Tour de France et « rêve du chômeur » (M. Jacques Boutault (EÉLV) : la réponse du député paysan Jean-Baptiste Moreau
Le Tour de France 2020 a franchi la ligne d'arrivée.
Un grand bravo aux coureurs, aux organisateurs et à tous les contributeurs. Un très grand bravo pour une réussite exceptionnelle en ces temps de Covid-19.
Les agriculteurs ont participé, en quelque sorte involontairement, en entretenant des paysages magnifiques que les adeptes du Tour ont pu voir à la télévision tout au long de ces jours ; et activement comme en témoigne cette animation :
Les agriculteurs continuent de rouler pour nous nourrir (Source)
Cette année, le Tour a fait l'objet de « Vertes » critiques...
La réponse de M. Christian Prudhomme, directeur du Tour, a été tout aussi verte (mais avec un « v » minuscule).
Quand Christian Prudhomme, directeur du Tour de France remet à sa place @EricPiolle, maire de #Grenoble 👌. Merci pour ce moment ! Stop au délire #EELV pic.twitter.com/l4rKaVpfAx
— Ludovic Blanco (@ludovic_blanco) September 17, 2020
Et il y eut cette pathétique déclaration de M. Jacques Boutault, maire adjoint EÉLV de Paris Centre, qui s'est ajoutée à d'autres en provenance du même bord politique.
(Source)
Le député paysan Jean-Baptiste Moreau a produit une réponse dans un fil Twitter. Nous nous autoriserons à la reproduire parce que c'est un morceau d'anthologie.
« Ainsi est donc l'écologie pastèque, vert dehors et rouge dedans. Le combat pour l'écologie n'est qu'une façade pour masquer leur dogmatisme, leur anticapitalisme primaire et leur mépris. Et bien recevez en retour notre mépris, Monsieur.
En effet, je fais partie de ces millions de Français totalement fan du Tour de France. Et je partage la colère de Christian Prudhomme face à ces élus totalement hors-sol qui nous préparent un avenir funeste si par malheur ils arrivaient au pouvoir au niveau national.
Je viens de cette France que ces gens-là méprisent et méconnaissent. Fils d'un agriculteur et d'une professeur de collège, je me souviens avec émotion de cette seule semaine de vacances pour mon père en été.
Nous regardions le tracé du Tour de France pour savoir si nous allions dans les Alpes ou les Pyrénées afin de pouvoir assister en vrai à une étape de montagne. Ces bords de route où nous côtoyions des gens venus de toute la France mais aussi de toute l'Europe.
Je me souviens aussi avec émotion de cette arrivée du Tour de France 1987 en haut des Monédières à laquelle j'avais pu assister en VIP. J'étais en effet lauréat d'un concours de rédaction où nous devions écrire sur l'étape du Tour de France entre le Futuroscope et les Monédières.
Parmi les membres du jury : Antoine Blondin. Ce nom ne dit certainement rien aux élus EÉLV, mais c'est une légende pour tout amoureux de sports et de tour de France et un grand écrivain. Ce prix m'a été remis par Jacques Chirac.
Je me souviens aussi de Poupou, Raymond Poulidor, né à 10 km de chez moi. Poupou que je n'ai pas connu coureur, mais que j'ai rencontré à plusieurs reprises durant mon enfance et qui m'impressionnait toujours tant sa légende n'avait d'égal que sa simplicité.
Poupou est parti de sa ferme de métayer de Masbaraut-Mérignat pour devenir une des stars du sport français : un exemple.
Ce même Poupou qui, en 2017, alors que je venais d'être élu député, est venu me voir lors d'une arrivée du tour du Limousin pour me dire : "Je suis content que tu sois élu, gamin, maintenant, il faut que tu nous représentes dignement." D'où ma grande émotion à son décès et pendant ses obsèques.
Tout cela, les écolos pastèques déconnectés ne peuvent le comprendre. Alors, certes, il y a eu les tricheries et dopages, mais salir ainsi tous les cyclistes est indigne. Ces gens sont l'exemple même du dépassement de soi.
C'est un des rares sports accessibles à tous aussi bien en tant que pratiquant qu'en tant que spectateur. Quel enfant ne s'est pas pris pour Hinault, Poupou, Virenque ou maintenant Pogadcar en escaladant la petite côte à côté de chez lui, se croyant dans le Tourmalet ou l'Alpe d'Huez.
Qui sait, peut-être même ces soi-disant représentants du peuple ont été un jour enfant et n'ont pas toujours été soumis à leur dogmatisme mortifère...
Ce même dogmatisme qui n'est que mépris et qui veut imposer une vision décroissante à notre société, alors qu'eux-mêmes n'ont jamais rien connu de la sobriété et de la vie dans nos territoires, enfermés qu'ils étaient, pour la plupart, dans leur bourgeoisie hors-sol.
Nous devons refaire société, nous rassembler autour de nos valeurs communes de Liberté, d'Égalité et de Fraternité. Et ce n'est certainement pas avec l'élitisme et le dirigisme EÉLV que nous y parviendrons. »