Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Quatre cent millions d'hectares de cultures Bt, zéro « conséquences inattendues »

28 Mars 2019 , Rédigé par Seppi Publié dans #OGM

Quatre cent millions d'hectares de cultures Bt [depuis 20 ans], zéro « conséquences inattendues »

 

Justin Cremer*

 

 

 

 

Plus de 400 millions d'hectares (un milliard d'acres) de terres agricoles ont été utilisés dans le monde pour cultiver des plantes génétiquement modifiées dotées de protéines de la bactérie du sol Bacillus thuringiensis (Bt).

 

Les propriétés insecticides de la protéine Bt permettent aux agriculteurs de lutter contre des ravageurs sans avoir à traiter leurs champs avec des produits chimiques nocifs. Toutefois, les opposants à la biotechnologie agricole ont critiqué l'utilisation des cultures Bt, affirmant qu'elle pourrait avoir des effets inattendus sur des organismes non ciblés, notamment des insectes qui ne présentent aucun danger pour les cultures mais qui se nourrissent de ceux-ci. Cette menace perçue a conduit à des accusations selon lesquelles les cultures Bt nuisent aux écosystèmes.

 

À présent, une revue complète publiée récemment dans la revue Biological Control conclut que, depuis plus de 20 ans, les cultures Bt ont été produites sur plus de 400 millions d'hectares (un milliard d'acres) – environ 100 millions d'hectares (247 millions d'acres) rien qu'en 2017 – et qu'il n'y a eu « aucun effet indésirable inattendu » sur les espèces non ciblées.

 

En fait, les auteurs concluent que « lorsque les cultures Bt remplacent les insecticides chimiques de synthèse pour lutter contre les ravageurs ciblés, cela crée un environnement propice à la conservation des ennemis naturels ».

 

La technologie Bt est principalement appliquée aux cultures de plein champ comme le maïs, le cotonnier et le soja et a été largement adoptée dans de nombreuses régions du monde. Ces variétés Bt sont répandues dans les Amériques et en Asie, mais beaucoup moins en Europe et en Afrique. Aux États-Unis, par exemple, 80 % de tout le maïs et 85 % du cotonnier ont des caractères de résistance à des insectes, tandis que seulement 4 % du maïs au Vietnam et seulement 6 % du maïs au Portugal possèdent le gène Bt.

 

 

 

 

L'aubergine Bt, connue sous le nom de brinjal dans toute l'Asie du Sud, a été introduite par une poignée d'agriculteurs au Bangladesh il y a à peine cinq ans et est maintenant cultivée par plus de 27.000 agriculteurs à travers le pays. Il a été démontré que cela réduisait la dépendance des agriculteurs du Bangladesh aux insecticides.

 

La réussite du Bangladesh reflète les résultats globaux de l'étude publiée dans Biological Control, co-écrite par des chercheurs suisses et américains, notamment l'entomologiste de l'Université Cornell, Anthony Shelton.

 

Les auteurs de l’étude concluent que « l’efficacité des cultures transgéniques Bt dans la lutte contre d’importants organismes nuisibles cibles », tels que les foreurs de la tige attaquant le maïs (pyrales), les vers de la capsule qui se nourrissent sur le cotonnier et les foreurs des pousses qui déciment les rendements du brinjal a été « très élevée ». Cela semble confirmer l’étude récente selon laquelle les cultures résistantes à des insectes créent un "effet de halo" qui profite également aux agriculteurs qui n’utilisent pas les cultures modifiées.

 

« L’adoption à grande échelle de cultures Bt dans certaines régions du monde a entraîné la suppression de la population d’organismes nuisibles cibles à l’échelle de la région, ce qui a profité aux agriculteurs qui ont adopté la technologie et à ceux qui n’ont pas adopté la technologie », ont écrit les chercheurs.

 

À la fin de leur étude approfondie, les chercheurs ont écrit que les cultures Bt permettaient « une lutte biologique plus efficace contre les organismes nuisibles cibles et non ciblés » et réduisaient la nécessité d'appliquer des insecticides.

 

« Les variétés GM résistantes à des insectes peuvent non seulement aider à augmenter les rendements et à procurer des avantages économiques aux agriculteurs, mais également à améliorer la santé environnementale et humaine », ont-ils écrit.

 

________________

 

* Source : https://allianceforscience.cornell.edu/blog/2019/02/one-billion-acres-bt-crops-zero-unintended-consequences/

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
U
cette argumentation est faussée car il y a des obligations de continuer certains traitement pour lutter contre des envahisseurs plantes ( mauvaises herbes ) puis que croyez vous qu'un jour il arrivera si le système digestif de certaines personnes consommant depuis 30 ans ce genre d'ogm ... c'est incertains donc il faut etre prudent ... d'ailleurs les anciens le savaient , pour lutter efficacement il'faut changer de culture tout les deux ans pour renouveler les biotopes ... vos analyses sont toujours pro contre anti ... vos réflexions binaires ... apprenez à réfléchir en ternaire merci
Répondre
J
Argumentation faussée ? Est-ce qu'elle s'applique à l'article ou à ma remarque ?<br /> Pour ma part, je n'ai pas indiqué qu'il y avait suppression totale des phytos mais réduction forte du nombre dont les insecticides avec un profil toxico pas très bon. C'est le principe du "cest pas tous noir, c'est pas tout blanc" (réflexion en ternaire ?).<br /> Pour ce qui est du système digestif. Je ne suis pas compétent pour savoir s'il s'adapte en 30 ans ou plus vite.<br /> En tout cas, pour ce qui est du coton ......... <br /> usppression total des
D
"d'ailleurs les anciens le savaient "<br /> beau sophisme de l'appel à la tradition.
J
2/ En coton notamment le Bt fait que les paysans africain et asiatiques qui pulvérisent en manuel avec un appareil à dos échappent à 4 à 8 traitements insecticides. Le CIRAD pourrait le confirmer. C'est mieux pour la santé de ces paysans. Il faut le rappeler aux donneurs de leçon occidentaux qui sont contre ces ogm par idéologie, qui finances des militants anti ogm dans ces pays du Sud.
Répondre
J
1/ la surface doit être plutôt 40 millions d'ha au regard des 190 millions total PGM dans le monde.
Répondre