Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

À la gloire de l'entreprise

25 Avril 2018 , Rédigé par Seppi Publié dans #Risk-monger

À la gloire de l'entreprise

 

Risk-monger*

 

 

(Source)

 

 

Vous pourriez être en train de lire cet article sur votre ordinateur portable dans un Uber confortablement climatisé dont vous auriez loué les services sur votre smartphone via un site web stockant vos données dans le nuage. La voiture est une hybride construite avec des polymères sophistiqués, des substances chimiques et des plastiques recyclés. Le café dans votre tasse (issue du recyclage de chewing-gum) est fraîchement moulu, avec un délicieux arôme de noisette ; il a été payé par un système de paiement électronique sur votre montre pendant que vous mordiez dans une pomme croquante (en mars) qui pendait peut-être encore trois jours avant sur sa branche. Tout cela se passe chaque jour dans des villes comme Manille ou Shenzhen – quelque chose qui était inimaginable il y a une génération.

 

 

Vous bénéficiez des services d'un grand nombre d'entreprises et de sociétés qui ont rendu ce moment possible. Mais avant de passer à la lecture de cet article, les trois derniers messages que vous avez reçus ont probablement provoqué en vous une indignation à propos de l'industrie, des entreprises et des sociétés qui ont développé les produits, outils et services nous permettant de vivre plus longtemps, plus confortablement et avec davantage de prospérité. Pourtant, on nous dit que nos cancers, nos maladies, notre économie ravagée, nos mers polluées et notre terre empoisonnée résultent de la négligence et de malversations d'entreprises abhorrées.

 

Comment se fait-il que, comme de petits bonhommes gâtés, plus nous recevons de l'industrie, plus le public enrage à son égard ?

 

 

Les mythes répandus sur les entreprises

 

En voyant des images médiatiques de la cupidité des entreprises dans le New York Times, en regardant des documentaires anti-industrie sur Russia Today ou Al Jazeera, en cliquant sur des sites web militants ou en lisant les accusations de la clique de trolls qui s'en prennent à moi, je suis arrivé à la conclusion qu'il y a deux catégories de gens dans ce monde : ceux qui ont travaillé pour des entreprises industrielles ; et ceux qui ne l'ont pas fait mais regardent les entreprises de l'extérieur et semblent avoir une position très critique à leur égard.

 

Ayant travaillé jusqu'en 2004 pour le plus grand groupe industriel belge, je me place dans la première catégorie.

 

Monsieur Monger, vous généralisez certainement et vous dramatisez un peu ! Il doit y avoir une bonne partie de la population entre ces deux pôles !

 

Que diriez-vous du monde académique ?

 

Eh bien, d'après mon expérience, si vous venez de l'industrie, vous n'êtes souvent pas cru par vos collègues ou on vous laisse végéter comme professeur adjoint (c'est généralement les deux).

 

Et le gouvernement ?

 

Au moins en Europe, il devient assez difficile d'obtenir (et de garder) un poste dans la fonction publique si vous venez de l'industrie.

 

Il y a un large public de spectateurs passifs qui ne savent pas quoi penser ; mais avec chaque attaque vicieuse sur l'industrie, amplifiée dans les tribus des réseaux sociaux, leur perception est de plus en plus influencée par les classes ignorantes.

 

Mais peut-être devrions-nous poser des questions simples.

 

  • Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il n'y a pas, semble-t-il, beaucoup d'anciens dirigeants d'entreprises qui travaillent pour des ONG et disent au monde la vérité sur la corruption et les tromperies de l'industrie ?

 

  • Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les personnages et les narrateurs des documentaires anti-industrie n'ont jamais travaillé pour l'industrie ?

 

  • Où sont tous ces témoins internes, experts de l'écocide et des crimes contre l'humanité des entreprises, dont nous entendons parler chaque jour de la part de Vandana Shiva ?

 

Il y a de nombreux militants de haut niveau qui ont quitté leurs ONG et se sont exprimés sur les problèmes du mouvement activiste. On s'attendrait presque à ce que les ONG fassent défiler ceux qui ont quitté l'industrie pour rejoindre leurs rangs de « croisés moralement justes » comme des trophées dans tous les médias. Peut-être que ces ONG sont simplement trop modestes et respectueuses...

