Stocker du carbone dans les sols : qu'est-ce que ça rapporte ? Combien ça coûte ?
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Les éditions Quae ont publié « Stocker du carbone dans les sols français – Quel potentiel et à quel coût ? », un ouvrage collectif avec pour la coordination éditoriale Sylvain Pellerin, Laure Bamière, Isabelle Savini et Olivier Réchauchère (diponible gratuitement en PDF.
Ce qu'elles en disent :
« L’initiative "4 pour mille : les sols pour la sécurité alimentaire et le climat" propose d’augmenter chaque année d’un quatre millième le stock de carbone présent dans tous les sols du monde. À la demande de l’Ademe et du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, l’Inra (devenu aujourd’hui INRAE) a conduit une étude, centrée sur la France métropolitaine, visant à estimer le potentiel de stockage de carbone des sols agricoles et forestiers et, in fine, à mesurer la contribution potentielle de ce levier à l’objectif de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre.
Diverses pratiques candidates (cultures intermédiaires, apport de nouvelles ressources organiques, gestion des prairies, agroforesterie…) ont été évaluées. Les résultats obtenus ont montré une forte variabilité du stockage additionnel de carbone. L’étude a également permis d’estimer le coût supplémentaire, pour les agriculteurs, de mise en œuvre de ces pratiques de stockage, puis une allocation de l’effort de stockage entre les pratiques et les régions a été effectuée. Ces données permettront aux différents acteurs concernés de faire les meilleurs choix pour stocker davantage de carbone dans les sols.
Cet ouvrage s’adresse aux décideurs chargés de l’élaboration des politiques publiques climatiques dans le domaine agricole, aux responsables territoriaux, aux aménageurs, aux ingénieurs et techniciens, aux agriculteurs et à l’ensemble des citoyens intéressés par la problématique de l’agriculture et du changement climatique. »
L'ouvrage est issu d'un rapport d'expertise commandé conjointement par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
L'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) avait publié un résumé en 11 pages en juillet 2019
Pleinchamp a réussi l'exploit de résumer encore davantage dans « L’Inrae décrypte le potentiel additionnel et le coût de stockage de carbone dans les sols ». En chapô :
« Sans pour autant compenser l'ensemble de nos émissions de gaz à effet de serre, les surfaces agricoles recèlent un potentiel de stockage additionnel de carbone significatif... moyennant un surcoût pour huit des neuf pratiques stockantes identifiées. »
Attention : 1 t C = 3,66 t CO2
Extrait :
« En grandes cultures, le potentiel est estimé 5,1‰/an, sous l’effet, par ordre décroissant d’importance, de l’extension des cultures intermédiaires (41% du potentiel additionnel en grandes cultures), de l’agroforesterie intraparcellaire (23%), de l’insertion et de l’allongement des prairies intermédiaires (17%), du semis direct (14%) ou encore des haies (3%). »