Repas végé à la cantine : vous êtes sérieux, là, France Inter ?
Glané sur la toile 652
France Inter a publié le 4 mars 2021 « Menu végétarien dans les cantines : pas de surcoût et moins de gaspillage, selon une étude de Greenpeace ».
En résumé :
« Une vingtaine des quelque 200 communes qui proposent chaque jour une option végétarienne ont été sondées. Résultat : 9 fois sur 10, ce repas coûte moins cher ou s'équilibre en terme de budget. Les villes constatent aussi une moindre quantité de viande gâchée. »
En fait, le « sondage » a été réalisé par Greenpeace, pour qui le menu végétarien à la cantine est devenu un des nouveaux chevaux de bataille et une des nouvelles sources de cash, et... l'Association Végétarienne de France. Le résultat ne peut qu'être interprété comme un argumentaire en soutien de leur cause, à la crédibilité au mieux douteuse.
Cela nous amène immédiatement à nous interroger : cet article de France Inter, est-il le fruit de la bêtise et de l'irresponsabilité ? Ou est-ce la contribution, soit de la chaîne, soit de l'une de ses journalistes en roue libre, au militantisme en faveur du végétarisme ?
Le procédé a de quoi faire hurler.
On nous présente, en effet, des allégations issues des réponses émanant de 35 structures ayant été sollicitées (sans doute parce que favorablement connues) ou ayant répondu spontanément après un appel sur les réseaux sociaux. Des réponses données par des « élu.es et cuisiniers et cuisinières, agents administratifs encadrants» (il semble que l'on ait quelques difficultés avec l'« écriture inclusive » chez Greenpeace).
Au biais de sélection initial s'ajoute sans nul doute un biais de « politiquement correct » dans les réponses.
Et France Inter fait dans le coup de pouce :
« De façon plus générale, quand ils en ont la possibilité, près de 20% des usagers des restaurants collectifs préfèrent un déjeuner sans viande ni poisson. »
Non, ce serait, selon les structures, entre 16,6 % (admirez la précision du résultat...) et 18 %. Et encore, le 18 % s'obtiendrait dans les cantines des écoles primaires qui ne proposent pas en parallèle une option sans viande (a priori avec poisson, œufs et produits laitiers).
Ou encore, comme indiqué ci-dessus :
« Les villes constatent aussi une moindre quantité de viande gâchée. »
Ben voyons ! Puisqu'on en a moins servi, peut-être...
Mais, selon le « rapport » de Greenpeace, un résultat remarquable est que :
« Pour 85 % des structures interrogées, l’introduction de cette option N’A PAS ÉTÉ ASSOCIÉE À UNE AUGMENTATION DU GASPILLAGE ALIMENTAIRE. »