Tentative de racket (allégué) du « super-avocat » tombeur de Monsanto : l'empire de l'activisme et de la désinformation contre-attaque
Elle est bien « embêtante » (euphémisme...), cette affaire de racket de M. Timothy Litzenburg, l'avocat prédateur anciennement de The Miller Firm (TMF) et maintenant associé dans Kincheloe, Litzenburg & Pendleton. Il avait joué un rôle important dans l'affaire Dewayne « Lee » Johnson c. Monsanto, largement médiatisée en France puisque – c'est la bonne conjonction... – elle se termina par un verdict de 289 millions de dollars ensuite ramenés à 78,5 millions de dollars. FOXBusiness l'avait présenté en son temps comme le « tombeur de Monsanto ».
L'inculpation de M. Timothy Litzenburg vient entacher la crédibilité et la réputation de ces avocats que les militants et activistes – ici anti-glyphosate et monsantophobes – se plaisent à décrire comme des défenseurs de la veuve et de l'orphelin – de la santé publique et de l'environnement – luttant hardiment contre les méchantes multinationales avides de profits.
Si M. Timothy Litzenberg est présumé innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie par un tribunal, les faits, portés à l'attention du public par nul autre que le Département de la Justice états-unien, sont indiscutables : il a tenté d'obtenir un « contrat de consultance » selon toutes les apparences bidon au prix de 200 millions de dollars, faute de quoi l'entreprise ainsi « démarchée » (qui n'est pas Bayer/Monsanto subirait des dommages financiers et de réputation substantiels par le fait d'une campagne de plaintes en justice, une sorte de « "Roundup 2" interminable et public ».
C'est bien « embêtant »...
Mme Carey Gillam, de US Right to Know – dont on rappellera que c'est une officine qui roule pour le biobusiness et les charlataneries du « bien-être » et suit de près diverses sagas judiciaires – a trouvé une parade :
(Source)
« L'avocat dans le litige du cancer et du Roundup qui a été arrêté pour avoir tenté d'extorquer de l'argent avait trouvé en 2012 des courriels montrant que Monsanto était préoccupé par les avertissements de cancer liés à un surfactant. Voir les détails sur https://usrtk.org/monsanto-roundup-trial-tacker/attorney-for-roundup-cancer-plaintiffs-arrested-on-criminal-charges/…
Ah, le beau sophisme de la diversion...
Ah, l'escroquerie... Ce n'est pas « des courriels », mais « un courriel ».
Et, sur le fond de l'affaire, il s'agit de quelqu'un qui pose une question à propos des « avertissements de cancer » requis par une législation californienne complètement délirante – la proposition 65 (voir par exemple ici). De plus, la question porte sur les conséquences – insistons : au regard de la proposition 65 – de la présence possible et en quantité très faible, « résiduelle » de deux substances, la dioxane et l'EO/PO.
S'assurer qu'on est dans les clous par rapport à cette législation ne dit strictement rien sur le caractère cancérogène ou non et préoccupant aux doses pertinentes des substances en cause. Mais, bien sûr, dans le climat actuel, cela sonne comme la découverte d'une « nouvelle » malversation de Monsanto.
Mais ça marche ! Le courriel commence à être répercuté en France...
(Source)
Des « mails compromettants » ? Quel aveuglement et manque de discernement ! Et on ne peut qu'adorer le conditionnel : « ...il aurait tenté de monnayer son silence 200millions $ ». Quel aurait été (conditionnel de rigueur ici) le mode employé si cela vait concerné une action de Bayer/Monsanto ?
(Source)
Là, on change de braquet ! Un « composant » – selon la phrase suivante un surfactant – est cancérogène, et l'étiquetage californien aurait été inévitable.
Nous attendons maintenant un article de notre journal préféré...
Et aussi un très spécial Envoyé Spécial...
Rêvons...