Eau et agriculture : un excellent article sur FranceTVInfo
Glané sur la toile 569
Pascal Beteille, maraîcher et président de la Coordination Rurale 47, sur la digue du lac de Caussade (Lot-et-Garonne), le 11 août 2020. (ELISE LAMBERT/FRANCEINFO)
« Aide vitale ou danger environnemental ? Les retenues d'eau, nouveau sujet de tensions entre agriculteurs et écologistes » est un peu long car informatif et, au final, excellent. Un très grand bravo à Mme Élise Lambert.
La chapô est plutôt bateau :
« Face à des sécheresses de plus en plus dures, les lacs artificiels permettent aux agriculteurs de stocker l'eau hivernale pour irriguer leurs cultures en été. Ils sont vivement critiqués par les écologistes qui dénoncent leur coût environnemental et le manque de concertation. »
Ce que nous apprécions plus particulièrement, c'est qu'elle a pris l'exemple du très contesté barrage de Caussade, objet d'une longue empoignade administrative et judiciaire (qui n'est pas terminée).
Extrait :
« "[…] Ce lac devait être fait", défend René De Moor, maire délégué de Saint-Pierre-de-Caubel, depuis sa permanence située face du lac. Agriculteur en bio depuis cinq ans, il prévient d'emblée qu'il veut "dépassionner" le débat. Cultivateur de céréales, éleveur de vaches laitières et de cochons noirs, il gère avec son fils une exploitation de 90 hectares, désormais irriguée par la retenue. "Avec le lac, on revit. Il a sécurisé notre production. On sait qu'on va s'en sortir, qu'on va pouvoir payer nos factures et nos salaires."
Et, en pavé :
« On a arrosé les prairies, on peut faire pâturer les vaches. Si on n'avait pas d'eau, on serait obligé de puiser dans notre stock d'hiver pour nourrir les animaux. Cette année, on est enfin serein. »
Et le discours d'en face ?
« Pour l'association FNE, ce type de retenues présente de nombreux impacts négatifs (PDF) sur l'environnement et doit constituer une exception. "Faire un barrage au milieu d'un cours d'eau provoque un asséchement en aval. Cela affaiblit la biodiversité, détruit les zones humides...", énumère Lionel Feuillas, chargé de suivre le dossier de Caussade pour France nature environnement. »
Et, en pavé :
« Des alternatives existent : remettre de la matière organique dans le sol pour qu'il soit plus résilient, mettre des arbres sur les parcelles pour qu'ils retiennent l'eau, choisir des cultures qui nécessitent moins d'eau... »
Le débit réservé, il connaît ? Un débit réservé qui peut aussi alimenter le cour d'eau en aval à une période où, en l'absence de barrage, il serait à sec ? La matière organique, on la « remet » comment dans le sol quand il n'y a pas d'eau ? Et ça prend combien de temps ?
Ils sont décidément hors-sol... Et tout est bon pour dire « niet ». C'est désespérant.