 

N'est-ce pas toujours le cas que les gens qui n'ont pas d'idée réelle de ce dont ils parlent semblent être ceux qui se font le plus entendre dans les discussions ? Et les groupes activistes anti-industrie comme les Amis de la Terre, Transnational Institute, US Right to Know, Corporate Europe Observatory, SumOfUs et Avaaz semblent très sûrs d'eux-mêmes lorsqu'ils tapent sur l'industrie. Il est regrettable qu'aucun de ces groupes ne semble employer d'anciens dirigeants d'entreprise ayant une expérience interne pour légitimer leurs allégations. Alors, confronté au vide de leur incompréhension, permettez-moi de dissiper quelques-uns des mythes qu'ils répandent par ignorance.

 

  • La plupart des gens dans les entreprises ne reçoivent pas d'énormes salaires. Les médias adorent mettre en avant les quelques-uns qui touchent des bonus et des rémunérations de dirigeants, mais la plupart des employés travaillent de longues heures pour un salaire moyen ; et on leur rappelle régulièrement que leur entreprise pourrait devoir se restructurer pour réduire les coûts. Mon salaire en tant que cadre intermédiaire avec un doctorat travaillant de longues heures au siège social de l'entreprise était inférieur à ce que je touche aujourd'hui comme humble maître de conférences avec trois jours de cours par semaine.

 

  • Les sociétés ont (et appliquent) des codes de conduite morale très stricts. Lorsque vous êtes sous le microscope de groupes de vigilants qui veulent jeter une lumière critique sur vous, vous ne vous laissez pas aller à un comportement moralement discutable. La plupart des multinationales n'opèrent pas dans des zones où la corruption est répandue. Si leur code de conduite stipule que vous ne devez pas payer de pots-de-vin, il est inutile de jouer sur ce marché. Les entreprises publiques sont aussi responsables devant les actionnaires qui exercent un contrôle bien plus strict sur les finances et la gouvernance que ne le font la plupart des donateurs des ONG.

 

  • Les personnes travaillant dans les entreprises se soucient profondément de faire du monde un meilleur endroit. Dans la société chimico-pharmaceutique pour laquelle j'ai travaillé, j'étais fier que nos polymères de spécialité soient essentiels pour produire des technologies plus légères et plus efficaces (des voitures aux implants médicaux) ; que nos produits chimiques produisaient de meilleurs types d'isolation et des panneaux solaires plus abordables ; que nos médicaments et nos désinfectants sauvaient des vies et amélioraient le bien-être humain... Les gens qui ne partagent pas cette fierté quitteraient simplement l'entreprise. Il est extrêmement décourageant pour les gens travaillant dans de telles entreprises de voir l'industrie décrite dans les médias comme un terrain de jeu pour la pollution, comme causant sciemment le cancer et comme racontant des mensonges (tout cela étant des calomnies souvent répandues par des ânes sans expérience de l'industrie).

 

Les entreprises ont été très conscientes de cette perception négative et ont pris de nombreuses initiatives audacieuses pour y remédier (elles doivent continuer à attirer les meilleures éléments sortant des écoles). Nous avons vu de nombreuses normes pour améliorer les entreprises, y compris la responsabilité sociale des entreprises, et la durabilité et la citoyenneté d'entreprise ; mais pour moi, le concept le plus impressionnant pour améliorer la performance de l'entreprise doit être la gestion des produits.

 

 

Les intendants de l'environnement et de la santé publique

 

La gestion des produits s'est développée en tant que concept d'entreprise dans les années 1990 (mais on en trouve des exemples dès les années 1970) comme un engagement à réduire ou minimiser l'impact environnemental en améliorant continuellement les systèmes, produits et process tout au long de leur cycle de vie. Cette approche d'intendance est née de la reconnaissance du fait que les méthodes industrielles des années 1970 et les excès du début des années 80 étaient inacceptables. La gestion des produits a lancé un « contrat » permettant à l'industrie d'avoir le droit de produire, ou plutôt, si l'industrie ne cherchait pas à s'améliorer continuellement, se traduisant par le retrait de ce droit.

 

Nous pouvons voir une histoire de développement de produits basé sur l'amélioration continue.

 

  • La première génération de téléphones portables émettait assez de radiations pour faire éclater le pop-corn. La recherche continue et l'innovation ont livré une série de technologies plus sûres.

 

  • Les premiers pesticides dans les années 1960 ont été très impactants pour l'environnement et les utilisateurs, mais des décennies d'améliorations ont réduit les risques et, avec la prochaine génération de perfectionnements, l'agriculture de précision pourrait réduire les volumes de pesticides jusqu'à 80 %.

 

  • Les fabricants de produits pharmaceutiques et médicaux transforment ce qui était auparavant des interventions chirurgicales potentiellement mortelles en traitements ambulatoires non invasifs.

