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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Tromperies subventionnées... mais « bio » : une analyse de l'IREF

10 Mars 2019 , Rédigé par Seppi Publié dans #Agriculture biologique

Tromperies subventionnées... mais « bio » : une analyse de l'IREF

 

Glané sur la toile 312

 

 

 

C'est dans un silence médiatique assourdissant que l'IREF, l'Institut de Recherches Économiques et Fiscales a publié une très pertinente analyse, « Agriculture "BIO" : tromperies subventionnées ».

 

Le résumé :

 

« Le "bio" a conquis l’assiette de nombreux Français et témoigne de préoccupations alimentaires légitimes de la population. Dans ce nouveau rapport, l’IREF analyse les prétendues vertus de cette consommation et montre, littérature scientifique à l’appui, que l’agriculture dite "biologique" ne tient pas ses promesses. L’IREF propose d’abandonner l’interventionnisme massif et coûteux de l’État en faveur de cette pratique pour permettre le libre choix alimentaire des consommateurs.

 

Résumé

 

  • Avec 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le "bio" a conquis l’assiette de nombreux Français. Pourtant, la littérature scientifique ne permet pas de prouver la supériorité de l’agriculture dite "biologique" (AB) sur l’agriculture conventionnelle (AC), que ce soit sur les plans sanitaires, nutritionnels, organoleptiques et environnementaux.

     

  • La doctrine anti pesticides et anti OGM, qui n’est pas respectée en pratique, relève plus de l’idéologie réactionnaire et anticapitaliste que d’une approche basée sur le progrès des sciences et des technologies.

     

  • L’AB bénéficie de subventions supplémentaires par rapport à l’AC, ce qui crée un effet d’aubaine en faveur de la conversion. Un litre de lait "bio" est subventionné 50 % de plus qu’un lait conventionnel. Le label AB d’État sert de caution morale aux fausses promesses du "bio". Les 20 % de "bio obligatoire dans les cantines offrent une rente légale d’au moins 1,1 milliard d’euros à la filière.

     

  • Face à cette "rente de la peur" organisée et subventionnée par l’État, l’IREF propose de supprimer les subventions spécifiques pour l’AB et son lobby, de privatiser le label AB, d’abolir le monopole intellectuel sur le mot "biologique" et de supprimer la loi forçant la consommation de "bio" dans la restauration collective. »

 

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J
Je pense qu'il serait intéressant, pour pousser un peu le débat, de se rendre compte que ce qu'on appelle l'agriculture "bio" ici n'est autre qu'une agriculture dite conventionnelle avec juste un cahier des charges plus contraignant au niveau des intrant chimique.<br /> Cette forme d'agriculture biologique ne prend par exemple pas en compte les agriculteurs qui font du semis-direct sous couvert sans apport chimique extérieur (naturel ou pas, la différence est mince) et qui ont des résultats encourageant.<br /> Le seul fait dans ce cas de comparer l'agriculture dite biologique à l'agriculture conventionnelle est un fourvoiement intellectuel certain.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> On peut certes pratiquer une agriculture "conventionnelle" en suivant le cahier des charges du "bio" sans être certifié "bio".<br /> <br /> Ce cahier des charges est contraignant s'agissant des intrants chimiques, mais aussi des produits vétérinaires, des conditions d'élevage, des OGM (sans importance pour la culture puisqu'on n'en cultive pas). Il représente surtout une fossilisation du mode de production qui empêche des évolutions importantes et risque d'être dévastatrice pour la filière. Lorsqu'on aura du blé sans gluten (travaux en cours en Espagne) issu de la technique CRISPR/Cas9, il sera inaccessible aux "bio"... les idéologues du "bio" ont tranché…<br /> <br /> Le cahier des charges a aussi d'importantes conséquences sur les itinéraires techniques, enfin pour autant qu'on veuille en faire un mode de production qui a l'apparence d'être durable.<br /> <br /> Les "bios" peuvent évidemment aussi faire du semis direct sous couvert. A ma connaissance, les références et les retours d'expérience sur la durée manquent.<br /> <br /> Le fourvoiement consiste à vouloir comparer une agriculture biologique idéalisée à une agriculture conventionnelle vilipendée.<br />
M
Gougueule est votre ami :<br /> https://fr.irefeurope.org/Informations/article/IREF-Europe<br /> "L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. "<br /> <br /> En clair, l'IREF est un organisme libéra - ce qui n'est pas un gros mot - mais qui n'est pas spécifiquement dédié à l'économie de l'agroalimentaire.
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J
peux t on en savoir plus sur l'IREF ?
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour la question et la réponse.<br />
B
Ce "think tank" est quand même surtout orienté fiscalité...<br /> <br /> Quant à la crédibilité sur les sujets scientifiques, comment dire ? La lecture des articles en liens avec le réchauffement climatique est à se tordre par terre de rire. Mais puisque ici ils ont commis un article en phase avec l'angle de ce blog, j'imagine que cela valait une citation.