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100 millions de personnes affamées en plus
Willi l'agriculteur*
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Le Manager-Magazin a réalisé une interview avec le professeur Matin Qaim sur la situation alimentaire actuelle et future. Il est directeur du Centre de Recherches pour le Développement (ZEF) de l'Université de Bonn.
Voici les principales déclarations :
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L'arrêt des exportations russes touche déjà les pays du Moyen-Orient.
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Les quantités manquantes en provenance de Russie et d'Ukraine ne peuvent pas être remplacées facilement, d'autant plus que les engrais font défaut dans le monde entier.
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La Chine et l'Inde ont des stocks de céréales auxquelles on pourrait faire appel maintenant.
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Les marchés à terme de marchandises sont importants pour le fonctionnement des marchés, mais il faut empêcher la spéculation purement financière.
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À court terme, il n'est pas possible de mettre fin à l'utilisation des céréales dans l'alimentation animale ; à moyen terme, une diminution de la consommation de viande permettrait de libérer davantage de fourrage pour une utilisation dans l'alimentation humaine.
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Ne plus produire de bioénergie (biogaz, bioéthanol, biodiesel). Au niveau mondial, c'est un levier important.
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Ne pas développer l'agriculture biologique, car elle est inefficace et sans effet positif pour la protection du climat.
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L'édition du génome peut aider à accélérer le succès de l'amélioration des plantes.
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