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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Les abeilles domestiques contaminent les bourdons

21 Juillet 2019 , Rédigé par Seppi Publié dans #Abeilles, #Article scientifique

Les abeilles domestiques contaminent les bourdons

 

 

« RNA virus spillover from managed honeybees (Apis mellifera) to wild bumblebees (Bombus spp.) » (des virus à ARN se répandent des abeilles domestiques (Apis mellifera) aux bourdons sauvages (Bombus spp.)) de Samantha A. Alger, P. Alexander Burnham, Humberto F. Boncristiani et

Alison K. Brody est une étude intéressante et instructive.

 

En voici le résumé (nous découpons...) :

 

« Le déclin de nombreuses espèces de bourdons (Bombus spp.) a été associé à une prévalence accrue d’agents pathogènes causée par une contagion en provenance d'abeilles domestiques. Bien que cela soit mal compris, les virus à ARN sont suspectés de migrer des abeilles domestiques (Apis mellifera) vers les bourdons sauvages via des ressources florales partagées.

 

Nous avons examiné si les virus à ARN se propagent à partir des abeilles domestiques, dans quelle mesure les virus se répliquent chez les bourdons et le rôle des fleurs dans la transmission.

 

La prévalence et les infections actives du virus des ailes déformées ([deformed wing virus] DWV) étaient plus élevées chez les bourdons recueillis près des ruchers et lorsque les abeilles domestiques environnantes présentaient des niveaux d'infection élevés. Nous n'avons trouvé aucun DWV chez les bourdons là où les abeilles butineuses et les ruchers d'abeilles étaient absents.

 

La prévalence du virus de la cellule noire de reine ([black queen cell virus] BQCV) était également plus élevée chez les bourdons recueillis près des ruchers. De plus, nous avons détecté des virus sur 19 % des fleurs, qui ont tous été collectées dans les ruchers.

 

Nos résultats corroborent l’hypothèse selon laquelle les virus se propagent des abeilles domestiques aux bourdons sauvages et que les fleurs peuvent constituer une voie de transmission importante. »

 

 

 

 

 

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J
Si des virus à ARN agissent sur les bourdons il faudrait arrêté de dire que c'est la faute aux produits phyto sanitaires des agriculteurs.Cela veut dire aussi qu'il ne faut pas négliger les traitements nécessaire en apiculture car ne rien faire c'est multiplier les parasites
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S
@ Il est là le ‎jeudi‎ ‎25‎ ‎juillet‎ ‎2019‎ ‎10‎:‎46<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Voici un lien pour une présentation claire :<br /> <br /> draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/_Bilan_annuel_mortalites_SRAL_JANV2016_FM_MAAF-bleu__cle036c3e.pdf<br /> <br /> <br /> Bien évidemment, l'UNAF conteste (pas conforme à l'idéologie…) :<br /> <br /> https://www.unaf-apiculture.info/IMG/pdf/unaf_notereponse_articlemeziani_23.03.2017.pdf<br /> <br /> <br /> <br />
S
@ jean le ‎mercredi‎ ‎24‎ ‎juillet‎ ‎2019‎ ‎15‎:‎27<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Effectivement, les conclusions pour les mortalités massives incriminent régulièrement des causes liées à la gestion des ruches.<br /> <br /> A lire ou relire : "L'erreur se tient derrière la ruche".
S
@ Il est là le ‎mercredi‎ ‎24‎ ‎juillet‎ ‎2019‎ ‎11‎:‎0<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Non, les apiculteurs ne négligent pas la santé de leur cheptel, quoique… Beaucoup d'amateurs manquent de connaissances (cela se traduit par des chiffres de mortalité hivernale plus élevés chez eux). Les traitements ne sont pas toujours efficaces.<br /> <br /> Pour les abeilles sauvages , un bon point de départ est "bumblebees" sur Google Scholar.
S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> J'ai un long article (traduction) en chantier.
I
Ah d'accord je ne savais pas qu'un tel rapport avait été dressé. Bon après le manque de soin est-il la faute de l'apiculteur ? ou d'autres facteurs ne sont pas à prendre en compte (difficulté à repérer la maladie, difficultés financières etc ...)
I
Du coup qelles solutions pouvons nous avoir à part massacrer les abeilles domestiques et détruire ce patrimoine culturel immatériel qu'est l'apiculture ?
Répondre
S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> La réponse est : gérer correctement les abeilles domestiques.