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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Glyphosate : un grand moment de propagande au JT de France 2 du 28 décembre 2017

30 Décembre 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Glyphosate (Roundup), #critique de l'information, #Activisme

Glyphosate : un grand moment de propagande au JT de France 2 du 28 décembre 2017

 

 

 

 

 

Petit détour par l'ours blanc

 

Comparaison n'est pas raison, mais peut être illustration.

 

Il y a quelque temps, une vidéo a fait le buzz : un ours polaire famélique faisait manifestement ses derniers pas avant de rendre son dernier soupir. En cause, selon bien des médias et les réseaux dits sociaux, le réchauffement climatique.

 

 

Si les images sont émouvantes, la manipulation était tellement grotesque que même le Monde, section Planète, a eu un haut-le-cœur et s'est interrogé sous la plume de Mme Audrey Garric : « L’ours polaire famélique est-il vraiment victime du réchauffement climatique ? » avec en chapô :

 

« Des scientifiques s’interrogent, depuis quelques jours, sur la véritable cause d’agonie d’un plantigrade, filmé dans une vidéo virale. »

 

En bref, avant d'accuser le réchauffement climatique, il y a bien d'autres explications à la mort d'un ours ; à commencer par le grand âge même si l'auteur de la vidéo a affirmé – avec quelles expertise et quelles preuves ? – que « [c]e gros ours mâle n’était pas vieux, et il est certainement mort quelques heures ou quelques jours plus tard ».

 

Notez qu'il aura quand même fallu quelques citations de scientifiques pour réfuter un superbe sophisme du post hoc, propter hoc.

 

 

Infopagande sur France 2 – tout est faux

 

 

Jeudi 28 décembre 2017, journal de 20 heures de France 2. Séquence épouvante, émouvante, misérabiliste, qui s'intitule « Glyphosate : l'Argentine malade » sur la toile. En sous-titre :

 

« Malgré les mises en garde de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le glyphosate est massivement utilisé en France. Cet herbicide fait des dizaines de victimes en Argentine, premier utilisateur de glyphosate au monde. »

 

Tout, dans cette entrée en matière, est faux.

 

L'Argentine – en tant que telle – est loin d'être malade.

 

L'OMS n'a pas émis de mise en garde, bien au contraire. Dans le cadre de la Réunion Conjointe de la FAO et de l'OMS sur les Résidus de Pesticides (Joint FAO/WHO Meeting on Pesticide ResiduesJMPR) elle a, en bref et en grossissant un peu le trait, désavoué le CIRC, auteur d'un classement très contesté en « cancérogène probable » (comme pour la viande rouge...).

 

Et à vue de nez, les États-Unis d'Amérique utilisent plus de glyphosate que l'Argentine ; selon les statistiques de la FAO, l'Argentine a utilisé 194.000 tonnes d'herbicides en 2014, les USA, 256.000 tonnes en 2012. On est en tout cas loin des 300.000 tonnes évoqués dans le texte ; et, selon Charles Benbrook (un militant pro-bio notoire qui vendit notamment sa science et sa réputation à Greenpeace), en 2014, l'Argentine a appliqué 88.000 tonnes de glyphosate sur des cultures génétiquement modifiées, et le Brésil 118.000 tonnes, les USA en ayant utilisé au total 125.000 tonnes.

 

Mais le problème n'est pas là.

 

 

Mme Sofia Gatica et le cas emblématique du Barrio Ituzaingó Anexo

 

Ce qu'il faut appeler linguistiquement un reportage commence par une séquence sur Mme Sofia Gatica qui « possède la liste des victimes de son village » et étale quelques grandes pages. Un plan que l'on retrouve en photo dans un article de Paris Match d'avril 2015, « Sofia Gatica – Une peste contre les pesticides ».

