Pour en savoir un peu plus sur l'économie de la betterave : M. Sébastien Abis dans l'Opinion
Glané sur la toile 571
Dans la série « le dessous des tables », M. Sébastien Abis a fourni quelques éléments sur l'économie de la betterave à sucre dans l'Opinion, dans « Betterave: vite, un “plant” de relance ».
En résumé, mais on a déjà évoqué les enjeux sur ce site avec l'excellente description de M. Jean-François Pâques :
« Le marasme qu’est en train de vivre la filière betterave, faute de pouvoir protéger les cultures, met en lumière son importance vitale. Les betteraves ne servent pas qu’à produire du sucre. Elles sont indispensables pour nourrir les animaux, produire du carburant et des gels hydroalcooliques. »
Avec M. Sébastien Abis on entre à nouveau dans ce que les ayatollahs de l'écologisme sont prêts à sacrifier sur l'autel de la vertitude.
Sous forme un peu anecdotique :
« […] Qui pense pourtant à nos betteraves lorsqu’il met un sucre dans son café, pioche dans le paquet de Dragibus de ses enfants, passe à la pompe mettre de l’essence ou se lave les mains dernièrement avec du gel hydroalcoolique combattant le coronavirus ? Et pourtant les betteraviers français doivent relever trois immenses défis. »
Trois ? On pourrait augmenter le nombre... Fin des quotas, défis climatique et phytosanitaires (l'article a été écrit avant l'annonce gouvernementale), défis économiques, environnementaux et, depuis la crise de la Covid, de santé publique avec les gels hydro-alcooliques...
Voici encore deux paragraphes :
« Filière bioéthanol. Troisième défi pour les betteraviers : faire comprendre qu’ils peuvent être des acteurs clefs du plan de relance du gouvernement français. C’est vrai sur le plan alimentaire. Il convient d’ailleurs de rappeler, outre les éléments évoqués précédemment, la contribution de la filière dans l’alimentation animale. Les pulpes de betterave sont une composante importante de la ration élaborée par les éleveurs, ce qui constitue un élément notable dans l’objectif de souveraineté protéique et d’indépendance aux importations de tourteaux de soja prônée par la France et l’Europe.
Les betteraviers participent aussi au mix énergétique français à travers la production de bioéthanol, qui représente 8 % des carburants consommés dans le pays aujourd’hui. Il n’est jamais fortuit de rappeler que l’agriculture française, outre la fonction principale de nourrir, contribue aussi à nos mobilités plus vertes. Le Superéthanol-E85 offre ainsi des avancées en matière environnementale et valorise les cultures locales de nos territoires. 70 % des énergies renouvelables produites en France pour le transport sont issues de l’agriculture nationale. Celle-ci est donc une composante à part entière d’une plus grande souveraineté énergétique. La filière bioéthanol, élaborée à base de biomasse de betteraves ou de céréales, utilise à 100 % des matières premières françaises. Opter pour ces carburants, c’est faire un geste pour la planète et pour le Made in France. Encore une convergence avec le prochain plan de relance du gouvernement. Et comment ne pas évoquer aussi le sanitaire ? »
Mais pour l'intransigeance, l'obscurantisme et la bêtise, tout cela ne compte pas...