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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

L'édition des gènes permet de protéger l'environnement, les pollinisateurs et la faune du pays

11 Janvier 2021 , Rédigé par Seppi Publié dans #CRISPR, #Politique

L'édition des gènes permet de protéger l'environnement, les pollinisateurs et la faune du pays

 

Une consultation sur l'avenir de l'édition des gènes sera lancée par le Secrétaire à l'Environnement lors de la conférence agricole d'Oxford.

 

 

Les projets de consultation sur l'édition des gènes – qui pourrait apporter des avantages substantiels à la nature, à l'environnement, et aider les agriculteurs avec des cultures résistantes aux parasites, aux maladies ou aux conditions climatiques extrêmes et à produire des aliments plus sains et plus nutritifs – seront présentés aujourd'hui (7 janvier) par le Secrétaire d'État à l'Environnement, George Eustice, dans son discours à la conférence agricole d'Oxford.

 

Le mode de croissance des plantes et des animaux est contrôlé par les informations contenues dans leurs gènes. Pendant des siècles, les agriculteurs et les éleveurs ont soigneusement sélectionné des animaux ou des plantes plus forts et en meilleure santé afin que la génération suivante possède ces caractéristiques bénéfiques, mais il s'agit d'un processus lent.

 

Les technologies développées au cours de la dernière décennie permettent d'éditer les gènes beaucoup plus rapidement et précisément pour imiter le processus naturel d'amélioration, ce qui contribue à cibler la sélection végétale et animale pour aider le Royaume-Uni à atteindre ses objectifs vitaux en matière de climat et de biodiversité de manière sûre et durable.

 

L'édition des gènes est différente de la modification génétique qui consiste à introduire de l'ADN d'une espèce dans une autre. Les organismes modifiés par édition de gènes ne contiennent pas d'ADN d'espèces différentes et ne produisent que des modifications qui pourraient être apportées lentement en utilisant les méthodes de sélection traditionnelles. Mais à l'heure actuelle, en raison d'un arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne de 2018, l'édition des gènes est réglementée de la même manière que la modification génétique.

 

La consultation annoncée aujourd'hui visera à empêcher que certains organismes ayant fait l'objet d'une édition de gènes soient réglementés de la même manière que la modification génétique, tant qu'ils auraient pu être produits naturellement ou par des méthodes de sélection traditionnelles. Cette approche a déjà été adoptée par un grand nombre de pays dans le monde, dont le Japon, l'Australie et l'Argentine.

 

Le gouvernement continuera à travailler avec les groupes d'agriculteurs et d'écologistes pour élaborer les bonnes règles et garantir la mise en place de contrôles solides afin de maintenir les normes de sécurité alimentaire les plus élevées tout en soutenant la production d'aliments plus sains.

 

S'exprimant lors de la conférence agricole d'Oxford, le Secrétaire à l'Environnement, George Eustice, dira :

 

« L'édition des gènes a la capacité d'exploiter les ressources génétiques que Mère Nature a fournies, afin de relever les défis de notre époque. Il s'agit notamment de sélectionner des cultures plus performantes, de réduire les coûts pour les agriculteurs et les impacts sur l'environnement, et de nous aider tous à nous adapter aux défis du changement climatique.

 

Son potentiel a été bloqué par un arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne en 2018, qui est imparfait et étouffe les progrès scientifiques. Maintenant que nous avons quitté l'UE, nous sommes libres de prendre des décisions politiques cohérentes fondées sur la science et les preuves. Cela commence avec cette consultation. »

 

La consultation du monde universitaire, des groupes environnementaux, des secteurs alimentaire et agricole et du public est le début de ce processus qui, selon le résultat, nécessitera une législation primaire examinée et approuvée par le Parlement.

 

Le professeur Robin May, conseiller scientifique en chef de l'Agence des Normes Alimentaires [Food Standards Agency – FSA], s'est félicité de cette consultation et a déclaré :

 

« Le Royaume-Uni est fier d'avoir les normes les plus élevées en matière de sécurité alimentaire, et il existe des contrôles stricts sur les cultures, les semences et les aliments génétiquement modifiés que la FSA continuera d'appliquer à l'avenir.

