Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

La sélection des plantes moderne montre la voie vers une plus grande résilience climatique

11 Avril 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #amélioration des plantes

La sélection des plantes moderne montre la voie vers une plus grande résilience climatique

 

AGDAILY Reporters*

 

 

Image nopporn, Shutterstock

 

 

Geoff Graham, leader de la sélection végétale mondiale de Corteva Agriscience, a déclaré aux participants du 2020 USDA Ag Outlook Forum (forum de l'USDA de 2020 sur les perspectives de l'agriculture) que les techniques avancées de sélection végétale et le succès avéré dans l'amélioration de la productivité des cultures dans les régions développées fournissent une feuille de route pour gérer les risques d'insécurité alimentaire et de volatilité climatique dans le monde entier.

 

Le Forum de l'USDA est axé sur l'innovation dans l'agriculture et, auparavant, le Secrétaire américain à l'Agriculture, Sonny Perdue, a annoncé le programme d'innovation agricole. Les remarques de Graham ont été faites dans le cadre d'une session sur la gestion des risques et la durabilité de l'agriculture de production.

 

« La productivité agricole est non seulement essentielle pour répondre aux demandes d'une population croissante, mais elle est également un outil essentiel pour lutter contre la volatilité du climat », a déclaré Graham. « Nous avons prouvé que les technologies de sélection innovantes telles que les marqueurs moléculaires, le phénotypage de précision, l'analyse prédictive, la biotechnologie, CRISPR et les outils numériques peuvent aider l'agriculture à mieux gérer les défis des conditions météorologiques extrêmes. »

 

L'administrateur de l'Agence de Gestion des Risques de l'USDA, Martin Barbre, a présidé le débat sur le thème « Atténuer les risques de production » pendant le Forum, qui a porté sur les défis auxquels les agriculteurs et les décideurs gouvernementaux sont confrontés pendant les saisons de croissance soumises à des conditions météorologiques extrêmes. Il a noté que 2019 était l'une des années agricoles les plus humides jamais enregistrées, tandis que 2012 était l'une des plus sèches. Malgré une variabilité accrue des conditions météorologiques, les rendements globaux des cultures continuent de progresser avec le temps.

 

Graham a déclaré que l'augmentation de près de sept fois du rendement moyen du maïs atteint en Amérique du Nord depuis 1920 signifie que nous avons produit des millions de quintaux de céréales supplémentaires sans verser un nombre correspondant d'hectares dans la production agricole. L'amélioration du rendement au cours du siècle dernier a fait passer la productivité d'une moyenne de 20 quintaux/hectare à 135 quintaux/hectare. En outre, il a déclaré que si les 20 principaux pays producteurs de maïs du monde amélioraient leurs production pour les amener au niveau de ceux des États-Unis d'il y a 20 ans, cela équivaudrait à ajouter 40 millions d'hectares supplémentaires de terres agricoles [en France, la surface agricole utile est d'environ 29 millions d'hectares].

 

 

 

 

« Nous produisons plus avec moins », a expliqué Graham. « Mais l'insécurité alimentaire et la volatilité du climat n'ont pas un impact uniforme sur le globe et nous devons également travailler à développer de nouveaux systèmes de culture adaptés aux conditions locales. »

 

« Cela nécessitera tous les outils de notre boîte à outils, ainsi qu'une communication ouverte et transparente entre le public, le monde universitaire, les gouvernements et les entreprises privées », a déclaré Graham. « Indépendamment de cela, ces technologies ne sont que des outils – mais, associées, elles sont des solutions à certains des plus grands défis du monde. »

 

Le panel a également entendu des remarques de l'ancien climatologue de l'État de l'Illinois, Jim Angel, et du chef de la Direction des Cultures du Service National de l'USDA de Statistiques Agricoles, Lance Honig. Les documents de la session sont disponibles sur le site Web de l'USDA.

 

___________

 

Source : https://www.agdaily.com/crops/plant-breeding-climate-resilience/

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Tout à fait. Développer une stratégie d'adaptation donnera de bons résultats quelque soit l'évolution future du climat, quelque soient le mélange de causes qui provoquent les changements climatiques et quelque soit la sensibilité climatique (ECR, TCS) au CO₂. La lutte contre les émissions n'apportera que des résultats insignifiants sur les températures [Bjorn Lomborg, doi:10.1111/1758-5899.12295]. Sans compter l'effet favorable du CO₂ sur la croissance des plantes (+16% en 20 ans).
Répondre
S
@ Justin le mardi 14 avril 2020 à 09:10<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Il faudrait que je creuse à nouveau la question. Je pense toutefois que vous mélangez CO2 et température. Pour les plantes en C3, la teneur en CO2 est un facteur limitant de la photosynthèse. C'est pourquoi on injecte du CO2 dans les serres.
J
Une très grosse partie des plantes qui nourrissent l'humanité (Riz, orge,...) ne bénéficient pas et même patissent de la hausse du CO2<br /> https://fr.wikipedia.org/wiki/Fixation_du_carbone_en_C3
I
Paul Aubrin<br /> <br /> Attention quand même il y a un gros consensus chez les labos de recherche en climatologie pour dire que les gaz à effets de serre évacués par l'activité humaine sont responsables du changement climatique. Quand à Bjorn Lomborg... ce bonhomme n'est pas climatologue et est très critiqué par des climatologues comme François-Marie Bréon.