« Agrocarburants contre nourriture: une équation plus complexe qu’il y paraît » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion
30 Avril 2022 Publié dans #critique de l'information
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(Source)
Le chapô de « Agrocarburants contre nourriture: une équation plus complexe qu’il y paraît », de Mme Emmanuelle Ducros, publié dans l'Opinion du 28 avril 2022 est un peu juste... c'est à dire pas entièrement juste :
« Avec la crise alimentaire mondiale monte une vieille antienne : il faut arrêter de produire des carburants avec des produits agricoles pour limiter l’inflation. C’est loin d'être aussi mécanique et peut même se révéler contre-productif pour l’environnement. »
On aurait pu – dû – omettre « pour l'environnement » ! Parce que arrêter de produire des agrocarburants, ou des aliments pour animaux, peut être une fausse bonne idée à d'autres égards.
« En finir avec le colza qui devient biodiesel et la betterave éthanol ? "Méfiance. Question politique, économique très complexe", prévient Arthur Portier. Pour ce spécialiste des marchés agricoles au cabinet Agritel, "il faut se garder des réactions à l’emporte-pièce et bien mesurer les effets collatéraux quand on bouge le curseur de l’allocation des ressources entre l'énergie et l’alimentation. D’abord, parce que c’est une façon de conquérir une part de souveraineté énergétique, de se déprendre des énergies fossiles, de faire baisser la facture pétrolière. Il faut savoir où, pour les citoyens, la facture va s’alourdir si on privilégie l’assiette ou la pompe." Ensuite, parce qu’il n’y a pas de réponse unique et planétaire à la question. Les situations sont diverses. »
Mme Emmanuelle Ducros illustre le propos par le cas de la canne à sucre brésilienne et du maïs états-unien producteurs d'éthanol, et celui du colza producteur de biodiesel, avec quelques excursions dans des questions techniques comme les qualités comparées des huiles.
En conclusion :
« "Il faut aussi voir à long terme et savoir ce que l’on veut, conclut Arnaud Rousseau. Si l’objectif de l’Europe est de sortir des énergies fossiles, les agrocarburants sont une partie de la solution, l'électricité ou l’hydrogène étant loin d'être matures. On doit permettre aux industries de conserver des capacités d’investissements pour les biocarburants de deuxième et troisième génération (à base de déchets végétaux et de bois, puis d’algues, dont l’aviation aura besoin pour se décarboner). Les décisions impulsives, sans peser toutes les conséquences, peuvent faire plus de mal que de bien." Obérer la sortie des énergies fossiles sans faire le plein alimentaire... La planète n’aura rien gagné au change. »
La planète peut-être pas... mais la question pressante risque d'être celle de quoi mettre dans les assiettes.
Et cet article est particulièrement bienvenu pour dissiper les YAKA, FOKON.
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