 

 

Image de la séquence de France 2

 

 

Photo de Paris Match

 

 

Selon le texte de Paris Match, « Un rond bordeaux pour les cancers, un triangle rouge pour les leucémies, un rond bleu ciel pour les lupus, indigo pour les purpuras : c’est la carte que ces femmes conçoivent à la main en 2001. » Et c'est la carte qui est recyclée médiatiquement encore aujourd'hui, mais sans préciser qu'elle a maintenant 16 ans d'âge.

 

Se pourrait-il que le glyphosate fût la cause de ces maladies si variées – rappelons que le CIRC n'a identifié que des preuves limitées de cancérogénicité pour l'homme sur la base de lymphomes non hodgkiniens observés sur des applicateurs (dans le cadre d'un examen dont on sait maintenant qu'il a été trafiqué) ? Qu'en admettant que le soja transgénique ait été cultivé dès son introduction en Argentine, en 1996 (sur 6 % de la sole de soja), autour du Barrio Ituzaingó Anexo, il ait pu faire des ravages en l'espace de quelque cinq-six ans ?

 

Mais la crédibilité des affirmations est autrement secouée. On admettra sans peine que « 80% des enfants ont des pesticides dans le sang » : avec les méthodes d'analyse modernes on trouve quasiment tout ce que l'on veut dans tout. Mais « 33% des personnes sont ainsi atteintes de cancer » ? Une personne sur trois ? Selon l'article de Paris Match,

 

« L’union des riveraines est née en 2001 face à la prolifération de maux à chaque pâté de maisons. Avec leur aide, Sofia, alors mère au foyer, relève les noms, adresses et pathologies de chacun et établit une liste de 200 personnes souffrantes sur 5 000 habitants. »

 

Cela fait tout de même 4 %, mais pour des maladies non identifiées, dont certaines n'ont pas de lien, pas même suggéré, avec les pesticides. L'affaire a néanmoins fait grand bruit, et l'Organisation Panaméricaine de la Santé (le bureau régional de l'OMS) a été chargé de faire une enquête sur le terrain. Les résultats – décrits en mai 2012 par un site manifestement anti-pesticides – sont intéressants. Nulle mention du glyphosate ! Mais :

 

« Les conclusions auxquelles on est arrivé à ce moment-là ont déterminé la présence de différents types de polluants à la fois dans l'eau de consommation (endosulfan dans la limite de quantification), dans les réservoirs individuels (endosulfan, heptachlore, As, Cr et Pb dans les sédiments) et dans les sols résidentiels (As, Cr et Pb dans les sédiments). En outre, du PCB a été détecté dans le liquide de refroidissement de deux des transformateurs installés par EPEC dans le quartier.

 

"Les polluants les plus importants sont des pesticides organo-chlorés et l'arsenic, principalement dans le sol; la présence de pesticides dans les réservoirs d'eau (qui manquaient de protection adéquate) [...] Il est possible que le plomb et le chrome aient joué un rôle important dans le passé en raison de la bioaccumulation par les rejets d'effluents industriels.»

 

C'est probablement en 2004 que des analyses ont été faites dans un champ voisin. On y aurait détecté des « organo-chlorés et -phosphorés, du 2,4-D, de la diéldrine et du chlorpyrifos ». Pas de glyphosate.

 

 

Une carte présentant les cas en 2005 (le texte – qui décrit la lutte des habitants contre les traitements phytosanitaires – a été traduit en anglais ici).

 

 

Les sources disponibles que nous avons pu consulter sont bien plus nuancées que celles qui servent de support à certain.e.s auteur.e.s pour des brûlots anti-glyphosate, anti-OGM et anti-Monsanto. D'ailleurs, ces auteur.e.s ont-ils/elles besoin de sources autres que les anecdotes, les déclarations de militants de la même communauté de pensée et d'activisme ?

 

 

 

 

L'image qui se dégage est qu'il y a un véritable problème de santé dans ce quartier. Les causes ne sont pas définies avec précision. Selon cet article – superbe – le quartier a été construit sur des décharges industrielles, mais c'est contesté par M. Carlos Debandi, Président de l'Agencia Córdoba Ciencia... un signe de l'extraordinaire complexité de la situation, avec probablement beaucoup de non-dits.