 

Comme pour tous les nouveaux aliments, la commercialisation des aliments génétiquement modifiés ne sera autorisée que s'ils sont jugés comme ne présentant pas de risque pour la santé, n'induisant pas les consommateurs en erreur et n'ayant pas une valeur nutritionnelle inférieure à celle des aliments équivalents existants. Nous continuerons à mettre le consommateur au premier plan et à faire preuve de transparence et d'ouverture dans notre processus décisionnel. Tout changement éventuel sera fondé sur une évaluation des risques appropriée qui tient compte des meilleures données scientifiques disponibles. »

 

Sir David Baulcombe, professeur Regius de botanique au Département des Sciences Végétales de l'Université de Cambridge, a déclaré :

 

« L'opinion générale des scientifiques du secteur public est que les méthodes d'édition des gènes récompensées par le prix Nobel peuvent accélérer la disponibilité des cultures et du bétail pour une agriculture durable, productive et rentable. Je me félicite de la consultation du DEFRA qui permettra une évaluation plus large de l'édition des gènes en tant que technologie appropriée dans l'agriculture. »

 

Outre l'édition des gènes, la consultation permettra également d'entamer un projet à plus long terme visant à recueillir des preuves sur la mise à jour de notre approche de la modification génétique en rassemblant des informations sur les contrôles nécessaires et la meilleure façon de les mettre en œuvre. Nous voulons que notre réglementation soit en phase avec la science actuelle et les connaissances que nous avons acquises au cours de 30 années de réglementation existante.

 

La consultation durera dix semaines, du jeudi 7 janvier au vendredi 17 mars à 23h59. Le document de consultation complet sera bientôt disponible ici sur Citizen Space lorsqu'il sera publié à 0h15 et ne s'applique qu'à l'Angleterre.

 

Lors de son discours à la conférence agricole d'Oxford, le Secrétaire à l'Environnement devrait également rendre hommage au secteur agricole après une année difficile et noter le début de la période de transition agricole annoncée en novembre.

 

______________

 

* Source : Department for Environment, Food & Rural Affairs et The Rt Hon George Eustice MP

 

Gene editing creates potential to protect the nation’s environment, pollinators and wildlife - GOV.UK (www.gov.uk)

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M
Voilà ce que Fabrice Nicolino a écrit il y a quelques années dans Charlie Hebdo à propos de l'édition des gênes, un journal que pourtant j'aime bien, c'était en 2016 et c'était prémonitoire quant au Nobel, en plus c'est d'un sexisme répugnant:<br /> "Une technologie de cons faite pour des salauds<br /> La France est fière d’elle-même - enfin ! -, car la chercheuse Emmanuelle Charpentier aura sans doute le Nobel tôt ou tard. Elle a inventé un moyen apparemment simple de couper, de copier et de coller des éléments du génome, magnifiquement appelé Crispr-Cas9. Tapis rouge chez tous les excellents humanistes des médias, standing ovation. Nous allons tous vers de beaux jours, car ainsi que le déclare la copine de bureau de Charpentier, l’Américaine Jennifer Doudna, « la possibilité de modifier l’ADN des cellules stimule l’imagination de beaucoup de gens, et je pense que c’est aussi une technologie fascinante ». <br /> Qui contrôlera le si beau paquet-cadeau ? Qui empêchera demain les labos nord-coréens, puis chinois, puis russes, puis biélorusses, puis français de modifier le patrimoine génétique de toute l’espèce humaine ? Personne. On pleure les massacrés de Bruxelles, mais on applaudit deux bricoleuses capables de transformer à jamais les humains, les bêtes, les plantes. Si elles étaient des hommes, il faudrait parler de sacrés connards. Mais comme il s’agit de femmes, on écrira plus simplement : deux vraies connasses."
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