« La confédération, paysanne mais pas seulement », un petit article de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion
Glané sur la toile 662
M'est avis que les apparatchiks de la Confédération Paysanne », la Conf', n'auront pas apprécié « La confédération, paysanne mais pas seulement », de Mme Emmanuelle Ducros, publié dans l'Opinion du 28 avril 2021.
Le chapô est plutôt neutre :
« Le syndicat agricole, classé très à gauche et proche de l’écologie politique, laboure des champs divers et variés. »
Et l'introduction est plus percutante :
« "Beaucoup de Confédération, de moins en moins de paysannerie". C’est ainsi que, dans les autres syndicats agricoles, on moque les prises de position parfois surprenantes de la Confédération paysanne. Fondé en 1987, le Syndicat a recueilli 18,7 % des suffrages aux élections des chambres d’agricultures de 2019 et est lui aussi saisi par la tentation d’aller jouer sur le terrain politique. »
Suivent quelques exemples que l'on lira avec intérêt.
Mme Emmanuelle Ducros nous rappelle par exemple une alliance incongrue, que l'on a dite accidentelle pour calmer la base, avec L214, l'entreprise incorporée sous forme d'association de droit alsaco-mosellan qui milite pour l'abolition de l'élevage.
La liste aurait pu être beaucoup plus longue.
Elle aurait pu ajouter le militantisme exacerbé anti-OGM, anti-pesticides et plus généralement technophobe. Cela l'amène régulièrement à soutenir les « faucheurs volontaires »... qui vandalisent les champs des... agriculteurs.
Ou encore à mener une action en justice, en principe contre les « variétés rendues tolérantes à des herbicides », qui a abouti à faire déclarer « OGM » les variétés de plantes issues de la mutagenèse... variétés qui ne devraient ainsi plus être cultivées en agriculture biologique (un important vivier d'adhérents pour la Conf'...).
Plus généralement, la Conf' est le seul syndicat que je connaisse qui, pour – effectivement ou prétendument – défendre les intérêts de ses membres, s'en prend aux intérêts des acteurs non affiliés à elle du même secteur économique... voire de certains de ses électeurs.
Mme Emmanuelle Ducros écrit :
« Mais pour des cadres du syndicat, qui rechignent à s’exprimer pour ne pas aviver des tensions internes décrites comme "vives", la participation du syndicat à ces plateformes [de contestation multi-acteurs] acte, justement, la tentation de la Confédération de beaucoup embrasser… et de mal étreindre. Le mélange des genres gêne. »