 

Malgré des décennies de gestion des produits, les entreprise de protection des plantes et les agriculteurs sont toujours jugés par des groupes comme Pesticide Action Network (PAN) et Environmental Defense Fund (EDF) selon les technologies des années 1960. Les entreprises pharmaceutiques sont considérées par des militants comme Mercola ou Ty Bollinger comme faisant partie de « l'industrie du cancer ». Plutôt que de reconnaître les progrès issus de l'amélioration continue, les attaques contre l'industrie sont de plus en plus vives à mesure que ces ONG voient s'augmenter leurs moyens financiers et que les réseaux sociaux rendent les campagnes de peur touchant le public plus efficaces.

 

Après plusieurs catastrophes industrielles importantes dans les années 1970 et 1980 (Bhopal, Seveso et Love Canal), l'industrie chimique a lancé un engagement volontaire, le premier du genre dans toute l'industrie, appelé Responsible Care®. Établi en 1985, il est devenu le fondement de concepts tels que la durabilité, la gestion des produits et la transparence. Aujourd'hui, ces meilleures pratiques s'étendent à 60 pays couvrant 90% de la chaîne de production chimique mondiale. Ces concepts n'ont pas été conçus par des ONG dans les années 1980. La gestion des produits n'a pas été imposée par les régulateurs. Ce sont des engagements venant directement des sociétés chimiques. Les activistes ignorent ces réalisations qui ont permis de produire depuis plus de trois décennies des produits chimiques sûrs ; et ils remettent souvent sur le tapis Bhopal et d'autres événements survenus il y a 40 ou 50 ans comme si rien n'avait changé.

 

La gestion des produits a mis l'accent sur le cycle de vie d'un produit. Les évaluations du cycle de vie ont d'abord porté sur la période du berceau au portail (sur le seul processus de fabrication), puis du berceau à la tombe (pour intégrer la gestion du recyclage post-utilisation), et enfin du berceau au berceau (un engagement en faveur du zéro-déchet). D'autres secteurs ont adopté des processus similaires de gestion intégrée des risques (de la fourche à la fourchette, du cargo à la bouche...). Ces développements, encore une fois, proviennent d'initiatives de l'industrie.

 

 

« Ce n'est tout simplement pas assez ! »

 

 

La dernière génération n'a été témoin d'aucun accident industriel majeur. Nous sommes extrêmement chanceux de n'avoir eu aucune mauvaise récolte dans le monde au cours de la dernière décennie. Nous avons été en mesure de voir des pays en développement émerger et devenir des économies capitalistes modernes grâce au libre-échange et à l'ouverture des marchés. Chaque fois que je vais en Asie du Sud-Est, je suis impressionné par la vitesse de leur développement et la confiance qu'ils ont dans leur avenir. Les consommateurs occidentaux profitent des pressions déflationnistes et de l'accès aux biens provenant de systèmes mis en place non par les gouvernements, mais par les multinationales.

 

 

 

 

En effet, nous sommes devenus gros et paresseux, à la fois physiquement et mentalement. Nous agitons notre doigt sans raison précise en disant : « Ce n'est pas assez bon » ; nous sortons de nos confortables canapés juste assez longtemps pour marcher contre le système et ensuite y revenir pour profiter des avantages tout en succombant aux solutions doucereuses et vertes mises en avant par des oisifs, des privilégiés et des ignorants.

 

Nous appuyons sur notre interrupteur et cela fonctionne, ce qui nous rend suffisamment confiants pour exiger la fermeture des réacteurs nucléaires. Nous hurlons contre les compagnies pétrolières pendant que nous chauffons nos maisons avec du gaz naturel propre. Nos entrailles sont adoucies par la protection contre les contaminants que procurent les emballages alimentaires en plastique modernes, et nous blâmons les producteurs lorsque nous ne gérons pas nos déchets correctement. Sous la pression constante exercée sur l'industrie pour réduire les émissions, notre qualité de l'air urbain continue de s'améliorer, mais nous sautons dans nos voitures pour de courts trajets.

 

Comme nous n'avons plus le souvenir d'une époque où nous n'avions pas eu ces avantages, nous ne comprenons vraiment pas pourquoi nous devons nous battre pour les protéger.

 

 

Le paradoxe du privilège

 

Plus le système fondé sur l'entreprise fonctionne, plus nous tirons parti des biens et services qu'il offre, moins nous faisons confiance à ce système et aux organisations qui les ont produits. J'appellerai cela le « paradoxe du privilège » : un phénomène décrivant comment les plus riches d'une société cherchent à saper les structures et les systèmes qui ont fourni d'énormes avantages, ce qui a un effet profondément négatif sur les moins fortunés.