 

Toujours est-il que des gens s'étaient adonnés à la récupération de métaux (ce qui explique les contaminations par l'arsenic, le chrome et le plomb) :

 

« "Ce sont des ravins profonds qu'ils ont remplis il y a 40 ans, alors qu'il n'y avait que 3 ranchs. À cette époque, nous avions assemblé du bronze et du plomb et acheté la nourriture avec les métaux que nous vendions", raconte Ana, l'une des premières habitantes du quartier ; et elle ajoute: "Nous avions pris les fils des courroies que Fiat et Martefer jetaient ; chaque jour, des camions transportaient les déchets et les jetaient ici", raconte la voisine. »

 

Et puis :

 

« Des dizaines de scientifiques, appartenant à de nombreuses chaires universitaires, sont aussi venus à Ituzaingó Anexo ; ils ont été submergés par l'anxiété des personnes qui meurent, et désolés parce qu'ils ne pouvaient pas admettre que les temps de la science ne peuvent pas se soumettre à l'afflux d'anxiété des malades. Ils se retiraient en silence, abandonnant les études et murmurant qu'ils étaient maltraités et incompris.

 

À Ituzaingó Anexo il y avait quelques organisations et référents écologistes qui se sont livrés à une guerre d'ego et de prééminence. Lorsque les malades se sont rendus compte de la situation, ils ont commencé à les interroger ainsi que les ONG. Et les écologistes ne purent plus revenir.

 

Jamais, mais jamais, personne n'a pu expliquer aux voisins ce qui se passait là-bas. »

 

Mais nous pouvons expliquer sans peine que le malheur des habitants de Barrio Ituzaingó Anexo a été instrumentalisé pour la lutte contre le glyphosate, les OGM et le mal personnifié, Monsanto. La photothèque est éloquente.

 

 

 

 

 

 

Et, bien sûr, il y a tous les ingrédients des complots... « Sofia Gatica molestée et arrêtée par la police », « Sofia Gatica en danger! »... Nous vous laissons le soin de deviner où vous trouverez ce genre de littérature. Il y a aussi « Argentine : une mère de famille défie Monsanto au péril de sa vie ».

 

France 2 est contraint par une fenêtre de tir de près de quatre minutes – ce qui est déjà important pour un journal télévisé. Cela donne donc un modeste :

 

« Pourtant, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le glyphosate est probablement cancérogène. Sofia Gatica peut en témoigner : elle possède la liste des victimes de son village et a elle-même perdu son bébé deux jours après sa naissance, à cause d'une malformation rénale. »

 

On ne peut qu'être ébahi devant tant d'imbécillité journalistique, illustré vers 00:25 par quinze pages de listing.

 

 

 

 

En bref, toutes les affections et tous les morts seraient dues au glyphosate et, en tout cas, Mme Gatica a la preuve de la relation de cause à effet ! Même son bébé est cyniquement instrumentalisé. Il est mort en 1999 des suites d'une malformation rénale ou – selon une version qui prospère sur la toile – d'un empoisonnement par des pesticides.

 

 

Fabián Tomasi, la victime emblématique du glyphosate en Argentine

 

Une « fenêtre de tir de près de quatre minutes – ce qui est déjà important pour un journal télévisé », avons-nous écrit ci-dessus ? Dont une minute consacrée à des images insoutenables d'un pauvre homme :

 

« Âgé de 51 ans, il est atteint d'une polyneuropathie toxique sévère. Ouvrier agricole pendant six ans, il était chargé de déposer des litres de glyphosate dans les cuves de l'avion d'épandage. Le bétail de cet éleveur a été touché à la naissance, ses cochons sont tous morts en quelques heures. »

 

C'est à dessein que nous avons cité les trois phrases ensemble. Finalement, pour le journaliste chargé de la mise en page, cet ouvrier agricole a le même statut que les cochons.

