Générations Futures m'a encore écrit...
En 2018, Générations Futures avait produit un « rapport » sur les résidus de pesticides dans les aliments que l'on ne pouvait lire qu'après en avoir demandé une copie.
J'avais fait la demande... ils ont eu mon adresse courriel... je n'ai pas eu le « rapport »... ils ont gardé mon adresse courriel...
Ils m'ont démarché dans la foulée pour m'inviter à signer une pétition... ils m'ont démarché en décembre 2018 parce que « Générations Futures a besoin de [mon] aide pour agir contre les pesticides et autres polluants chimiques »...
Ils m'ont démarché le 17 janvier 2019 avec « Glyphosate : aidez-nous à remporter la bataille ! »... Ils m'ont démarché le 30 décembre 2019 avec « 24h avant le passage à 2020 - Avant le 31 décembre minuit, donnez à Générations Futures, l'association de référence sur le sujet des pesticides et autres polluants chimiques ».
J'en oublie probablement.
Ils m'ont démarché en août 2020 avec « Insecticides tueurs d'abeilles: Demandez au gouvernement de renoncer à accorder les dérogations d'utilisation pour les betteraviers! »... Ils m'ont démarché le 10 novembre 2020 avec un long, long « Reconfinés mais toujours mobilisés contre les polluants chimiques ! »...
Ils viennent de me démarcher le 21 décembre 2020 avec « Participez à notre lutte pour faire interdire les pesticides dangereux tels que le glyphosate et les néonicotinoïdes ! »
Je peux me « désabonner ». Mais cela me priverait du plaisir de lire et de commenter la prose de la petite entreprise incorporée sous forme d'association loi 1901.
Or donc,
« Chères lectrices, chers lecteurs,
Vous le savez, en octobre dernier, la majorité de nos parlementaires a voté le retour des insecticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles. Vendredi 10 décembre, ça a été au tour du Conseil constitutionnel de valider cette loi, tout en admettant la dangerosité de ces substances pour la biodiversité... »
L'obsédé textuel qui tient ce blog s'étonne que l'on puisse prêter au Conseil Constitutionnel un avis sur la « dangerosité » des néonicotinoïdes (communiqué de presse ; décision). Enfin pas vraiment... le militantisme s'accorde beaucoup de libertés.
Notons toutefois que le Conseil Constitutionnel a relevé ce qui suit :
« Il résulte des travaux préparatoires que le législateur a, ainsi, entendu faire face aux graves dangers qui menacent la culture de ces plantes [les betteraves sucrières], en raison d'infestations massives de pucerons vecteurs de maladies virales, et préserver en conséquence les entreprises agricoles et industrielles de ce secteur et leurs capacités de production. Il a, ce faisant, poursuivi un motif d'intérêt général. »
Ce n'est pas un avis, c'est un constat. Le constat d'un fait qui consiste dans la motivation du gouvernement (et implicitement l'existence de « graves dangers », le Conseil Constitutionnel ne s'étant pas laissé impressionner par la dysenterie chicanière des députés requérants, ou plutôt de leurs amis de la pseudo-science militante).
Mais la petite entreprise entend
« ...attaquer les textes réglementaires (arrêtés et décret) d'application de cette loi ainsi que les AMM de ces produits. »
Car – c'est écrit en gras et centré,
« Ensemble, refusons ces reculs inacceptables !
Aidez nous à agir dès maintenant ! »
Comment ? Ben pardi... en faisant un don...
La réponse aux « aux graves dangers qui menacent la culture de ces plantes » serait donc un des « reculs inacceptables »... Voici le second :
« Nous avons également appris par déclaration d'Emmanuel Macron du 25 novembre, que ce dernier souhaiterait une interdiction du glyphosate en Europe fin 2022...mais seulement lorsque des solutions viables économiquement auront été identifiées. Cette déclaration est dans la droite ligne du récent rapport de l’ANSES actant seulement une réduction des usages autorisés du glyphosate en France et non une interdiction totale des herbicides contenant cette molécule. »
Voili, voilou ! Il faut interdire le glyphosate même s'il n'y a pas de solutions viables économiquement... L'indifférence aux dures réalités poussée à son paroxysme...
Notez qu'en fin de message on me propose quand même la possibilité d'adhérer à Générations Futures.
Les dons et les cotisations sont bien sûr défiscalisées en partie... L'État finance généreusement ses propres adversaires...