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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Pesticides et cancers : entre information dans les revues agricoles et désinformation dans le Monde

25 Janvier 2021 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information, #Pesticides

Pesticides et cancers : entre information dans les revues agricoles et désinformation dans le Monde

 

 

AGRICAN (agriculture et cancer) est aujourd'hui la plus vaste étude épidémiologique menée sur les cancers en milieu professionnel agricole. Elle porte sur 180.000 affiliés de la Mutualité Sociale Agricole. Initiée en 1994 par le recrutement d’une cohorte plus modeste dans le Calvados (plus de 6.000 affiliés), elle a pris de l'ampleur en 2004 avec une cohorte prospective recrutée dans 11 des 13 départements français métropolitains disposant alors d’un registre des cancers.

 

 

 

 

Ce genre d'étude est l'étalon-or de l'épidémiologie : les membres de la cohorte sont suivis sur le long terme et régulièrement interrogés, ce qui limite au maximum les biais de remémoration.

 

L'étude fait le point sur les cancers qui se déclarent et, grâce aux questionnaires détaillés, cherche à établir des corrélations entre cancers et divers facteurs, notamment les expositions professionnelles à des substances diverses, ou mieux (si possible), des relations de cause à effet.

 

Fin novembre 2020, les maîtres d'œuvre de l'étude ont publié une lettre d'information de 60 pages faisant le point de la situation. La lettre a apporté des informations nouvelles par rapport à l'édition précédente (le contraire eût été surprenant), sans modifier le panorama général.

 

 

« Les pesticides font les gros titres »

 

C'est un sous-titre de la lettre d'information.

 

Et c'est une indication du fait que l'hystérie face aux pesticides peut nous faire passer à côté d'autres facteurs importants, tels que l'exposition au gazole, aux poussières, aux médicaments vétérinaires, etc. Et aussi nous faire oublier d'autres catégories socio-professionnelles exposées à des risques particuliers.

 

Les auteurs de la lettre d'information écrivent :

 

« Au fil des années, en France comme dans de nombreux autres pays, les effets des pesticides sur la santé humaine sont devenus un questionnement de santé publique et un débat de société. Les médias diffusent des informations “choc”, les associations produisent des témoignages d’agriculteurs, les industriels donnent des éléments pour rassurer. L’agence sanitaire française en charge de l’évaluation des pesticides (ANSES) et l’Autorité Européenne de Sécurité des aliments (EFSA) ont pour mission de faire évoluer les procédures d’autorisation de mise sur le marché pour intégrer l’évolution des connaissances. Des noms de produits ou des molécules font les gros titres : GAUCHO©, REGENT©, glyphosate, néonicotinoïdes, metam sodium, SDHI… Face à des informations toujours plus nombreuses et parfois contradictoires, seules des données scientifiques indépendantes peuvent permettre de vérifier des hypothèses et d’améliorer les connaissances. [...] »

 

 

L'information selon la France Agricole

 

La France Agricole n'a pas échappé au tropisme. Sous le titre : « Moins de cancers chez les agriculteurs » (réservé aux abonnés), elle rapporte :

 

« Les agriculteurs ne sont pas plus touchés par les cancers que le reste de la population. Et s’ils en sont moins affectés, ils présentent en plus, de façon générale, une espérance de vie plus longue, selon les derniers résultats de l’enquête Agrican, parus le 25 novembre 2020. Ces conclusions confirment ainsi celles des deux précédents bulletins émis depuis le lancement du projet en 2005.

 

[…]

 

Plus affinés que dans les précédentes éditions, les résultats de ce deuxième volet montrent que sur les 43 cancers étudiés, six affectent davantage le monde agricole, dont au moins trois de manière nouvelle : les cancers de la prostate, du sang (lymphomes) et des lèvres.[Ma note : ce n'est pas vraiment nouveau.]

