Une ferme brûle... une association animaliste porte plainte (en Suisse)
(Source)
C'est un fait divers, mais il mérite d'être relaté.
« Une bonne information est une information qui est vue », nous explique-t-on dans la séquence reproduite ci-dessous.
Paraphrasé, cela devient : une bonne action de communication est une action qui est répercutée... Mais pas toujours ! Peut-être faut-il écrire : pas partout.
20Minutes, édition suisse, rapporte : « La plainte d’une association indigne tout un village ».
En chapô :
« PETA attaque en justice le propriétaire de la ferme d’élevage ravagée par les flammes le 22 janvier, où une quarantaine de veaux ont péri. Le maire de la commune du Jura bernois se dit scandalisé. »
En bref et en sus de ce que l'on a appris ci-dessus :
« Il [M. Manfred Bühler, le maire de Cortébert] avait appris la veille par nos confrères du "Quotidien jurassien" que l’association pour les droits des animaux, PETA, avait porté plainte pénale au ministère public de la région Jura bernois – Seeland contre un agriculteur de sa petite commune. Ces défenseurs des animaux et pro véganisme, qui ont annoncé cette action en justice sur leur site, reprochent au propriétaire du domaine incendié, dans lequel une partie de son cheptel a péri il y a une dizaine de jours, d’avoir fait preuve de "négligence". »
Cette association a bien sûr des preuves suffisantes pour étayer sa plainte (ironie)...
Toujours est-il que nombre de journaux suisses rapportent les propos de M. Manfred Bühler :
« Aux yeux du Conseil municipal de Cortébert, cette plainte pénale ainsi que la communication qui l’accompagne sont juste indignes et honteuses. »
Nous n'en disconviendrons pas.
Et si nous relatons ce fait divers, c'est pour poser une question : comment une affaire de ce genre aurait-elle été traitée en France par des journaux – certains fort influents – dont la rédaction héberge des titulaires de carte de presse manifestement acquis à la cause animaliste ?
20 Minutes ajoute à propos de l'« [i]nstrumentalisation d'un drame familial » :
« Il est cependant peu probable que la plainte de PETA soit retenue par le ministère public car en droit il faut avoir "qualité pour agir", autrement dit, une sorte de légitimité légale directe par rapport aux conséquences d’un délit ou d’un crime. »
Et qu'en serait-il en France ?
"Une bonne information est une information qui est vue". pic.twitter.com/toaVmoe5ny
— Bertrand Usclat (@BertrandUsclat) January 31, 2021