La fille du fermier : il est de plus en plus difficile d'ignorer les problèmes économiques auxquels l'agriculture est confrontée.

La fille du fermier : il est de plus en plus difficile d'ignorer les problèmes économiques auxquels l'agriculture est confrontée.

Amanda Zaluckyj, AGDAILY*

Image : David Litman, Shutterstock

Chaque année, j'aspire à faire mes achats de Noël avant Thanksgiving. Chaque année, j'échoue lamentablement. Mais cette année, cet échec pourrait bien être synonyme de déception le matin de Noël.

Alors que nous entrons (rapidement) dans la période la plus chargée de la saison des fêtes, il est de plus en plus difficile d'ignorer les problèmes économiques auxquels nous sommes confrontés : problèmes de chaîne d'approvisionnement, inflation et pénurie de main-d'œuvre (pour n'en citer que quelques-uns). Les rayons des magasins d'alimentation, sans être vides, sont clairsemés par endroits. (Mon magasin habituel n'a plus ma crème à café préférée depuis deux mois.) Les compagnies maritimes mettent en garde contre les retards de livraison. Et tout le monde, littéralement tout le monde, essaie d'embaucher des employés supplémentaires.

Malheureusement, ces conditions économiques ne devraient pas revenir à la normale de sitôt.

L'agriculture n'a pas échappé à la crise non plus. C'est un coup particulièrement dur pour les familles d'agriculteurs qui sortent de plusieurs années de mauvaises conditions économiques. Tout comme le reste de la Nation, elles doivent faire face à des coûts plus élevés et à des dollars qui ne vont pas aussi loin. Mais la situation ne s'arrête pas là.

Pénurie de main-d'œuvre

L'embauche de travailleurs agricoles n'était pas une tâche facile avant la pandémie, et de nombreux agriculteurs se sont tournés vers les migrants pour combler leurs effectifs. Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi : Les exploitations agricoles exigent généralement plus de travail manuel, et offrent des salaires plus bas et des conditions de travail moins confortables (bonjour la clim' !). C'est particulièrement difficile dans les secteurs des fruits et légumes, qui ont encore peu d'options mécaniques.

Ces problèmes semblent maintenant être une promenade de santé. Les agriculteurs doivent faire face à une concurrence féroce dans une économie qui ne semble pas avoir assez d'aide. Les entreprises désespérées offrent des horaires flexibles, des salaires supérieurs et des primes à l'embauche – et elles ne trouvent toujours pas assez de travailleurs.

Des intrants hors de portée

Saviez-vous qu'il y a eu une pénurie de glyphosate au printemps dernier ? Les problèmes variaient selon les lignes d'approvisionnement, avec des pénuries de matières actives, des pénuries de conteneurs et une incapacité à expédier le produit. Les prévisions pour 2022 sont plus ou moins les mêmes, l'industrie prévoyant des pénuries et des prix plus élevés. Pour mettre cela en contexte, un revendeur a signalé des coûts d'expédition passant de 3.000 $ par conteneur à 16.000 $ par conteneur.

Des champs de fraises dans le comté d'Orange, en Californie, sont traités avec un insecticide. (Image : mikeledray)

L'histoire des engrais est similaire. Entre le printemps et l'automne 2021, le prix du NPK a augmenté de 45 %. Cela équivaut à 35 cents par boisseau pour le maïs (environ 14 dollars/tonne). Dans le Nebraska, un négociant a signalé une augmentation de 200 % entre les prix des engrais de 2020 et ceux d'aujourd'hui. Les augmentations sont si spectaculaires que de nombreux agriculteurs sont confrontés à une question difficile : pouvons-nous encore nous permettre de produire ?

Les problèmes de pannes

Les machines agricoles tombent en panne. C'est inévitable. Heureusement, il suffit généralement d'un coup de fil pour trouver des pièces neuves et un mécanicien capable de les réparer. Et la plupart des pièces peuvent être expédiées aux concessionnaires en un jour ou deux.

Mais nous ne vivons pas en temps normal. Les pièces et les composants sont bloqués dans les ports. Lorsqu'ils arrivent, il faut plus de temps pour les distribuer dans tout le pays. Et même les articles produits au niveau national sont rendus rares par les pénuries de main-d'œuvre ou les composants manquants.

Brandon et Ernie Schirmer de Schirmer Farms près de San Antonio, au Texas, réparent leurs machines en vue de la récolte du coton. (Image : USDA)

Il en résulte des temps d'attente plus longs et des pièces plus chères. Mais parfois, on ne peut pas attendre. Nous avons entendu parler de moissonneuses-batteuses en panne pendant des semaines au milieu de la récolte. Selon l'endroit où vous vivez, cela peut signifier qu'un agriculteur manque la fenêtre d'opportunité de sortir une récolte du champ jusqu'au printemps. Ou les options de substitution : louer l'équipement disponible ou engager une équipe de récolte sur mesure. Dans tous les cas, il s'agit d'une dépense supplémentaire.

Lorsque tous ces problèmes se conjuguent, cela peut être synonyme d'ennuis. Comme je l'ai mentionné, les perspectives économiques de l'agriculture ne sont pas positives depuis plusieurs années. Et ces défis supplémentaires ne feront qu'aggraver la situation.

Mais cette fois, ces difficultés économiques ne sont pas propres à l'agriculture. Elles sont ressenties dans toutes les industries. Et il semble qu'elles vont se poursuivre dans un avenir proche. Espérons que toutes nos exploitations familiales – et autres entreprises familiales – sauront y résister.

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* Amanda Zaluckyj tient un blog sous le nom The Farmer's Daughter USA. Son objectif est de promouvoir les agriculteurs et de lutter contre la désinformation qui tourbillonne autour de l'industrie agroalimentaire américaine.

Source : It's increasingly hard to overlook economic issues ag is facing | AGDAILY