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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Lutter contre la dengue dans les Hauts-de-Seine : des pesticides dans une ville « sans pesticides » !

17 Août 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #Pesticides, #critique de l'information, #Activisme

Lutter contre la dengue dans les Hauts-de-Seine : des pesticides dans une ville « sans pesticides » !

 

 

L'information a paru dans le Parisien le 14 août 2020, dans « Hauts-de-Seine : la chasse aux moustiques-tigres est ouverte pour lutter contre la dengue », sans déclencher de gesticulation, ni de hurlements, et encore moins de pétitions, chez les habitués de ces manœuvres quand il s'agit de « pesticides » ou de « droits des z'animaux ».

L'article a été illustré par une image d'archive avec un agent protégé par un équipement individuel de protection et un masque, ce qui suggère que le produit épandu n'est pas sans risques... pas de réactions...

 

 

 

 

En bref, trois opérations de démoustication ont été menées à Sceaux (vendredi 14 août), Colombes (jeudi 13 août) et Courbevoie (vendredi 7 août) pour empêcher une éventuelle épidémie de dengue, dont le vecteur est le moustique-tigre.

 

Deux cas de dengue ont été identifiés dans le département. Selon la procédure prescrite, les malades ont été priés d'informer les services sanitaires sur les endroits où ils se sont rendus et ceux-ci ont traité, de manière ponctuelle, les zones dans lesquelles on a repéré des moustiques-tigres (comme ils sont plutôt sédentaires, une démoustication de grande envergure n'est pas nécessaire).

 

Ainsi, à Sceaux, la « zone traitée par pulvérisation d'insecticide était circonscrite au niveau de l'avenue du président Franklin-Roosevelt entre l'église et la rue Michel-Voisin, dans la rue de Seignelay, une partie du jardin de la ménagerie et dans une partie du parc de Sceaux, parallèle à l'avenue Roosevelt jusqu'à l'allée du bassin de l'église. »

 

Si elles sont passées sous les radars des chevaliers de la bien-pensance et des sauveteurs de la Planète et de la biodiversité, ces opérations ont déclenché bon nombre de commentaires ironiques sur Twitter. Nous n'en retiendrons qu'un.

 

 

(Dans le fil de l'annonce par le Parisien et ici)

 

 

Rappelons que, par une décision à rebours de toutes les précédentes, le juge des référés du tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) a décidé le 8 novembre 2019 de rejeter le déféré-suspension du préfet des Hauts-de-Seine relatifs à l'arrêté anti-pesticides pris par le maires de Sceaux.

 

Il avait opiné que « c'est à bon droit que ces maires ont considéré que les habitants de leurs communes étaient exposés à un danger grave, justifiant qu'ils interdisent l'utilisation des produits en cause ».

 

 

(Source et source)

 

 

Monsieur le Maire aura certainement à cœur de faire appliquer son arrêté qui, selon notre lecture, ne se limite pas au glyphosate. Oui, Monsieur le Maire, il est de votre devoir (allégué) de protéger la santé de vos administrés contre les « dangers graves » (dixit le juge des référés, sans nul doute aussi expert en toxicologie) des pesticides...

 

Ah, zut ! L'ordonnance du juge des référés a été annulée et l'arrêté a été suspendu par une ordonnance de la Cour Administrative d'Appel de Versailles le 14 mai 2020. Nous ne saurons donc pas si Monsieur le Maire arbitrera en faveur de la lutte contre le fléau de la dengue ou de l'activisme anti-pesticides.

 

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J
A Saint Valéry sur Somme, les trottoirs ne sont plus déserbés avec du glyphosate mais avec des chalumeaux (je doute que ça fasse du bien a l'atténuation du réchauffement climatique)<br /> Autre bled, c'est avec des centrales à vapeur (qui ne tournent pas à l'électricité nucléaire).<br /> <br /> C'est greta thunberg ne sera contente d'aprendre ça...
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M
"Je veux bien être écolo, mais pas trop pour moi et beaucoup pour les autres" ! Ils sont irresponsables
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H
Un grand nombre de pays du monde luttent désormais très efficacement contre les moustiques piqueurs en procédant à des lâchers réguliers de mâles rendus stériles par une des diverses technologies qui permettent de le faire. Les femelles s'accouplent avec eux et il n'y a pas de descendance, donc des diminutions de population conséquentes. Cela n'impacte que les variétés de moustiques concernées.<br /> Bien entendu, en France, les écologistes s'y opposent comme ils s'opposent de manière générale à tout progrès.
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U
Quel insecticide ?
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S
@ un physicien (email) le lundi 17 août 2020 à 11:36<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Ce n'est pas précisé (faut pas trop attendre de journalistes qui ont vraisemblablement fait lettres modernes...).<br /> <br /> Je suppose que c'est de la deltaméthrine. Voir :<br /> <br /> Les tableaux des pages 3 et 4 sont intéressants...
F
« La lutte contre les moustiques adultes est délicate notamment du fait de la non-sélectivité des substances actives disponibles envers les insectes. A l’heure actuelle il n’existe d’ailleurs qu’une seule famille d’insecticides autorisée, à savoir les pyréthrinoïdes, dont la deltaméthrine est le représentant le plus utilisé. »<br /> Extrait de https://www.anses.fr/fr/system/files/CNEV-Ft-Juin2016-Guide_collectivites_lutte_antivectorielle.pdf