« Fruits et légumes: adieu souveraineté alimentaire! » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion
Glané sur la toile 594
(Source)
Si vous voulez vous informer, lisez « Fruits et légumes: adieu souveraineté alimentaire! » de Mme Emmanuelle Ducros dans l'Opinion. Si vous ne voulez pas flipper, ne lisez pas.
En résumé :
« Les surfaces cultivées reculent, les importations dépassent désormais les exportations. Coût du travail, surtransposition des normes, jeu ambigu de la grande distribution concourent à ce désastre. »
Un exemple ? Oh non ! Je ne voudrais pas causer une déprime à bon nombre de mes lecteurs.
Euh ! Peut-être si. Voici la conclusion :
« Pendant ce temps-là, les tonnages de légumes frais grimpent ailleurs : +52 % entre 1997 et 2018 en Allemagne, +30 % en Espagne, +43 % aux Pays-Bas, + 16 % en Pologne, selon Eurostat. Un cercle vicieux : un marché commun, des coûts de production inférieurs, des normes européennes moins disantes mais respectées, une grande distribution qui ne joue le jeu du « manger français » qu’en apparence… Les consommateurs français, incités à consommer des fruits et légumes locaux, en sont réduits à constater leur inexistence devant les étals. »
Il me semble qu'il faut aussi ajouter la responsabilité des producteurs eux-mêmes.
Quand on abonde dans le discours de la bien-pensance et des intérêts économiques qui cherchent à augmenter leurs marges en surfant sur les peurs alimentaires et la vision « Martine à la ferme » de l'agriculture, on ne peut pas tenir le discours de la réalité.
Par exemple, quand des coopératives laitières font des publicités avec une laitière façon tableau de Vermeer, elles ne « jouent » pas en faveur de leurs producteurs. Quand des coopératives légumières vantent leurs tomates « sans résidus de pesticides », elles contribuent à cristalliser les peurs et étayer des politiques qui péjorent les conditions techniques et économiques de production de ceux qui ne font pas partie des « happy few » (temporaires puisque ceux-ci risquent aussi de se faire rattraper par la guerre des prix).