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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

L'USDA déclare les États-Unis exempts de virus de la sharka

27 Novembre 2019 , Rédigé par Seppi Publié dans #Agronomie

L'USDA déclare les États-Unis exempts de virus de la sharka

 

AGDAILY*

 

 

Image : Inacio Pires, Shutterstock

 

 

Le sous-secrétaire de l'USDA à la commercialisation et aux programmes de réglementation, Greg Ibach, a déclaré que les États-Unis étaient exempts du virus de la sharka. Le sous-secrétaire Ibach a signé une proclamation marquant cette annonce historique.

 

« Aujourd'hui, nos 20 années de lutte contre la maladie de la sharka sont officiellement terminées », a déclaré le sous-secrétaire Ibach. « En collaboration avec nos partenaires, nous avons éliminé cette maladie et protégé l’industrie américaine des fruits à noyau de 6,3 milliards de dollars. »

 

La sharka est une maladie grave qui affecte les arbres à fruits à noyau tels que les pruniers, les amandiers et les pêchers. Aucun autre pays dont on sait que la maladie de la sharka y est présente n'a réussi à l'éradiquer. La sharka ne tue pas les arbres infectés sur le coup ; elle provoque de graves pertes de rendement et réduit considérablement les possibilités de commercialisation des fruits à noyau. Le virus se propage sur de courtes distances par les pucerons et sur de longues distances via le mouvement de matériel de pépinière infecté ou en greffant des scions infectés sur des arbres sains.

 

La maladie a été détectée pour la première fois en Pennsylvanie en 1999. Elle a été découverte au Michigan et à New York en 2006. Dès le départ, le programme d'éradication du virus de la sharka a été un effort de coopération entre le Service d'Inspection Phytosanitaire et Vétérinaire (APHIS) et le Service de Recherche Agricole (ARS) de l'USDA, les départements de l’agriculture des États touchés, la Tuscarora Nation, l’industrie, les universités, les producteurs et les propriétaires de maisons et jardins. Le programme comprenait la collecte et l'analyse d'échantillons de plantes, l'élimination des arbres malades et suspects, l'utilisation de plantes tolérantes au virus de la sharka, et l'interdiction temporaire de la plantation de variétés de fruits à noyau sensibles.

 

L'APHIS et ses partenaires ont éradiqué la maladie en Pennsylvanie et au Michigan en 2009 et dans l'ouest de l'État de New York en 2012. À la fin de 2018, ils avaient mené trois enquêtes consécutives sur le terrain sur les arbres à fruits à noyau dans l'est de New York – la dernière zone encore mise en quarantaine aux États-Unis – sans autre détection, ce qui mettait l'éradication à portée de main.

 

Pour s'assurer que les États-Unis restent indemnes de virus de la sharka, l'APHIS a mis en place un programme de prévention solide comprenant une surveillance continue de la maladie dans les États producteurs de fruits à noyau, une réglementation des importations fondée sur la science afin d'empêcher la réintroduction de la maladie via des produits de pépinières ou du matériel de multiplication importés, ainsi qu'une coopération continue avec le Canada pour prévenir la réintroduction du virus de la sharka en provenance de ce pays.

 

___________

 

* Source : https://www.agdaily.com/news/usda-free-plum-pox-virus/

 

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M
Bonjour, je serai curieux de savoir s'ils n'ont utiliser que des mesures prophylactiques ou des moyens autres ? l'utilisation d'antibiotiques a été un des moyens de lutte dans d'autres pays. Je rappelle que la sharka, en France, a été introduite, accidentellement, par l'Inra de St Marcel Les valence (26).
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> J'avais oublié...
Z
La maladie de la sharka étant due à un virus, je doute de l'intérêt des antibiotiques. La lutte contre les virus est faite par la destruction des plantes atteintes, l'utilisation de plants sains et la lutte contre les vecteurs (insecticides aphicides, neonicotinoides par exemple dans les pays qui n'ont pas perdu la raison).
S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> A ma connaissance l'effort a été essentiellement -- sinon exclusivement -- prophylactique, ainsi que le suggère le texte.