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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Contractualisation et prix rémunérateurs : vous y comprenez quelque chose ?

18 Septembre 2018 , Rédigé par Seppi Publié dans #Politique

Contractualisation et prix rémunérateurs : vous y comprenez quelque chose ?

 

 

L'excellent Blog-notes de M. Olivier Masbou est un outil indispensable pour qui veut suivre (et anticiper) l'actualité agricole.

 

Dans sa livraison du 10 septembre 2018, il nous entretient de ce qui suit dans la rubrique Nouvelles fraîches :

 

« EGA (2) : les interpros doivent "s’approprier" la contractualisation

 

Dans un courrier envoyé aux présidents des interprofessions, Stéphane Travert insiste sur le fait que chaque filière « s’approprie rapidement le nouveau cadre de contractualisation et de relations commerciales ». "Les interprofessions sont notamment chargées d’identifier – le cas échéant d’élaborer – les indicateurs de coûts de production et de valorisation de marché pertinents" et de "proposer, si nécessaire, des contrats-types" rappelle le ministre de l’Agriculture. "Le nouveau cadre légal s’appliquera pleinement dès les prochaines négociations commerciales" assure Stéphane Travert. Ça, c’est encore à voir ! »

 

Et puis, dans « Récolté dans la presse », il y a :

 

« Concurrence : une enquête vise la viticulture alsacienne

 

"Le vignoble alsacien est visé par une enquête de l’Autorité de la Concurrence à propos des orientations de prix du raisin données par l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava) à ses membres" annonce L’Alsace (9 septembre). Selon le quotidien, le vignoble alsacien est depuis un an dans le viseur de l’Autorité. "Le Conseil Interprofessionnel des Vins d’Alsace, l’AVA, le Syndicat des Vignerons Indépendants ont déjà été entendus" poursuit L’Alsace qui précise que "chaque année, l’AVA émet des recommandations sur les tarifs du raisin, ‘à titre purement indicatif’ avec le souci d’une rémunération décente aux professionnels vendeurs de raisin et de vin en vrac". "Les entreprises sont dans un brouillard total sur l’orientation des prix. Elles ont besoin d’éclairage", explique Frédéric Bach, directeur de l’AVA. "Il n’y a pas d’entente sur les tarifs. Le cartel du vin n’existe pas en Alsace" conclut Jérôme Bauer président de l’Ava. Un dossier qui rappelle celui de la filière endives, dont l’épilogue judiciaire est, en principe, attendu dans les prochains jours. »

 

Faut-il comprendre qu'il y a une nuance – forcément zeppelinesque – entre :

 

  • « indicateurs de coûts de production et de valorisation de marché pertinents » et

     

  • « orientations de prix du raisin » ou « recommandations sur les tarifs du raisin, ‘à titre purement indicatif’ avec le souci d’une rémunération décente aux professionnels vendeurs de raisin et de vin en vrac » ?

 

 

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S
Imaginer que le prix du lait, ou des indicateurs y aboutissant, soit fixé par le ministère (via France Agrimer) est une idée du siècle dernier.<br /> Le prix résulte de l'offre et de la demande, d'un rapport de force entre les maillons de la filière. De la fourche à la fourchette, c'est de loin la grande distribution qui fagocyte les marges. En marge des EGA, Bercy n'a rien fait pour brider la puissance de cette GD qui se rapproche de ses homologues européens pour peser sur les géants de l'agro-alimentaire, Danone ou Nestlé.<br /> Alors que l'agriculture a été une vraie politique fondatrice de la CEE, consommant jusqu'à la moitié de son budget, l'une des ambitions affichées étant la parité de revenu avec les autres catégories socio-professionnelles, on constate aujourd'hui un désenchantement dangereux propice à toutes les chimères.
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S
@Fm06<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire. La grande distribution qui se fait beaucoup de fric est une image fausse. Cela ne l'empêche pas d'avoir une responsabilité de taille.<br />
S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Je ne suis pas économiste. L'offre et la demande peuvent certainement se soumettre à certaines règles, dont une consisterait à ne pas étrangler le partenaire commercial.<br /> <br /> Dans la situation actuelle, en France, les grands de la distribution se font une guerre des prix qui réduit leurs propres marges et se révèle suicidaire. Les fermetures annoncées de surfaces de vente sont le signe que le système est arrivé au bout.<br /> <br /> Mais il faudra faire comprendre au consommateur que plus rémunérateur pour le producteur (et le reste de la filière), c'est plus cher.<br /> <br /> Et, franchement, en des temps où, malgré le discours politique, l'ambiance est morose, il n'est pas sûr que le gouvernement veuille laisser se produire une hausse des prix.<br /> <br /> Il y a bien sûr aussi l'impact des échanges mondiaux. Mais cela peut se gérer.
F
La grande distribution a bon dos. N’oublions pas les impôts, taxes et cotisations et obligations réglementaires en tout genre qui écrasent les agriculteurs. Le principal prédateur dans ce pays reste l’Etat...