 

Les lecteurs de ce blog savent que j'ai peu de patience pour les gourous naturopathes qui jouissent d'une vie de luxe et de privilège et, par un sentiment de légitimité, se sentent habilités à attaquer les fondations de leur bonne fortune. Ils ont reçu la richesse, la santé, la sécurité physique, la sécurité économique et des opportunités dont leurs grands-parents n'auraient pu rêver, supposent que c'est leur droit naturel et cherchent ensuite à condamner ces réalisations avec un comportement des plus paradoxaux.

 

  • La médecine moderne éliminant de nombreuses maladies mortelles, les naturopathes se sentent en assez bonne santé pour exiger que nous arrêtions d'utiliser des vaccins.

 

  • Les sciences agronomiques permettant une constante augmentation des rendements agricoles pour répondre aux besoins d'une population mondiale plus riche et croissante, les militants du lobby des produits biologiques poussent à éliminer les technologies qui pourraient augmenter considérablement la production agricole.

 

  • Les multinationales apportant une prospérité accrue dans les économies émergentes avec le commerce mondial et la libre circulation des biens et des services, nous voyons maintenant des protectionnistes anticapitalistes afficher leur mépris dans la rue.

 

Que ce soit en Californie ou en France, le paradoxe du privilège est imposé aux moins fortunés via des médias biaisés, une classe dirigeante politique faible, la montée en puissance des gourous du culte naturopathique sur les réseaux sociaux et un niveau croissant d'ignorance scientifique. Dans le passé, les Luddites n'étaient pas les riches et les influents – ils pouvaient être ignorés. Aujourd'hui, c'est différent. Leur succès dans la diminution de la confiance du public dans l'expert et l'émergence d'une forme de confiance blockchain a inquiété l'humble blogueur que je suis. Je trouve que c'est un impératif social que les gens rationnels se battent pour défendre la science et résister à la montée de ces zélotes.

 

Quand j'ai écrit mon article « I am insignificant », dans mon esprit, je pensais à la façon dont tant de personnes autour de moi se sentent aujourd'hui. Les professeurs des classes voisines doivent souvent supporter le son de ma voix qui tonne sur mes étudiants : «Vous n'êtes pas spéciaux ! Vous ne méritez rien que vous n'ayez pas, vous, gagné ! ». Certains d'entre eux le comprennent... les autres ne sont pas dérangés au point de lever les yeux de leurs téléphones.

 

Mes parents ont grandi pendant la Grande Dépression et, en tant qu'immigrants ukrainiens, ils étaient des citoyens de seconde classe au Manitoba, au Canada. Ils savaient « vouloir » et ils voulaient s'assurer que leurs enfants n'en fassent pas l'expérience. Ceci, en partie, a alimenté l'activité d'après-guerre qui a permis l'expansion des industries et des biens de consommation.

 

Ces « années d'abondance » ont duré très longtemps grâce aux entreprises. Le système capitaliste a fonctionné magnifiquement pour permettre aux économies de croître, aux personnes d'être éduquées et à la pénurie d'être limitée sinon éliminée. Pour presque tous les problèmes ou défis, l'industrie fournit des solutions. Les néo-malthusiens vont croasser que les problèmes deviennent de plus en plus difficiles (changement climatique, résistance aux antimicrobiens, obésité, surpopulation...) mais le système s'attaque à ces problèmes. Pendant deux siècles, ces personnages anachroniques se sont efforcés de prouver que Malthus avait raison, mais à chaque fois, la technologie a balayé leurs théories. Sortir les entreprises du tissu social à cause des diatribes de quelques idéologues aggraverait certainement la situation.

 

En raison des dangers du paradoxe du privilège, j'ai parfois cette pensée inconfortable que ce serait peut-être une meilleure idée de laisser gagner les cultes des sectes de zélotes et permettre à tout le système d'échouer. Que les lumières s'éteignent ; que les cultures soient anéanties et que les famines augmentent ; qu'il soit mis fin aux vaccinations et que les maladies se propagent ; que les marchés s'effondrent et que les tribus se battent pour des ressources limitées. Cela conduira à une génération dans le besoins qui pourrait donner naissance à une nouvelle génération d'industrieux. Mais ensuite je me réveille avec une sueur froide et je me souviens de ce qu'est l'humanité.

