Quand un doctorant en sociologie se penche sur l'agriculture biologique...
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(Source)
...cela donne « Malgré le succès du bio, des travailleurs confrontés à la pénibilité et à l’incertitude ».
Le doctorant, c'est M. Germain Bonnel (laboratoire CeRIES), ATER à l'Université de Lille, Université de Lille.
En introduction, quelques citations de témoignages :
« En bio, la terre est basse par rapport au conventionnel, le dos trinque. »
« Les clients ne se rendent pas compte de notre travail. Ils viennent nous dire qu’on a de la chance de travailler en plein air. Qu’ils viennent faire une journée avec nous, ils verront ! »
« Avoir 1 000 euros pour avoir le dos broyé, c’est cher payé ! »
Ce qui a été fait :
« Pour satisfaire ces attentes [des consommateurs de bio], les travailleurs de l’agriculture biologique sont-ils prêts à endurer des situations de travail demeurant difficiles et incertaines ?
Pour répondre à cette question, nous nous appuyons sur une enquête réalisée entre 2013 et 2018 dans quatorze exploitations agricoles spécialisées dans la production de légumes bio, dans le Nord et le Pas-de-Calais. Mais aussi sur une quarantaine d’entretiens, près de 120 heures d’observations dans six exploitations agricoles et sur la constitution d’un corpus d’articles de presse sur les agriculteurs bio des deux départements.
Cela produit un regard réaliste, qui ne succombe pas aux clichés ni aux fantasmes, sur la filière.
Relevons encore ceci :
« Désormais, 5 % des achats alimentaires des Français sont issus de ce secteur. Et la production biologique représentait, en 2017, 10,8 % de l’emploi agricole en France, soit un peu moins de 78 000 emplois (pour près de 32 000 fermes). »
Les chiffres ne sont pas directement comparables, mais ils suggèrent de creuser la question des revenus dégagés par l'agriculture biologique, ou au moins certaines de ses productions.