Incroyable : l'obscurantisme s'infiltre dans les temples des Lumières de Lausanne !
Incroyable : l'obscurantisme s'infiltre dans les temples des Lumières de Lausanne !
(Source)
Lausanne ? Une Université prestigieuse (l'UNIL) et une école non moins prestigieuse, l'École Polytechnique Fédérale (l'EPFL). Et un domaine agricole de 7,5 hectares, la Ferme de Bassenges.
Après le décès de son exploitant, les deux institutions ont lancé un appel d'offres pour la reprise. La ferme a été attribuée à un collectif de sept jeunes agriculteurs, ingénieurs agronomes ou en environnement et gestionnaires qui en feront une « «microferme agroforestière de polyculture-élevage ». Pourquoi pas...
Pour que cela puisse fonctionner, en plus du formidable cadeau que constitue le loyer symbolique de 1 franc suisse pour les bâtiments et les terres, il faudra évidemment succomber aux fantasmes dans l'air du temps : la vente directe à la ferme ou en circuit court sur le campus et le passage au bio figuraient dans le cahier des charges de l'appel d'offres.
Mais, selon un article de 24 Heures,
« Le collectif ira toutefois plus loin en se mettant à la biodynamie, un mode d’agriculture basé entre autres sur les cycles de la nature. »
Vous avez bien lu... la biodynamie...
Bienvenue, sur les campus de l'UNIL et de l'EPFL, aux forces ahrimaniennes, à la préparation « 500 », sacrifice offert aux gnomes et aux ondines, à la préparation « 501 », sacrifice offert aux ondines et aux sylphes…
Le collectif des sept est tout feu tout flamme :
« On se réapproprie des techniques anciennes en les associant aux connaissances scientifiques d’aujourd’hui. »
« Nous voulons tendre vers un fonctionnement en circuit fermé. Cela veut dire par exemple que nous produirons notre propre compost et notre propre fumier sans les faire venir de l’extérieur. »
« Les chevaux participeront aussi à notre autosuffisance, car nous pourrons nous passer de machines que nous n’avons de toute façon pas les moyens d’acheter. »
« On fait en quelque sorte un "retour en avant". »
Quel est leur projet ? Selon une nouvelle de l'UNIL :
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12.000 m2 de maraîchage ;
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27.000 m2 de grandes cultures (céréales anciennes, sarrasin, pois chiches, lentilles…) et production de semences, en association agroforestière avec des arbres ;
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2.000 m2 de petits fruits.
Plus deux chevaux et un âne, un couple de cochons, des brebis pour une production fromagère, ainsi qu'une « basse-cour [qui] viendra compléter le cheptel et participera à la lutte contre les ravageurs tels que limaces et insectes indésirables, ainsi qu’au travail du sol. »
En bref, une « "Micro-ferme" modèle ».
Tout cela est bien plaisant. Et que dire de l'enthousiasme des responsables des deux institutions ?
« Avoir plusieurs hectares de terres arables sur un campus universitaire n’est pas courant. "Dès l’appel à projet, notre intention était que les terres du campus servent aussi de laboratoire vivant et de vitrine aux réflexions que la société se doit aujourd’hui de mener quant à son mode d’agriculture et d’alimentation, relève Benoît Frund, vice-recteur de l’UNIL en charge de la durabilité sur le campus. Le projet retenu répond parfaitement aux engagements environnementaux de l’UNIL et prévoit de développer une dimension pédagogique, en partenariat avec une association qui organisera notamment des visites de classes."
"En choisissant ce collectif, nous sommes certains de laisser en de bonnes mains la ferme et le terrain qui nous appartiennent, ajoute Etienne Marclay, vice-président de l’EPFL en charge de la durabilité, de l’immobilier, des infrastructures et des opérations. Leur philosophie correspond parfaitement à ce que nous recherchions et nous avons hâte de voir leur activité se déployer sous nos fenêtres." »
(Source)
Une ferme de Sylvain et Sylvette à un UTH/hectare comme laboratoire pour une « réflexions que la société se doit aujourd’hui de mener quant à son mode d’agriculture et d’alimentation » ?
Le charlatanisme de la biodynamie qui « correspond parfaitement à ce que nous recherchions » ?
Il y a eu de l'agacement sur un fil du Messager Boteux :
Et voici le clou : la réponse de M. Benoît Frund, géographe et vice-recteur Durabilité & Campus :
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max 21/04/2020 12:31
Marc 21/04/2020 09:25
Coq de France 25/04/2020 22:51
Il est là, c'est pas Seppi 25/04/2020 21:29
Coq de France 25/04/2020 17:04
Il est là, c'est pas Seppi 25/04/2020 14:40
Coq de France 25/04/2020 14:24
Nicias 21/04/2020 08:21
Nicias 21/04/2020 12:39
Nicias 21/04/2020 12:27
Seppi 21/04/2020 09:09
Mireille Gary 21/04/2020 08:19
Seppi 21/04/2020 09:16
Fm06 21/04/2020 08:18
Il est là, c'est pas Seppi 21/04/2020 13:00
Seppi 21/04/2020 09:19