Bienvenue en Absurdistan : « Plan pollinisateurs: vers un nouveau pataquès façon "néonicotinoïdes" » dans l'Opinion
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En sur-titre : « Bis repetita ». C'est peut-être aller un peu vite en besogne, car la messe n'est pas encore dite, bien que l'on s'approche en principe du « Ite, missa est ».
En titre : « Plan pollinisateurs: vers un nouveau pataquès façon "néonicotinoïdes" ». C'est de Mme Emmanuelle Ducros et du 15 décembre 2020.
De quoi s'agit-il ?
Dans le cadre d'une politique du paraître clientéliste en matière d'« écologie » – punitive, coercitive, ultra-administrée –, Mme Barbara Pompili, Ministre de la Transition Écologique, est chargée selon l'Opinion de présenter d'ici la fin de l'année un « plan pollinisateurs ». Un plan forcément « gosplanique », une série de mesures destinées à protéger les abeilles. L'ordre de mission ne date pas d'hier...
Terres et Territoires, par exemple, nous apprend que les associations de producteurs, dont la FOP et la CGB, ainsi que la section apicole de la FNSEA ont été reçues le 15 décembre 2020 par les Ministères de la Transition Écologique et de l’Agriculture. Les participants ont pris connaissance des quatre axes de ce plan : améliorer les connaissances sur les pollinisateurs ; mobiliser les leviers économiques ; lutter contre les agresseurs ; protéger les pollinisateurs des produits phytosanitaires.
Résultat des courses : «Tout ce qui a été cité existe déjà», selon M. Franck Alétru, président du Syndicat National Apicole (SNA). Sauf en ce qui concerne le dernier point : il est notamment prévu de réviser l’« arrêté abeille ».
Last Minute Johnny est à la manœuvre : une réunion est prévue le 18 décembre en présence des associations pour dévoiler le contenu de l’arrêté révisé.
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Retour à l'Opinion :
« Quelques responsables de filières ont participé, les 4 et 15 décembre, un "groupe de travail spécialisé" au ministère [de la transition écologique]. A l’issue de la première, l’équipe Pompili, qui assure "mener des concertations avec les associations environnementales et les agriculteurs", a donné six jours pour formuler des observations. "Un ultimatum, pas une concertation", soupire un participant.
Cette réunion ne s’est pas bien passée. Au point que cinq députés de la majorité, Pierre Venteau, Jean-Baptiste Moreau, Olivier Damaisin, Martine Leguille-Balloy et Alain Perea, alertés par le monde agricole, ont envoyé lundi à Jean Castex un courrier au ton courroucé. L’Opinion en a obtenu une copie. Il porte des ferments de conflits au sein de la majorité. »
Pour en savoir plus sur les intentions de la principauté ministérielle et les propos tenus par les cinq députés dans leur lettre, il faudra aller sur site.
Relevons tout de même que l'Opinion met en titre, au début d'un paragraphe : « Amateurisme ». À la lecture de l'ensemble de l'article, cela paraît bien charitable. Ce serait plutôt « amateurisme et irresponsabilité » !
Et mépris pour les réalités de l'agriculture et la dignité des agriculteurs. L'Opinion écrit encore :
« Un combat dicté par le dogme, abonde un chef de filière qui lâche : "Notre profession travaille 55 heures par semaine. Et en plus, on devrait se cacher et travailler la nuit ? Barbara Pompili répond qu’il suffit de mettre des projecteurs sur nos tracteurs et de les faire financer par le plan de relance. Tout cela parce qu’elle a une revanche à prendre politiquement sur les néonicotinoïdes et le glyphosate…" »
Ce sont, certes, les propos d'un « chef de filière ». D'aucuns – les aficionados de la dame – penseront qu'ils sont exagérés. Mais il paraît difficile de ne pas croire qu'ils reflètent une opinion répandue dans le monde agricole.
La lettre de cinq députés au Premier Ministre devrait tenir lieu de sérieux avertissement.
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