine a systématiquement réagi « un jour trop tard » en matière de politique monétaire, explique le directeur de la banque. L'histoire des « accidents financiers » dus aux plans d'intervention de la politique monétaire est évidente. Pas seulement au cours de la dernière décennie, mais depuis 1980 – depuis que la banque centrale américaine est « active ».
Ce qui devrait être évident, c'est que la croissance économique était plus élevée avant que la Fed n'intervienne sur le marché, explique M. Dimon. En d'autres termes, il y avait moins d'événements de crise et la prospérité économique était plus large.
Après 1980, la tendance de la croissance économique a toutefois diminué. Il y a de nombreuses raisons à cela. Mais le dénominateur commun pour de nombreux analystes est que les banques centrales sont intervenues dans la politique monétaire. Les hausses de taux d'intérêt, en particulier, sont corrélées à de mauvais résultats sur tous les marchés, car des taux plus élevés ont eu un impact massif sur les marchés du crédit.
Les experts financiers d'une autre grande banque américaine voient également cette évolution d'un œil critique. Ainsi, M. John Waldron de Goldman Sachs met en garde contre un crash.
« C'est l'un des environnements les plus complexes et les plus dynamiques que j'ai connus dans ma carrière », a déclaré M. Waldron lors d'une conférence d'investisseurs. « La combinaison des nombreux chocs qui ébranlent le système est pour moi sans précédent. »
Si M. Waldon veut éviter « toute analogie météorologique », les risques d'inflation, de changement de politique monétaire et d'invasion russe de l'Ukraine devraient plonger l'économie mondiale dans une crise majeure, a déclaré l'expert de Goldman Sachs.
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* Olaf Zinke travaille pour agrarheute en tant que rédacteur cross-média pour les opérations et les marchés. Il analyse les marchés agricoles et des produits de base nationaux et internationaux depuis trois décennies et a travaillé à ce titre pour diverses institutions.
Source : Ökonomischer Hurrikan befürchtet - Bauern massiv betroffen | agrarheute.com
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