L'avenir de l'agriculture – Modèle 1 : la production d'énergie

L'avenir de l'agriculture – Modèle 1 : la production d'énergie

Willi l'agriculteur*

Au cours des prochains jours et semaines, je présenterai en vrac des modèles de ce que pourrait être l'avenir de l'agriculture. Pour l'instant, il s'agit (encore) de modèles de réflexion théoriques.

Ma note : Attention ! Ironie devant...

La production de denrées alimentaires ne permet pas d'arrêter le changement climatique. Notre avenir n'est donc plus dans l'agriculture, mais dans l'économie de l'énergie. Nous, les agriculteurs, avons toujours réagi avec souplesse aux exigences de la société. Et l'alimentation est de toute façon totalement surestimée.

Aujourd'hui, cela devrait être clair pour tout le monde : le changement climatique est une réalité et nous devons agir au plus vite. La situation actuelle ne peut plus durer. Nous, les agriculteurs, l'avons compris grâce à Habeck, Lemke et Özdemir. Nos organisations professionnelles et nos représentants d'intérêts, qui ont siégé pour nous au sein de la Commission pour l'Avenir de l'Agriculture, sont également d'avis que l'agriculture doit faire l'objet d'une transformation. Et c'est précisément ce que nous, agriculteurs, devrions maintenant mettre en œuvre dans la réalité.

Selon le ministère de la protection du climat, 2 % de la surface terrestre de l'Allemagne devraient être utilisés pour l'installation d'éoliennes. Cela nous offre à nous, agriculteurs, la possibilité d'installer de telles éoliennes sur nos terres.

Outre l'énergie éolienne, l'énergie produite via le photovoltaïque (PV) est également une source d'énergie importante. C'est pourquoi nous, les agriculteurs, allons installer des modules photovoltaïques sur nos prairies, pâturages et champs. Dans les rangées entre les modules, nous produirons des matières premières pour les méthaniseurs, car avec le méthane produit, nous avons une forme d'énergie qui peut être stockée et qui peut être utilisée aussi bien pour la mobilité que pour l'électricité et la chaleur. Autre solution, des prairies fleuries seront créées comme habitat pour de nombreuses espèces végétales et animales menacées d'extinction.

Outre la transformation de nos champs en parcs solaires, nous cultiverons également des plantes sources d'énergie. Le maïs, avec un rendement de 34.000 à 52.000 kWh par an et par hectare, et le miscanthus, avec un rendement de 57.000 à 118.000 kWh par an et par hectare, sont particulièrement adaptés. Le maïs peut être transformé en bioéthanol et le miscanthus en pellets de chauffage.

Pour le fonctionnement des tracteurs, la production d'huiles végétales est judicieuse. Les moteurs sont là, il suffit de régler quelques aspects juridiques et fiscaux, mais ils sont faciles à modifier. Les excédents peuvent être distribués aux véhicules diesel (camions, locomotives...).

L'élevage est considéré comme responsable d'émissions nocives pour le climat provenant de l'agriculture. C'est pourquoi les agriculteurs élevant des animaux devraient, même si cela est amer pour l'un ou l'autre, abandonner complètement l'élevage. Étant donné que la société rejette de plus en plus l'élevage, le financement de cet abandon est une tâche qui incombe à l'ensemble de la société. Les surfaces fourragères libérées seront reboisées, car cela permet de fixer le CO₂ nocif. Pour chaque tonne de CO₂ séquestrée, le montant versé sera quatre fois supérieur au prix d'un certificat CO₂.

Conclusion :

L'élevage est supprimé. Les prairies sont reboisées ou, dans le cas des tourbières, remises en eau. Des éoliennes seront installées sur les terres arables, à raison d'une éolienne par kilomètre carré (= 100 ha). Entre les éoliennes, des installations photovoltaïques et/ou des cultures énergétiques sont mises en place.

Afin que les agriculteurs puissent passer de la production de denrées alimentaires à la production d'énergie, cette transformation est financée par des crédits de la KfW [Kreditanstalt für Wiederaufbau – établissement de crédit pour la reconstruction]. En aucun cas, les terres ne sont louées à des entreprises. Après tout, nous sommes des agriculteurs engagés dans l'économie avec nos terres. Pour le bien des hommes, du climat et de la nature. Car l'Allemagne ne sera pas seulement climatiquement neutre, elle sera même positive pour le climat. Il s'agit probablement du premier pays au monde à le faire.

Et comme notre pays est si grand, nous pourrons même exporter de l'énergie une fois la transformation achevée. Après tout, nous sommes une Nation exportatrice.

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Cet article (derrière un péage) récent du FAZ, qui rapporte notamment qu'un « parc solaire » de 155 hectares est érigé précisément sur le champ sur lequel la base de l'évaluation des sols a été établie, s'inscrit dans la même veine. Ce champ a 100 points de relevé.

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* Source : Zukunft Landwirtschaft - Modell 1: Energiewirt - Bauer Willi

Post scriptum

(Source)