 

L’étude suggère un lien entre certains de ces cancers et l’exposition à des pesticides (en particulier les organophosphorés et les carbamates). Mais si la relation causale est prouvée dans certains cas, l’hypothèse demeure quant au type de molécules concernées, souligne l’équipe de recherche menée par Pierre Lebailly, maître de conférences en santé publique à l’université de Caen Normandie. (23/10/2020). »

 

Reprenons de la lettre d'information :

 

« Les personnes de la cohorte AGRICAN diagnostiquées avec un cancer, sont identifiées grâce aux registres de cancers. La survenue de 43 types de cancers parmi les participants de la cohorte a été comparée à celle en population générale dans les départements concernés. Sur la période de suivi, entre 2005 et fin d’année 2015, 18616 nouveaux diagnostics de cancers ont été enregistrés parmi les participants de la cohorte AGRICAN (6590 femmes et 12026 hommes). La figure ci-dessous présente les résultats pour l’ensemble des membres de la cohorte. Au total, les cancers sont légèrement moins fréquents chez les hommes (-7%) et chez les femmes (-5%) de la cohorte AGRICAN. Ainsi, 20 cancers sont apparus à une fréquence différente entre les membres de la cohorte et la population générale pour au moins un des sexes. Six cancers ont été retrouvés plus fréquemment et 14 moins fréquemment. Vingt-trois cancers ne présentaient pas de différence de fréquence avec la population générale à ce stade des analyses.

 

 

 

 

L'information selon Phytoma

 

Phytoma – sous-titré « La santé des végétaux » – pourrait être taxée de revue du lobby des pesticides chez les mal-pensants... L'information est cependant très nuancée. Ainsi :

 

« Les membres de la cohorte ont un taux de mortalité plus faible de 25 % environ par rapport à celui de la population générale, chiffre à considérer avec précaution en raison du biais du "travailleur sain" (les cohortes de travailleurs n’incluent pas les personnes dont l’état de santé est trop précaire et incompatible avec une activité professionnelle). Par ailleurs, l’incidence des cancers au sein de la cohorte est légèrement moindre par rapport à la population générale : respectivement - 7 % et - 5 % chez les hommes et les femmes. Ces résultats sont à associer aux conditions de vie des agriculteurs (sédentarité moindre, plus faible tabagisme que le reste de la population, alimentation…). »

 

Ou encore :

 

« Concernant le cancer de Ia prostate, les analyses soulignent un excès de risque chez les personnes utilisant des insecticides sur bovins, chez les éleveurs de porcs, et chez les personnes utilisant des pesticides sur blé, orge, tabac, pomme de terre, en arboriculture ou pour le traitement des semences. En particulier, les arboriculteurs réalisant des traitements ou des récoltes sur plus de 25 ha présentent dans l'étude un doublement de risque de cancer de la prostate. À noter : le port systématique des gants de protection lors des traitements fait passer de 20 % à 0 % le risque de développer un cancer de la prostate chez les utilisateurs de pesticides sur blé ou/et orge. »

 

Et la désinformation selon le Monde

 

C'est (évidemment...) dans les pages Planète et c'est signé Stéphane Foucart.

 

Reprenons pour planter le décor : les agriculteurs sont globalement en meilleure santé que le reste de la population, ont globalement moins de cancers (- 7% chez les hommes et - 5% chez les femmes de la cohorte AGRICAN), et présentent un excès pour six types de cancers sur 43.

 

Dans l'édition papier du journal du 28 novembre 2020, cela donne : « Les agriculteurs surexposés à certains cancers », avec en sous-titre : « Une proportion accrue de lymphomes, leucémies ou cancers de la prostate a été recensée dans une cohorte ». Les côtés positifs de l'étude passent donc complètement à la trappe.

 

La version électronique est encore plus contestable : « Une vaste étude confirme les risques de cancer encourus par les agriculteurs français », avec en chapô :

 

« De nouveaux résultats du suivi de 180 000 éleveurs et cultivateurs dénombrent une proportion accrue de lymphomes, leucémies ou cancers de la prostate, notamment chez ceux exposés aux pesticides. »

 

Vite, vite... mettons les « pesticides » en accusation...

