Agris = nazis... l'agribashing, ça suffit !
L'affaire de l'arrêté du maire de Langouët interdisant l'épandage de pesticides (de synthèse...) à moins de 150 mètres des parcelles cadastrales comprenant un lieu d'habitation ou de vie a « inspiré » un dessinateur.
Un stade de plus a été franchi dans l'horreur et l'abjection. Le dessin a été supprimé de Twitter, et nous avons espéré un temps que c'est à l'initiative de l'auteur qui se sera rendu compte de l'énormité de son forfait.
Eh bien non ! Il reste des traces sur la toile – picturale, pas la peine de chercher bien loin... Facebook – et la bronca que ce dessin a suscité sur Twitter.
(Source)
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Cette dernière capture d'écran vous donne un aperçu de la démarche de l'auteur. Le texte complet de son propos est sur Facebook :
« Mensonge quand tu nous tiens...
Pardon pour la comparaison mais lorsqu’un maire tente à son humble échelle de protéger ses administré(e)s en évitant que Monsanto ne déverse son cancer partout, il se retrouve devant la justice. Ça m’énerve...
Preuve que l’État est écologiste tant qu’il ne perd pas d’argent. Pas de chance, avec Monsanto il en gagne des tonnes.
Combien d’enfants gazés par Monsanto encore... ? »
Ce n'est, me direz-vous, qu'un individu malade de la désinformation déversée journellement ? Ce serait déjà un constat intéressant : celui de l'existence de la désinformation et de l'importance de ses effets.
Mais il est en tellement malade qu'il en arrive à affirmer que Monsanto gaze des enfants...
Facebook a proposé un court commentaire comme premier des pertinents, suivi de 22 réponses, dont voici le début :
La lecture d'une grande partie des commentaires donne la nausée. Peut-on en rester au fameux aphorisme d'Umberto Eco ?
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »
Il est grand temps de s'interroger sur les mesures à prendre pour faire taire les « légions d'imbéciles » qui, aujourd'hui, causent du tort à la collectivité.
Cela ne s'arrête pas aux réseaux sociaux mais concerne aussi les médias, particulièrement ceux dans lesquels on « cause » et qui rapportent avec complaisance et jouissance, et aussi inconscience et irresponsabilité, les « bons mots » d'invités triés en fonction de leur capacité à faire le buzz.
En voici deux exemples récents :
(Source)
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Il est grand temps... Il est grand temps aussi que le Gouvernement tienne un discours cohérent et lucide au lieu de faire de la démagogie et que le Président Emmanuel Macron s'interroge sur les conséquences de ses propos... et de sa politique.