Un vétérinaire s'exprime sur la crise de la Covid-19 dans l'Opinion
Glané sur la toile 634
C'est évidemment sous la férule de Mme Emmanuelle Ducros et c'est daté du 19 janvier 2021 : « Jacques Guérin (Ordre des vétérinaires): "L’habitude de la modélisation des crises sanitaires animales nous permet d’alerter" ».
En résumé :
« Le président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires plaide pour une prise en compte des savoirs pluridisciplinaires pour endiguer la pandémie de Covid. »
On a envie de hurler : pourquoi ce n'est pas encore fait ? Mais patience...
« Un vétérinaire devrait bientôt intégrer le conseil scientifique pour éclairer de son point de vue de spécialiste de la santé animale la gestion de la crise de la Covid-19. Une nomination qui va dans le sens de la démarche "one health", qui consiste à considérer la santé des hommes, des animaux et des plantes comme un tout interdépendant. »
Il me semble avoir vu quelque chose de similaire il y a quelque temps déjà... Le député Loïc Dombreval (LaREM), lui-même vétérinaire, avait en effet écrit au Président Emmanuel Macron fin octobre pour lui demander de faire aussi appel à des experts de la santé animale.
Ce serait toutefois déjà fait, selon le JDD du 17 janvier 2021, « Covid-19 : un vétérinaire a rejoint le Conseil scientifique ».
Sur instruction du Président...
Décidément, notre administration est un dinosaure à la démarche lourde et pesante.
Mais :
« Annoncée fin décembre, la participation d'un vétérinaire au Conseil scientifique s'est concrétisée. L'expert a déjà commencé à travailler au sein de l'instance chargée de guider les décisions de l'exécutif pendant la crise sanitaire. Son nom sera dévoilé dans les jours qui viennent. »
Pourquoi ces cachotteries ?
Les vétérinaires ont une grande expérience de la gestion des crises sanitaires (quoique, dans certains cas, cela se traduit par des abattages massifs...) et des coronavirus. Ils peuvent donc apporter un éclairage utile pour la stratégie de lutte contre la Covid-19. Comme d'autres d'ailleurs – et M. Jacques Guérin a donné l'exemple de l'analyse des eaux usées... Une technique que Mme Catherine Hill, épidémiologiste, évoque depuis des mois.
Notons ce propos final :
« L’élevage, pendant cette pandémie, fait l’objet d’attaques. Des ONG comme L214, qui mène une campagne médiatique, pensent que le moment est venu d’en finir, car il favoriserait les pandémies. Quel est votre regard de vétérinaire ?
Les lanceurs d’alerte sont supposés être crus, parce qu’ils sont des lanceurs d’alerte, mais ils ne sont jamais responsabilisés sur ce qu’ils disent. C’est conceptuel, dogmatique. Nous, vétérinaires, sommes là pour avoir un regard neutre, scientifique sur le débat, être des tiers de confiance entre l’éleveur et la société. Un éleveur, s’il veut produire, doit avoir un animal en bonne santé et un environnement propice. Et le niveau des élevages a considérablement progressé en France. Le problème se situe non dans l’élevage, mais dans le raccourcissement des chaînes de contamination, notamment en Asie ou règne une grande promiscuité entre la faune sauvage, la faune domestique et les humains. »