Le Séralini nouveau est arrivé
Il a un peu d'avance sur le beaujolais... sans pesticides (* de synthèse) et nature, évidemment.
Il s'intitule : « No Detectable Toxicity of Marine-Based Nutraceuticals for Human Cells » (aucune toxicité décelable des nutraceutiques d'origine marine pour les cellules humaines).
C'est l'œuvre de Sylvain Le Coguic, Laboratoire Biothalassol Duchange, ZA de la Hogue, et qui vous savez.
Cela a été publié dans Food & Nutrition Journal, de Gavin Publishers – un éditeur généralement signalé comme prédateur –, en un temps record (date de réception : 17 septembre 2019 ; date d'acceptation : 25 septembre 2019 ; date de publication : 30 septembre 2019), et ce, après avoir été « peer investigated by prominent individuals in the field ».
C'est un « research article », un article de recherche. Cela a donc coûté 2060 dollars EU.
En voici le résumé (nous découpons) :
« Les compléments alimentaires marins, également appelés nutraceutiques à base de produits de la mer, représentent une tendance innovante dans les compléments alimentaires. Ils peuvent prétendre prévenir ou guérir les intoxications chimiques. Peu d'entre eux sont testés in vitro sur des cellules humaines, y compris pour des tests de cytotoxicité, dans un premier temps avant la caractérisation de leurs mécanismes d'action in vivo et de leurs impacts cellulaires.
Ici, nous avons testé in vitro sur des cellules humaines 11 compléments alimentaires à base de produits de la mer contenant des sels et des extraits de plantes marines ou terrestres préparés par deux laboratoires.
Les tests comprenaient un test de cytotoxicité (test MTT) et un test de prolifération (incorporation de BrdU) avec des lignées de cellules humaines JEG-3, HepG2 et HEK293. Alors que la dose recommandée est de 2 % pour la plupart de ces composés, l’intervalle de dilution testé est allé de 0,1 % à 100 %.
Aucun des compléments alimentaires marins à des concentrations physiologiques n’a eu d’effet secondaire observable dans ces conditions sur les trois lignées de cellules humaines sélectionnées, à l’exception dans une faible mesure de Mer’Emincyl sur JEG-3 uniquement. Il conviendrait maintenant d'examiner leurs capacités de désintoxication. »
Pour ce genre d'articles, les derniers paragraphes sont toujours intéressants. Les voici :
« Remerciements
Les laboratoires Biothalassol Duchange et Alderney, ainsi que l’Université de Caen, la Fondation Ekibio, Biocoop et la Fondation Denis Guichard, ont soutenu les travaux. Nous remercions Steeve Gress pour sa participation initiale aux tests, ainsi que Nicolas Defarge pour la rédaction initiale. Nous remercions Anaëlle Le Coguic pour sa participation initiale au laboratoire Alderney et à la préparation des produits.
Contributions des auteurs
GES a conçu l'étude, conçu le travail et dirigé la préparation du manuscrit. Sylvain Le Coguic a contribué au développement et à la préparation des produits. Les deux auteurs ont lu et approuvé le manuscrit final.
Conflits d'intérêts
Les chercheurs de l'Université de Caen Normandie (GES) chargés de l'évaluation des compléments alimentaires marins déclarent qu'ils n'ont aucun intérêt financier ou autre dans le développement commercial de ces produits. Le développement des produits (SLC) a été réalisé de manière totalement indépendante de la présente évaluation.
Il y a bien des choses surprenantes dans ce travail... et plus généralement dans le commerce de compléments alimentaires – pompeusement appelés « nutraceutiques » – parés de vertus quasiment magiques.