Mme Fanny Agostini a fait un stage de greffage...
Mme Fanny Agostini a expliqué dans sa chronique du lundi 27 janvier 2020 qu'elle avait fait un « stage de greffes » pendant le week-end. En chapô et en résumé :
« Grâce à la greffe d'arbre, il est possible de cloner des variétés anciennes d’arbres bien plus résistantes. Elles pourront affronter des variations climatiques plus brutales que les variétés modernes sélectionnées pour leur rendement. Fanny Agostini vient de faire un stage de greffes. »
Elle a donc appris ce qu'est la greffe et nous apprend que des pépiniéristes la pratiquent de plus en plus tôt en saison, le changement climatique faisant avancer la montée de la sève.
Mais elle nous « apprend » aussi que cette avancée en saison du greffage serait un « moyen de sélectionner les arbres les plus résistants possible face au changement climatique. »
Question de M. Matthieu Belliard :
« Alors si je vous suis bien, la greffe d'arbres serait une réponse contre le changement climatique ? »
Réponse à la question :
« C'est ça, Matthieu, avec comme objectif premier le clonage de variétés anciennes mieux armées qui pourront mieux affronter des variations climatiques par rapport aux variétés modernes qui, elles, sont plus fragilisées car sélectionnées pour leur rendement. Alors à l'avenir, Matthieu, replantons, oui, mais surtout, greffons... greffons des arbres pour espérer en récolter les fruits quelles que soient les complications climatiques à venir. »
Chute de M. Mathieu Belliard :
« On apprend des choses au contact de la nature, c'est tous les matins notre rendez-vous à la ferme avec Fanny Agostini. »
On en apprend des choses en écoutant Mme Fanny Agostini...
On aimerait en savoir plus sur les principes théoriques sous-tendant la thèse du greffage, effectué précocement en saison, permettant « de sélectionner les arbres les plus résistants possible face au changement climatique ». Lyssenko serait-il de retour ?
Et toujours cette thèse des « variétés modernes fragilisées »... Donnez-nous des noms, Mme Fanny Agostini...
Oh ! Juste avant de partir... Les variétés « anciennes » sont apparues en des temps où le climat était beaucoup plus froid qu'aujourd'hui. Il est en conséquence plutôt curieux que l'on affirme – péremptoirement – qu'elles seraient plus résistantes à l'augmentation des températures que les variétés « modernes »...