 

Phytoma avait relevé :

 

« Notons que le terme "pesticides" se rapporte dans l'étude aux produits phytopharmaceutiques ainsi qu'aux biocides (voire aux antiparasitaires vétérinaires). »

 

Lorsqu'on voit les références aux produits de désinfection dans les explications de la lettre d'information, on peut du reste se demander quelle est la situation pour, par exemple, les techniciens de surface (le personnel de nettoyage). Mais pour l'auteur de l'article dans le Monde, la nuance n'était pas de mise. Nous sommes assommés d'entrée :

 

« Lymphomes, leucémies, mélanomes, tumeurs du système nerveux central ou cancers de la prostate : une grande part des activités agricoles comportent des risques accrus de développer certaines maladies chroniques. C’est le constat saillant du dernier bulletin de la cohorte Agrican, adressé mercredi 25 novembre aux 180 000 adhérents de la Mutuelle sociale agricole (MSA) enrôlés dans cette étude épidémiologique, la plus importante sur le sujet conduite dans le monde. »

 

Il faut attendre le troisième paragraphe pour lire une bonne nouvelle (une mauvaise pour la presse à sensations ou militante), immédiatement tempérée par la référence au biais du « travailleur sain » :

 

« Le premier constat est néanmoins que les membres de la cohorte ont un taux de mortalité plus faible de 25 % environ à la population générale. Un chiffre que les chercheurs invitent à considérer avec précaution, en raison du biais dit du "travailleur en bonne santé", bien connu des épidémiologistes. »

 

L'autre constat positif est aussi, immédiatement, tempéré par des références au mode et cadre de vie des agriculteurs :

 

« Autre constat, qui semble au premier abord contre-intuitif : celui d’une incidence légèrement moindre des cancers chez les agriculteurs par rapport à la population générale : respectivement 7 % et 5 % de cancers en moins chez les hommes et les femmes de la cohorte. »

 

Ben oui... quand ça ne colle pas aux préjugés et partis pris c'est « contre-intuitif »...

 

Au milieu d'informations factuelles on trouve aussi :

 

« ...Parmi les maladies les plus représentatives du milieu agricole, les lymphomes non hodgkiniens, myélomes et certaines leucémies sont associées à un grand nombre d'activités : l'application d'antiparasitaires sur le bétail, l'enrobage des semences avant le semis, la pulvérisation de pesticides en champ et en arboriculture, ou encore la désinfection des bâtiments d'élevage. […] »

 

Voilà du factuel. Mais le paragraphe se poursuit :

 

« Ces résultats renforcent les éléments de preuve de l'impact sanitaire des pesticides sur leurs utilisateurs, les liens entre pesticides et hémopathies malignes étant déjà solidement établis. [...] »

 

Difficile de faire mieux dans l'étalage de ses idées fixes...

 

 

La sociologie militante est avancée.

 

L'article de M. Stéphane Foucart a un compagnon, des propos de M. Jean-Noël Jouzel, chargé de recherche au CNRS, rattaché au Centre de Sociologie des Organisations à Sciences Po et auteur de « Pesticides. Comment ignorer ce que l’on sait » – un titre qui sonne comme une insulte pour les organismes d'évaluation et de réglementation.

 

Cela donne en titre : « Pendant longtemps, il y a eu la tentation de relativiser la portée de ces études » dans l'édition papier et « Pesticides : "On ne s’intéresse aux effets chroniques des expositions de long terme que depuis peu de temps" » dans la version électronique.

 

Comment concilier ces deux titres ? Un reflet du militantisme – en l'occurrence vraisemblablement du journal – qui ne s'embarrasse pas des contradictions.

 

En chapô de la version électronique :

 

« Pour Jean-Noël Jouzel, chercheur au CNRS, l’étude des effets sanitaires des pesticides "n’a longtemps porté que sur les accidents de manipulation ou les effets liés à des intoxications aiguës". »

 

Il est sans doute trop compliqué de comprendre que, pour s'intéresser sérieusement aux effets d'une exposition chronique, il fallait au préalable des outils. Le registre des cancers du Haut-Rhin n'a été créé qu'en 1988... Mais M. Jean-Noël Jouzel relève fort justement que pour avoir des résultats, il a fallu attendre que les données arrivent. Nous ajouterons : et puissent être exploitées avec des outils de traitement des données performants.