 

 

AVERTISSEMENT DE SANTÉ : Je voudrais maintenant faire ressortir le combattant en moi et exprimer ce que je ressens vraiment à propos des agissements des zélateurs privilégiés. Ceux qui pensent que le monde des débats académiques devrait rester courtois, devraient arrêter de lire. Vraiment. Dans cette dernière section, j'ai juste besoin d'exprimer ce que j'ai sur le cœur.

 

 

Tu n'est qu'un petit bâtard prétentieux

 

Donc, que vous vous appeliez José, Martin, Zen, Pavel, Stéphane, Gary ou Carey, si vous payez votre loyer en semant la méfiance du public envers les produits et services que les entreprises nous ont donnés ; si vous pensez que le monde serait meilleur sans leurs réalisations et leurs innovations ; si vous pensez que se débarrasser du modèle global de libre-échange rendra le monde meilleur, alors j'ai quelques mots pour vous !

 

Hypocrites : Je trouve que c'est le summum de l'hypocrisie pure que ceux qui essaient de saper la confiance du public dans l'industrie, la technologie et la science soient directement payés par le lobby des entreprises les plus immorales pour déshonorer le monde des politiques publiques. Le biobusiness augmente ses parts de marché et sa rentabilité en répandant la peur et le mensonge (ici et ici) à travers des réseaux de trolls prétentieux et de zélateurs cosmopolites. Tout lobby de l'industrie qui se concentre sur attaquer et calomnier sa concurrence pour son propre profit n'a clairement aucune norme morale ou code de conduite éthique. Qu'ils puissent imposer leurs rituels de culte quasi-religieux à de si grandes populations vulnérables, menotter leurs paysans avec des normes ridiculement non scientifiques et répandre des mensonges pour essayer de nuire aux moyens de subsistance des bonnes personnes... je me demande si ces monstres mercenaires ont un âmes.

 

Les manipulateurs des réseaux sociaux du biobusiness, qui s'engagent avec passion dans une « guerre sainte », se sont avérés manquer encore davantage d'intégrité et d'éthique. Ils vont prendre l'argent de quiconque leur ouvre son porte-monnaie, y compris les fous anti-vaxx, les vendeurs de tracteurs antisémites, les cabinets d'avocats prédateurs et, oh, George Soros. Le point culminant de l'hypocrisie du « s'il vous plaît, financez-moi » a été de voir le très expérimenté Martin Pigeon de Corporate Europe Observatory tenter désespérément de défendre les petits trafics et les mensonges de son cher petit chercheur Chris Portier. Quelle honte !

 

Ignorants : Lorsque vous êtes confrontés à des preuves qui montrent clairement que la technologie et le commerce ont amélioré les vies, et que vous passez votre temps à essayer de trouver comment minimiser les contributions positives, alors vous propagez l'ignorance. Lorsque des groupes comme Corporate Europe Observatory ou US Right to Know se penchent sur l'agro-technologie, ils ne prennent même pas la peine d'essayer de la comprendre. Ils travaillent sans relâche pour rejeter la science et ses fruits, et si cela s'avère trop difficile, ils se tournent vers l'argumentum ad hominem pour effrayer leur petit cercle tribal borné et chasser leurl'intelligence. Que le CEO ait pu mettre les nouvelles techniques de sélection végétale très bénéfiques dans le même panier et les attaquer aveuglément sans utiliser aucune preuve scientifique m'est ainsi totalement incompréhensible !

 

Menteurs : Je comprends que les zélotes puissent croire qu'ils répondent à un appel supérieur et ne considèrent donc pas que les normes morales fondamentales doivent interférer dans leurs stratégies machiavéliques (j'ai écrit sur ce sujet) ; mais cela ne leur donne pas le droit de mentir ou d'agir au mépris des lois de la décence commune. Lorsque vous présentez de l'information (ici et ici) qui suscitera la crainte du public à propos des choix alimentaires, vous devez avoir quelques preuves à l'appui. Lorsque vous exploitez la peur du public de la chimiothérapie et que vous proposez des solutions comme le jus de citron et le curcuma, votre clause disculpatoire ne devrait pas vous empêcher d'être jeté en prison. Lorsque vous exigez que les autres soient ouverts, honnêtes et transparents, peut-être que vous devriez l'être aussi ! Quand vous picorez des preuves, vous êtes un menteur.

 

Je vais m'arrêter ici avant d'écrire quelque chose que je pourrais regretter !

 

_______________

 

* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur Twitter et sa page Facebook.

 

Source  : https://risk-monger.com/2018/03/12/in-praise-of-the-corporation/

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article