Dispositif Demeter : 130 chercheurs réclament un droit d'intrusion dans les élevages !
Une illustration bien gore pour faire pleurer (source)
Ce n'est évidemment pas présenté de cette façon. Sur Animaux Online, la dépêche de l'Agence France-Presse, s'intitule « 130 chercheurs réclament une protection des lanceurs d'alerte ». En chapô :
« Quelque 130 enseignants-chercheurs, principalement en sciences sociales, ont demandé mardi, dans une lettre ouverte à la Garde des Sceaux, une protection des lanceurs d'alerte sur la question du bien-être animal, face à "l'influence grandissante", selon eux, des lobbies de l'élevage intensif. »
On croit rêver ! C'est en fait aussi une pétition sur Change.org, « Protégeons les lanceurs d’alerte concernant la condition animale ! », sous-titrée « La transparence et le droit à l’information à l’épreuve des lobbies ». On croit rêver (bis) ! La puissance et la capacité de nuisance des « lobbies »sont décidément incommensurables (ironie)...
« L’influence grandissante des lobbies dans les décisions publiques prend depuis quelque temps une dimension préoccupante pour notre démocratie. Fin 2019, ces groupes d’intérêts industriels ont ainsi obtenu la création d’une cellule du renseignement dédiée entre autres à la surveillance des lanceurs d’alerte concernant la condition animale. Le dévoiement, dans l’intérêt des lobbies de l’élevage intensif, de ressources publiques, dont celles du renseignement chargé d’assurer la protection des populations civiles contre des actes meurtriers est inquiétant. Aujourd’hui, ces mêmes groupes d’influence engagent toutes leurs forces pour vous voir légiférer contre les lanceurs d’alerte. »
« ...légiférer contre les lanceurs d'alerte »... Paranoïa quand tu nous tiens ! Les travaux en cours portent essentiellement sur une modification de la loi permettant de sanctionner les intrusions dans les élevages et de faire des risques sanitaires une circonstance aggravante, selon la France Agricole (réservé aux abonnés).
Cette pétition est évidemment faite pour faire pleurer dans les chaumières, avec force références à des cas de maltraitance (allégués), dénoncés à tort ou à raison. Mais il y a aussi :
« Ces groupes d’intérêts vous demandent aujourd’hui de dresser des murs autour de leurs élevages afin que le public ne puisse pas savoir ce qui s’y passe. Mais comment peut-on décider de condamner celles et ceux qui se sacrifient pour montrer les sévices dont sont victimes les plus faibles, ceux qu’une tradition de pensée nomme les sans-voix, par de grands groupes industriels ? »
Les preneurs d'images clandestines seraient donc « celles et ceux qui se sacrifient », des martyrs ? Et « les sévices » seraient le fait « de grands groupes industriels » ?
L'illustration par Ouest-France
Mais on peut souscrire à l'opinion sur « [l]’influence grandissante des lobbies ».
En l'occurrence, il s'agit du lobby végan et de l'abolition de l'élevage (rappelons à toutes fins utiles que L214 s'est fait financer à hauteur de 1,14 million d'euros pour 2018 et 2019 par l'Open Philanthropy Project, qui est en lien avec des start-up qui développent des produits de substitution à la viande).
Un lobby qui a instrumentalisé / bénéficie du soutien de 130 personnes du monde académique et de la recherche – rayer la mention inutile, à moins que vous ne jugiez que les deux sont applicables. En tête de gondole :
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Florence Burgat, Philosophe, Directrice de Recherche à l’INRAE affectée à l’ENS
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Emilie Dardenne, Maîtresse de Conférences à l’Université de Rennes 2
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Romain Espinosa, Économiste, Chargé de recherche CNRS à l’Université Rennes 1
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Elise Huchard, Chercheuse à l'Université de Montpellier
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Marie-Claude Marsolier-Kergoat, Chercheuse CEA affectée au MNHN
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Nicolas Treich, Économiste, Toulouse School of Economics (INRAE)
Lorsque nous avons consulté le site, le commentaire suivant avait été mis en avant :
« Tuons cette race humaine qui ne mérite pas sa place sur Terre.... »
Mme Virginie C. montrera sans doute l'exemple en s'immolant...