 

Mais voici qu'on demande à M. Jean-Noël Jouzel pourquoi la recherche a « tant tardé à se mettre en place sur cette thématique ». Réponse :

 

« D'abord, parce que les travailleurs agricoles ont toujours été considerés comme une population plutôt en bonne santé, avec moins de cancers que la population générale et une meilleure condition physique : pourquoi aller chercher là où it ne semble en apparence y avoir aucun problème ? [...] »

 

On savait donc (ou croyait savoir) avant de savoir...

 

Pour les pesticides, il y a une autre explication :

 

« Ensuite, les pesticides sont des produits réglementés, soumis à des procédures très codifiées d'autorisation de mise sur le marché. Cela laisse penser a priori que l'on maîtrise parfaitement les risques. Puisqu'un produit a été expertisé et autorisé, il est présumé ne pas représenter de risques particuliers : là encore, pourquoi aller chercher des problèmes là où it est censé ne pas y en avoir ! [Suit un non sequitur sur la difficulté (alléguée) de trouver des financements pour AGRICAN.] »

 

C'est là un raisonnement étonnant ! On se demande bien qui, alors, a pu avoir l'idée d'AGRICAN, puisque régnait le « circulez, ya rien à voir »...

 

Les études sont compliquées, les résultats difficiles à établir et interpréter parce qu'on « doit souvent se contenter de questionnaires, ou d’estimations approximatives, en fonction des activités réalisées » ? Conséquence alléguée :

 

« Jusqu’à un passé proche, les autorités sanitaires avaient beau jeu de disqualifier ce type d’études. »

 

C'est là une accusation grave.

 

Mais « leur discours a changé » avec l'évolution des connaissances.

 

« Du coup, cette connaissance accumulée devient utilisable par les autorités, qui peuvent éventuellement prendre des mesures ciblées de restriction ou d'interdiction de telle ou telle substance. »

 

Que c'est mignon tout naïf !

 

Prendre... ou ne pas prendre – ou se faire tirer l'oreille – pour ne pas importuner, par exemple, le lobby du biobusiness dans le cas de la roténone (maintenant interdite) ou de l'huile de neem... Ou encore, pour le Centre International de Recherche sur le Cancer, refuser de revisiter sa décision de classer le glyphosate en cancérogène probable, à la lumière des derniers résultats de l'étude états-unienne Agricultural Health Study (AHS), similaire à AGRICAN.

 

Mais nous entrons là dans un autre débat. Sauf que la lettre d'information est totalement silencieuse sur la question du glyphosate et de la santé...

 

 

