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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Et Dieu créa un fermier : l'image durable et attachante

22 Août 2021 Publié dans #Divers

Et Dieu créa un fermier : l'image durable et attachante

 

Jonathan Lawler, AGDAILY*

 

 

Image : Dejan Dundjerski, Shutterstock

 

 

Il y a quelques mois, j'étais assis dans mon salon et je discutais des aspects marketing de l'agriculture avec un type qui avait une assez grande expérience en la matière. Qu'il s'agisse d'une petite exploitation familiale ou d'une grande entreprise agricole, nous trouvions tous les deux intéressant qu'il y ait une image qui interpelle les consommateurs à chaque fois : l'agriculteur.

 

Les animaux peuvent faire de superbes photos et vidéos Instagram (et qui n'a pas vu la vidéo des bébés chèvres en pyjama ?), et il y a une abondance d'images pastorales qui incluent des pâturages vallonnés et des fermes historiques. Les tracteurs et les équipements sont toujours impressionnants. Mais ce qui « vend » – ou, plus important, ce qui donne de la crédibilité au message – c'est toujours l'agriculteur.

 

Alors que la technologie prend de plus en plus le contrôle des exploitations, je vois tant de sociétés utiliser des images qui sont, faute d'un meilleur mot, stériles. Il n'y a rien d'incorrect ou de trompeur dans ces images, mais elles ne sont pas toujours efficaces pour établir un bon contact avec les consommateurs. Et je dis tout cela en tant qu'adepte de la technologie qui a passé du temps dans le monde de l'entreprise. Si je pouvais mécaniser complètement mes opérations de culture de légumes, je le ferais sans hésiter.

 

Alors pourquoi la crédibilité de l'image de l'agriculteur traditionnel ?

 

J'ai parlé à d'innombrables personnes au fil des ans, et je ne manque jamais d'entendre une histoire sur leur père, leur mère, leur oncle ou leur frère qui avait une ferme. Ou de la ferme transmise depuis quatre générations, ou des agriculteurs de la première génération qui ont ressenti la vocation de la terre et veulent la transmettre à leurs enfants. C'est comme s'ils étaient impatients de me raconter la fois où ils ont aidé leur Papy à récolter le maïs ou leur Mamie à écosser les haricots sous le porche.

 

 

 

 

Les gens aiment les agriculteurs. Et je sais pourquoi. L'autre jour, ma femme parlait de son père et évoquait le souvenir de celui-ci sortant en plein hiver, pendant une tempête de neige, avec son tracteur pour déneiger les allées de ses voisins et tirer les automobilistes des fossés. Récemment, une amie a partagé le souvenir de sa mère qui plantait un surplus dans son jardin et en donnait la moitié aux personnes dans le besoin. Et puis il y a les histoires des agriculteurs qui se rassemblent pour s'entraider après une catastrophe.

 

Même des choses qui semblent presque sans importance, comme la fois où je me suis rendu dans une ferme voisine après que mon chien se soit enfui et où je leur ai demandé s'ils l'avaient vu. « Non, mais nous allons garder l'œil ouvert », m'ont-ils répondu. Ils ne se sont pas contentés d'ouvrir l'œil : ils ont arrêté ce qu'ils faisaient, sont montés dans leur camionnette et ont fait le tour pour nous aider à le chercher. Nous sommes rentrés chez nous et, vers 19 heures, ils se sont arrêtés, avec un chien heureux assis dans la cabine, et nous ont fait savoir que nous n'avions pas besoin de les remercier, qu'ils étaient heureux de l'avoir trouvé et que tout finissait bien.

 

Les gens comprennent et croient que ces hommes et ces femmes sont faits de quelque chose que peu d'entre eux possèdent : une bonté immatérielle qui ne se cultive qu'en gagnant sa vie à la sueur de son front et en comprenant que nous avons tous besoin les uns des autres si nous voulons traverser les moments difficiles et profiter vraiment des bons moments.

 

 

 

 

Et voici ce qu'il en est. Toutes ces histoires que j'entends sont vraiment génériques, mais pas moins spéciales, dans le sens où la plupart des gens qui connaissent un agriculteur en ont une à raconter. C'est un mode de vie, c'est la façon dont les choses sont faites. Vous aimez votre voisin, vous vous occupez de ceux qui sont dans le besoin et vous n'attendez rien en retour. Je comprends que l'on puisse trouver de tels individus dans tous les milieux, mais il est certain que nous les trouverons en nombre dans une communauté agricole (j'ai fait la queue à Walmart un soir de Noël, en attendant de passer à la caisse. La famille devant moi était à court d'argent et, alors qu'elle commençait à restituer ses achats, un policier s'est approché, a glissé sa propre carte dans le lecteur et a simplement dit : « Joyeux Noël »).

 

Oh, et vous avez vu le mot que j'ai utilisé ? « Communauté ». Vous réunissez suffisamment de ces gens et vous vous retrouvez dans une communauté. Parfois, il peut y avoir des kilomètres entre les fermes, mais il suffit d'un coup de fil pour obtenir de l'aide.

 

Alors qui de mieux pour légitimer un produit ou un processus qu'un agriculteur ? Je dois cependant vous avertir que si un agriculteur pense que votre produit n'est pas bon ou que ce que vous vendez est de la camelote, il vous le fera savoir. La plupart sont bien trop honnêtes et ont du mal à garder leurs opinions pour eux.

 

Mais en réalité, je ne fais qu'exposer un peu, et de manière moins éloquente, ce que Paul Harvey nous a déjà dit : Dieu avait besoin de quelqu'un pour nous rappeler l'humanité et ce qui est vraiment important dans la vie, alors Dieu a créé un fermier.

 

_____________

 

* Jonathan Lawler dirige les Brandywine Creek Farms dans l'Indiana et est un défenseur de la lutte contre la faim et de l'agriculture. Il travaille sur une émission de télévision intitulée Punk Rock Farmer qui sera diffusée bientôt. Sa devise est FARM OR DIE (cultiver ou mourir).

 

Source : So God made a farmer: The enduring, relatable image | AGDAILY

 

 

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