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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

M. Daniel Sauvaitre : « Messages d’un laboureur à ses enfants au retour du salon de l’agriculture (1) »

8 Mars 2018 , Rédigé par Seppi Publié dans #critique de l'information

M. Daniel Sauvaitre : « Messages d’un laboureur à ses enfants au retour du salon de l’agriculture (1) »

 

Glané sur la toile 234

 

 

 

 

La lecture de « Messages d’un laboureur à ses enfants au retour du salon de l’agriculture » suscitera peut-être des sentiments partagés : plaisir de lire une analyse pertinente ; déplaisir à la lecture du constat.

 

Citons deux paragraphes :

 

« Vitenis Andriukaitis, le commissaire européen chargé de la santé, de la sécurité alimentaire et de la lutte contre le gaspillage est passé sur le salon de l’agriculture. Le site Agrisalon.com rapporte quelques messages subversifs adressés par ce chirurgien lituanien qui détonnent à Paris. Sans états d’âme il déclare : "Vous risquez de tuer votre agriculture si vous ne suivez pas les conseils scientifiques afin de protéger vos récoltes des ravageurs". Ou encore : "l’agriculture biologique aussi utilise des pesticides" renvoyant ainsi dos à dos les produits phytosanitaires issus de la chimie de synthèse et les pesticides naturels. Et puis lorsque l’on évoque le glyphosate, il déclare que c’est une bataille politique, pas scientifique.

 

Il se trouve que j’avais fait le déplacement à Bruxelles il y a deux ans avec Jean François Proust, notre expert de la filière fruits et légumes pour la protection des cultures, afin de rencontrer les collaborateurs du commissaire dans ses bureaux du Berlaymont. Nous souhaitions mieux comprendre la position de la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs sur quelques dossiers d’actualité. Sur le dossier du glyphosate la réponse était sans appel. Le dossier ne leur posait pas de problème pour la reconduction de l’inscription de la molécule. Et de nous dire désabusés de revenir vers nos politiques nationaux qui n’avaient que faire de leur avis et se préparaient à des décisions purement politiques. Nos interlocuteurs n’ont pas manqué de nous préciser au passage la perte de crédibilité que cela entraînait pour les évaluations européennes sur la scène mondiale. »

 

Suivre les conseils scientifiques ? À condition qu'ils soient réellement scientifiques et non biaisés par le désir de voler au secours des plans politiques...

 

Nous ne partageons pas non plus, dans sa totalité, la conclusion de M. Suavaitre :

 

« ...Si le resserrement des contraintes n’est pas concomitant avec des solutions techniques, agronomiques, humaines et économiques à mettre en œuvre, ce sera l’échec assuré.

 

Chaque agriculteur espère aujourd’hui ne pas être celui qui expérimentera le premier l’impasse qui fera peut-être se réveiller le décideur public. Ce jour- là approche.

 

Etre agriculteur, c’est donc aussi dépendre de décisions politiques plus ou moins inspirées et arbitraires. Et c’est un risque bien plus difficile à modéliser que celui des maladies et des ravageurs. »

 

On peut craindre que le risque politique est au contraire facile à modéliser... à moins que la profession agricole et agroalimentaire et, le cas échéant, les milieux scientifiques liés à l'agriculture ne mettent un grand coup de collier pour faire entendre raison.

 

Enfin ! Un coût de la « sortie » du glyphosate estimé à plus d'un milliards pour l'agriculture et quelque 500 millions pour la SNCF, ça ne « percute » pas chez l'ancien banquier Emmanuel Macron ? Et les impasses phytosanitaires identifiées par l'ANSES pour l'abandon des néonicotinoïdes ? Etc.

 

L'article aura une suite... le suspense est intolérable.

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