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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Le défenseur des agriculteurs combat les « mythes » sur les OGM au Ghana

17 Mars 2018 , Rédigé par Seppi Publié dans #OGM, #Afrique

Le défenseur des agriculteurs combat les « mythes » sur les OGM au Ghana

 

Justin Cremer

 

 

King-David Kwao Amoah. Photo : Robert Hazen

 

 

Dans les zones rurales du Ghana, environ 85% de la population est active dans l'agriculture. Mais de nombreux agriculteurs de subsistance sont incapables de subvenir à leurs besoins et, dans certains cas, ne peuvent même pas produire suffisamment de nourriture pour leur famille.

 

King-David Kwao Amoah a décidé il y a des années qu'il aiderait à changer la situation. Ses grands-parents étaient des agriculteurs, mais Amoah est le fils d'un père enseignant et d'une mère commerçante. Il a fréquenté l'une des meilleures écoles du nord du Ghana et a finalement étudié la médecine vétérinaire à l'Université d'Ibadan au Nigeria.

 

Il a décroché un emploi en tant que directeur des projets agricoles de l'Église méthodiste du Ghana et a également travaillé avec Habitat for Humanity International. Les deux postes lui ont permis d'acquérir une expérience révélatrice.

 

« Cela m'a mis en contact avec des personnes pauvres et marginalisées qui n'avaient même pas d'endroit pour poser leur tête », a-t-il déclaré à l'Alliance pour la Science. « Après avoir vu comment ces gens vivaient, je suis devenu très préoccupé par le sort des marginalisés. »

 

Cela l'a conduit à prendre un poste auprès d'une ONG dénommée Ecumenical Association for Sustainable Agriculture and Rural Development (ECASARD – Association Œcuménique pour une Agriculture et un Développement Rural Durables), ce qui l'a mis en contact avec de petits agriculteurs. Ils ont dit à Amoah qu'ils n'étaient pas capables de produire assez pour vendre ou même nourrir leur propre famille, et il a trouvé la situation inacceptable.

 

« Ce sont ces gens qui nourrissent la nation, mais ils n'ont souvent rien à manger eux-mêmes », a-t-il dit. « Quand vous voyez que la plupart d'entre eux ont faim, vous commencez à réfléchir à ce que vous pouvez faire à ce sujet. »

 

Amoah a dirigé une initiative visant à créer le Farmer Organization Network in Ghana (FONGRéseau d'Organisations Paysannes au Ghana ) pour s'attaquer à certains des problèmes rencontrés par les agriculteurs, problèmes allanr des services de vulgarisation qui sont trop réduits à un accès limité aux bonnes semences. Dans l'espoir d'aider les agriculteurs à accroître leur productivité et à augmenter leurs revenus, il a également entrepris de leur enseigner quelques-unes des pratiques agronomiques qu'il avait acquises en travaillant sur les projets de l'Église méthodiste et de l'ECASARD.

 

En organisant des ateliers pour les agriculteurs locaux, Amoah a introduit de nouvelles informations et de nouvelles technologies auprès de ceux qui autrement ne pourraient pas les obtenir. Il a dit que la partie la plus gratifiante de ce qu'il fait est de « voir des agriculteurs heureux ».

 

« L'aspect le plus gratifiant de tout cela, c'est quand vous enseignez aux agriculteurs les nouvelles technologies et qu'ils vous disent: "Ah, c'est merveilleux" », a-t-il dit.

 

Amoah a contribué à introduire le maïs résistant à la sécheresse dans son village et a fait une démonstration de son potentiel en collaboration avec le Ministère de l'Alimentation et de l'Agriculture.

 

« Auparavant, les agriculteurs ne s'intéressaient pas à la culture du maïs car, au fil des ans, leurs récoltes avaient été très médiocres. Mais quand nous avons fait cette démonstration et que nous avons réuni les agriculteurs pour leur montrer ce qu'ils pouvaient faire avec cette nouvelle variété de maïs, ils l'ont facilement adoptée », a-t-il dit.

 

Selon Amoah, environ 40 pour cent des agriculteurs locaux qui ont assisté à cette démonstration initiale produisent maintenant du maïs.

 

Bien qu'il soit lui-même un petit agriculteur, produisant de l'igname, du manioc, des agrumes et de l'huile de palme, il voit sa véritable vocation dans la défense des agriculteurs du Ghana.

 

« Je veux être à l'avant-garde pour encourager les petits agriculteurs du Ghana à adopter une agriculture moderne et à utiliser des semences améliorées et d'autres intrants dans leur production », a-t-il déclaré.

 

Une partie de son plaidoyer vise ceux qu'il appelle les « Thomas qui doutent », qui mettent en garde contre les dangers perçus des OGM.

 

« Il y a d'importantes campagnes contre les OGM au Ghana. Les ondes sont utilisées quotidiennement pour tromper nos agriculteurs sans méfiance et les induire en erreur à propos des cultures biotechnologiques et de leurs intrants », a-t-il déclaré.

 

Amoah espère diffuser un message plus juste en élargissant ses ateliers pour agriculteurs dans les 216 districts locaux du Ghana.

 

« Je crois fermement qu'en faisant cela et en éduquant mon peuple, nous pouvons dissiper auprès de la plupart des gens les mythes, les superstitions et les soupçons à propos des OGM », a-t-il dit.

 

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Source : https://allianceforscience.cornell.edu/blog/farmers-advocate-pushes-back-against-gmo-myths-ghana

 

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