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C
Agriculteur en Alsace, j'ai participé aux deux études.<br /> Les résultats de la première étude sont pratiquement restés confidentiels, et la seconde les confirme.<br /> Dans mon village, il y a un négoce de carburants, le patron ainsi que ses deux chauffeurs n'ont pas atteint l'âge de la retraite, emportés par la maladie.<br /> Cela n'a pas empêché un producteur local d'installer son magasin de vente et son distributeur automatique à moins de 10m des pompes à essence et gasoil.<br /> Dans ma famille d'agriculteurs (grands parents, parents, oncles, cousins, petits cousins), jusqu'à ce jour, il n’y pas eu de décès du au cancer<br /> Après 15 ans de de soins par anti-tnf, je suis le premier à être soigné pour un lymphome et je fais maintenant partie de la cohorte REALYSA!<br /> En France, les soins sont pris en charge, on me l'a bien fait comprendre quand on m'a prescrit en 2014 les anti-tnf pour soigner ma pr en me disant que le coût était de 12000€/an.<br /> Ce qui me fait dire que si la prise en charge était la même dans certains pays, il y aurait peut-être moins de procès. <br /> .
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U
Un gros problème est que bien que l'effectif global soit assez important, il y a peu de cas dans chaque sous ensemble, entrainant des intervalles de confiance très grands. Il n'est pas dit non plus si les corrections pour comparaisons multiples ont été faites.<br /> Les publications scientifiques correspondantes sont ... derrière un péage ...
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H
Lymphomes, myélomes et leucémies sont des maladies qui frappent davantage les personnes manipulant des carburants ou qui sont mécaniciens. Il est vraisemblable que les "spécialistes" qui dissertent sur l'excès de lymphomes ou myélomes chez les agriculteurs n'ont pas la moindre idée de ce qu'est un tracteur et du travail quotidien d'entretien à domicile qui accompagne son utilisation ! On a souvent les capots ouverts... D'une part, comme on fait le plein chez soi, on a des réserves de carburant et l'on manipule ce carburant régulièrement. <br /> D'autre part, un tracteur comporte de nombreux points de graissage très régulier, à la pompe à graisse, compte non fait des cardans de transmissions. Cela veut dire que régulièrement, on a les mains dans des graisses industrielles dont les compositions sont plus ou moins identifiables. J'ai d'ailleurs fini, par mesure de précaution, par mettre systématiquement des gants chirurgicaux pour faire ce genre d'entretien, mais je ne connais pas de collègue qui fasse comme moi. Presque tous les agriculteurs considèrent comme normal d'avoir les mains régulièrement dans de douteux cambouis.<br /> Pour les cancers des lèvres et cutanés, les médecins des siècles passés dissertaient déjà sur leur fréquence chez les gens travaillant dehors. Record toute catégorie pour les lèvres et le visage chez les artisans pêcheurs, dont je ne sais pas très bien quels pesticides ils utilisent ?<br /> Pour finir, pour la prostate, peut-être faudrait-il chercher du côté des vibrations produites par les engins agricoles. Pas plus loin qu'au XIXème siècle, le cancer de la prostate était par excellence le cancer des vieux cavaliers et des postillons (ils chevauchaient à longueur de jour le cheval de tête des attelages de relais de poste). Des canadiens, s'appuyant sur ces constations du passé, ont étudié une incidence supérieure du cancer de la prostate chez des conducteurs d'engins et de transport routiers. L'allégation selon laquelle le port des gants lors de traitements par pesticides ferait disparaitre les cancers de la prostate me parait souffrir d'un biais d'interprétation. Le cancer de la prostate touche surtout des gens âgés. Il est rare chez les jeunes. Idem pour les agriculteurs. Or chez les agriculteurs, seuls les jeunes générations sont, depuis quelques années seulement, sensibilisés aux éventuels dangers des pesticides. En conséquence, ils utilisent systématiquement les équipements de protection, ce qu'ils ont du annoncer dans les questionnaires, contrairement aux agriculteurs âgés. Seulement, on ne pourra en déduire quelque chose pour le cancer de la prostate que lorsque cette jeune génération aura atteint l'âge de l'avoir, dans 20 ou 40 ans ! Etonnant comme finalement une statistique plutôt positive est présentée sous un angle négatif. En outre pour la santé de tous les travailleurs du monde agricole, il est inquiétant de constater que l'obsession pesticides risque de faire passer à côté de vrais problèmes. Maintenant bien sûr il faut étudier tous les pesticides de près, y compris ceux bio. Souvenons nous du scandale (étouffé) de la roténone, ce merveilleux insecticide bio, qui augmentait la fréquence de la maladie de Parkinson. Prochain scandale sans doute : l'azadirachtine, la dernière vedette des insecticides bio. Ma revue agricole me le conseille tous les mois dans le cadre des traitements bio !
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F
Bonjour, merci pour votre énorme travail. Vu votre passion pour le monde agricole voici un lien vers un article d'un sociologue : https://laviedesidees.fr/Y-a-t-il-une-alternative-aux-pesticides.html<br /> J'espère que vous ferez un article dessus.
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