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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Pesticides : Mme Delphine Batho se fait moucher

14 Février 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #Activisme, #Pesticides, #Politique

Pesticides : Mme Delphine Batho se fait moucher

 

 

C'est jour de questions sans débat à l'Assemblée Nationale ce mardi 4 février 2020.

 

Mme Delphine Batho se lance dans une diatribe en surfant sur le « référé » de la Cour des Comptes sur le(s) plan(s) Écophyto. C'est violent !

 

 

Rappelons que Mme Delphine Batho fut Ministre de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie de mi-2012 à mi-2013 et à ce titre co-responsable du fiasco dont elle se gausse aujourd'hui. Elle fait aussi partie de l'attelage hétéroclite qui tente d'ériger les fongicides SDHI en nouveau totem du militantisme anti-pesticides* (*de synthèse) pour remplacer le glyphosate.

 

C'est M. Laurent Nuñez, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l'Intérieur, qui a répondu au nom du gouvernement. C'est cinglant.

 

 

«  Je tiens à dire dans cet Hémicycle qu’il est hautement regrettable que des parlementaires s’en prennent à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, alors que son expertise et son niveau d’indépendance ne sont plus à prouver. Si les parlementaires ne font plus confiance à la science, ne savent plus distinguer les notions de risque et de danger, où allons-nous ? […] Je sais que, pour certains, tous les moyens sont bons pour interdire tous les produits phytosanitaires […] Faut-il rappeler que près de 25 % de la quantité totale de substances actives est constituée de produits dits naturels, utilisables en agriculture biologique ? »

 

Et de conclure :

 

« Le président de la République a dit que notre agriculture était une agriculture d’excellence, qui doit certes bouger, mais également être défendue haut et fort. »

 

On aimerait cependant qu'il y ait des actes et une révision de quelques postures malencontreuses.

 

Mme Delphine Batho a pu répliquer :

 

« Les agriculteurs sont eux aussi victimes de ces produits, qui affectent leur santé. À écouter votre réponse, on peut se dire que, malheureusement, le lobby des pesticides a de beaux jours devant lui ! Vous direz au ministre de l’agriculture de réviser ses fiches puisque, par exemple, en ce qui concerne les néonicotinoïdes, ce n’est pas ce gouvernement qui les a interdits mais le Parlement, à l’encontre d’un exécutif qui ne voulait rien faire. Il en est de même s’agissant de la science : je rappelle que le Centre international de recherche sur le cancer, dépendant de l’Organisation mondiale de la santé, a classé le glyphosate comme cancérogène probable, et qu’il n’appartient ni au gouvernement français ni à l’ANSES de s’asseoir sur une décision du CIRC et de l’OMS. En tout cas, hélas, chacun aura compris le sens de votre réponse : tout continue comme avant et la santé publique demeure secondaire. »

 

Les outrances étaient de sortie... comme l'ignorance. Quand on veut faire la leçon au ministre de l'agriculture, mieux vaut ne pas se planter soi-même. Non, l'OMS a contredit le CIRC...

 

Et on attend de Mme Delphine Batho qu'elle s'investisse avec autant de vigueur pour l'interdiction de tous les autres agents classés cancérogènes certains ou probables…

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M
Ces gens ne comprennent que la violence des mots et trop souvent la violence de leur effraction dans les exploitations agricoles ou dans les abattoirs et lors des sorties de pulvérisateurs. Cette égérie préfère démolir l'Anses que "Génération Futures" et tous ses mensonges. "Dégage Batho" comme ils ont su le dire à Mr Sarkozy !
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I
pardon pour la faute <br /> <br /> "Dégage Batho, tu nous mènes en bateau"
I
Marc<br /> <br /> J'ai une bonne idée de slogan "Dégage Batho tu nous mène en bateau"
M
D'un autre côté on ne peut pas demander à quelqu'un qui a le cv d'un appartchik du PS d'avoir le recul d'un scientifique de formation ou d'un responsable administratif de premier plan.<br /> Elle est dans son rôle de contestataire ignare et d'idéologue bornée.
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