Certification « non-OGM » et racket, vraiment ?
23 Février 2020 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information
Glané sur la toile 479
Je suis (du verbe suivre) le blog Agroécologie-phytomanagement qui sous-titre :
« Des réponses techniques à l'utilisation des méthodes naturelles en agriculture, en jardinage. Des infos qui méritent d'être relayées avant d'être oubliées »
C'est essentiellement une liste bibliographique couvrant un domaine qui m'intéresse (aussi) mais me laisse très souvent sceptique, et parfois horrifié. On ne peut que remercier M. Daniel Noel-Fournier de tenir ce blog et de nous aiguillonner vers des choses qui, sans lui, nous auraient probablement échappé.
Dans « Certification et racket (absence d'OGM dans le maïs produit en France) », il nous livre une image d'une page d'Argos Communication Agricole avec, notamment, l'articulet suivant :
L'auteur du blog trouve la remarque de l'auteur du billet pertinente et ajoute :
« Pendant ce temps, il rentre en France des centaines de milliers de tonnes de maïs et soja OGM des Amériques. »
Nous avons une autre lecture s'agissant de la pertinence.
Sachant qu'il ne se cultive pas de maïs transgénique en France, était-il vraiment raisonnable d'exiger une attestation de l'agriculteur (peut-être un collègue et voisin) producteur de maïs ?
Était-il aussi raisonnable de demander une certification par un organisme de contrôle alors que les factures d'achat des semences, indiquant le nom des variétés, aurait suffit ?
Est-il du reste raisonnable d'affirmer, sans autre, qu'une facture de 1770 euros HT constitue un racket ?
L'articulet parle d'un éleveur qui se serait lancé dans la production de lait « non-OGM ». C'est, au regard de la rationalité, une fraude : une vache (non GM, des génétiquement modifiées par transgenèse, il n'y en a pas), même nourrie avec des aliments GM, produit un lait non GM. La conformité avec les règles d'étiquetage se discute, mais ce serait aller trop loin ici.
Cet éleveur s'est peut-être engagé dans la filière bio. Aussi généraliserons-nous nos dernières observations.
Il serait grand temps que les tenants et thuriféraires de l'agriculture biologique les plus « idéologisés » cessent de dénigrer l'agriculture dite « conventionnelle » et, dans les pires mais courantes attaques, « productiviste », « industrielle », « chimique », « toxique », etc. Qu'ils cessent de dénigrer et de faire obstacle à cette agriculture qui nous nourrit, dans l'espoir de gagner des parts de marché pour la leur.
Il y a, dans ce cas précis, une ironie : ne voilà-t-il pas un agriculteur qui s'est lancé dans une filière de production prétendument d'excellence et qui, pour ce faire, doit recourir aux services de l'« autre » agriculture...
Oh, et avant de partir : la France est plus qu'autosuffisante en maïs. Nous n'en importons pas, GM ou non-GM.
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