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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

« Bien-être animal : "L214 casse la dynamique de progrès" » dans le Point

24 Décembre 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #élevage, #critique de l'information

« Bien-être animal : "L214 casse la dynamique de progrès» dans le Point

 

Glané sur la toile 626

 

 

(Source)

 

 

Dans le Point, Mme Géraldine Woessner ne lâche pas le morceau s'agissant de la dernière manœuvre de L214 qui a consisté à traîner dans la boue un producteur de porcs de l'Allier fournisseur de Herta pour sa filière Préférence.

 

Il y eut un article d'information, avec AFP, « L214 porte plainte contre un élevage de cochons qui fournit Herta », suivi d'un décryptage de la vidéo de L214 avec un vétérinaire, « Élevage de porcs : ce que montrent vraiment les images de L214 », puis d'un article, « L214 : la cause animale dévoyée ? » doublé d'une vidéo, « L214 interdit toute nuance » (voir aussi ici).

 

Comme nous l'avons rapporté dans « Élevage "Herta" dans l'Allier "épinglé" par L214 : RAS selon les services officiels... RAS pour la plupart des médias », l'inspection par les services officiels a « conclu[...] à la bonne tenue de l’élevage et à l’absence de non-conformité majeure ».

 

Voici maintenant « Bien-être animal : "L214 casse la dynamique de progrès" ». En chapô :

 

« EXCLUSIF. La préfecture vient de blanchir un élevage Herta ciblé par une récente campagne. Arnaud de Belloy, patron du leader français du jambon, se confie. »

 

Cet « exclusif » était bien inutile... qui donc, à part Mme Emmanuelle Ducros de l'Opinion, se serait avisé d'interroger le patron de Herta et de « casser la barraque » à L214 ?

 

Et le chapô n'est pas terrible, terrible. En effet, l'article rapporte aussi les tourments des membres du GAEC :

 

« […] Dans l'Allier, les propriétaires de l'exploitation familiale ciblée ont vécu l'intrusion de L214 avec la violence "d'un décès. […] On a eu tellement peur qu'on a commencé par enlever notre nom de la boîte aux lettres et demandé aux enfants de ne rien dire à l'école", raconte l'un d'eux. "Je n'ai pas dormi pendant 6 jours. On peut mettre par terre le travail d'une vie en quelques minutes de mise en scène…»

 

C'est un peu tard pour le patron de Herta :

 

« Parmi les premières engagées dans la filière "Préférence" de Herta, qui met l'accent sur l'amélioration de l'environnement, de la nutrition et du bien-être des animaux, la famille cultive elle-même ses aliments d'élevage fabriqués sur la ferme, et a investi dans un méthaniseur pour utiliser le lisier des cochons. "Ce sont des investissements lourds", insiste Arnaud de Belloy, qui précise "travailler à augmenter l'espace des truies en maternité", aujourd'hui isolées dans des cases séparées pour éviter que leurs congénères n'écrasent les porcelets. "Nous testons actuellement trois nouveaux modèles de cages individuelles, beaucoup plus grandes… mais cela prendra du temps : l'éleveur devra casser et reconstruire ses bâtiments. Tous n'auront pas l'assise financière pour le faire immédiatement." »

 

Nous regretterons une fois de plus, en particulier à la lumière du cadrage apporté par M. Arnaud de Belloy, que Herta n'ait pas été plus incisif dans sa réponse à une véritable agression de l'élevage mis en cause, ainsi que de sa marque et de l'élevage en général.

 

Mme Géraldine Woessner rapporte :

 

« "L214, dont le but est d'abolir l'élevage, cible les grands acteurs pour inciter les clients à se détourner totalement des produits carnés. À court terme, les enseignes risquent de lâcher les éleveurs français pour avoir la paix, et le jambon sera importé", redoute un responsable de coopérative ayant demandé l'anonymat, par crainte d'être pris pour cible. »

 

La filière devrait aussi faire un sérieux effort de réflexion, y compris sur sa communication. Il n'y a pas que le grand écart entre les promesses de prix bas et les promesses de production dans des conditions paradisiaques. M. Arnaud de Belloy encore :

 

« Un tiers de mes clients font leur panier moyen à un euro près. Nous allons monter en gamme, mais il faut l'accompagner… »

 

Monter en gamme, quand autant de consommateurs regardent au fond de leur porte-monnaie (et pour cause...), et quand plus de la moitié du porc produit en label rouge est vendu en produit standard... est-ce raisonnable et judicieux ? Avec quelles conséquences pour les producteurs ?

 

Notons enfin la chute :

 

« L214 a porté plainte contre l'élevage, pour "maltraitance". L'éleveur – son assurance l'a déjà prévenu – ne le pourra pas. »

 

La plainte de L214 a de fortes chances d'être classée, et l'affaire se sera éteinte sur le plan judiciaire alors qu'il restera la marque d'infamie sur le plan médiatique. Peut-on supposer que l'assureur de l'éleveur est celui dont le principal marché est la filière agricole ? Peut-on opiner que cet assureur devrait aussi avoir une vision stratégique et pas seulement comptable de la défense de ses clients ?

 

Ou la vision stratégique consisterait-elle à changer de clientèle ?

 

 

(Source et source)

 

 

 

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U
A force de s'en prendre aux éleveurs, il n'y aura plus d'animaux domestiques.
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I
Génial de voir cette secte dénoncer une soi disant persécution dont elle serait victime alors qu'elle agit au grand jour, pénètre illégalement dans des priorités, calomnie, incite à la haine en étant peu sanctionnée, est soutenu par des milliardaires qui laissent crever nos agris, alors qu'elle même ne se prive pas pour violer des prorpiétés privées, calomnier et inciter à la haine contre des éleveurs qui sont souvent des SMICARDS et pour plusieurs d'entre eux au bords de la dépression. Mes avis que les éleveurs victimes devraient se regrouper et porter plainte collectivement pour diffamation et incitation à la haine que le grand public voit de quoi ces mouvements anti-agricultures sont capables.
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