 

Nous n'aborderons pas la question de ces derniers, sauf à noter que cela tient du délire. Cet éleveur a abandonné le glyphosate, mais son bétail est contaminé par un épandage du voisin... « la semaine dernière »... et on nous montre des porcelets atteints de malformations congénitales qui ne pouvaient qu'être antérieures à la prétendue contamination. C'est sans compter que les liens de cause à effet n'existent que chez les militants, certains produisant des « documentaires ». Oui, toute l'Argentine subirait, à les lire, voir et entendre, des pluies de glyphosate et il se trouve un producteur dont les « cochons sont tous morts en quelques heures ».

 

Quant à M. Fabián Tomasi, c'est parfaitement clair pour les journalo-propagandistes : « il était chargé de déposer des litres de glyphosate dans les cuves de l'avion d'épandage »... rien d'autre... cela affaiblirait la propagande anti-glyphosate...

 

Il suffit pourtant d'une petite recherche, par exemple, « La historia de un hombre que fumigaba con agrotóxicos » (l'histoire d'un homme qui traitait avec des pesticides). Elle fournit une liste des produits avec lesquels M. Tomasi était en contact.

 

Et quand on lit, par exemple, « gramoxone », on se dit que si l'on veut trouver une cause chimique à la maladie, on a un bien meilleur candidat que le glyphosate. En effet, la paraquat, sa matière active, est avec la roténone (un insecticide « naturel » qui fut utilisé en agriculture biologique) une des rares substances pour lesquelles on a établi avec un bon niveau de certitude un lien de cause à effet avec une maladie, en l'occurrence la maladie de Parkinson.

 

Selon Wikipedia, il existe de multiples causes pouvant provoquer une polyneuropathie, dont le diabète, « la première cause dans les pays développés », l'alcoolisme chronique, certains cancers, le VIH.

 

M. Tomasi a fait l'objet d'un long article, « Fabián Tomasi: testimonio viviente del daño provocado por el uso indebido de los agrotóxicos » (Fabián Tomasi : témoignage vivant des dommages causés par l'usage inconsidéré des pesticides). Cet article, comme d'autres tout aussi faciles à trouver (mots clés : Fabián Tomasi, diabetes), confirme que M. Tomasi était atteint d'un diabète chronique préexistant quand on a diagnostiqué sa polyneuropathie.

 

Les produits phytosanitaires ont-ils joué un rôle dans les affections de M. Tomasi ? Sont-ils la cause exclusive, ou ont-ils joué un rôle contributeur ? La réponse scientifique est impossible dans un cas particulier. En France, un tel tableau aurait sans nul doute conduit à une déclaration de maladie professionnelle.

 

Le fait est, cependant, que France 2 – atteint d'un prurit anti-glyphosate – a instrumentalisé – et de quelle manière – le drame de cet homme.

 

C'est inacceptable.

 

 

Encore plus inacceptable : « Les cas de cancers multipliés par trois en dix ans »

 

D'où sort cette énormité ?

 

Nous n'avons pas trouvé de source simple sur l'évolution de l'incidence de l'ensemble des cancers dans le temps. Selon cet article, l'incidence est restée stable de 1997 à 2008. Certes, ce n'est pas hier.

 

Mais voici un graphique sur la mortalité par cancers produit à partie de la base de donnée du CIRC. Incidence et mortalité sont liés de manière complexe et il est délicat de juger l'une à partir des données sur l'autre. Il est cependant clair que ce graphique ne peut que contredire l'affirmation d'un triplement des cas de cancers en dix ans.

 


 

 

Selon le World Cancer Research Fund International, en 2012, l'Argentine avait un taux standardisé d'incidence du cancer de 216,7/100.000 habitants, en 49e position dans son tableau, loin derrière le Danemark (338,1 et... la France métropolitaine (324,6).

 

Vous savez, cette France qui veut interdire le glyphosate « probablement cancérogène » selon, prétendument, l'OMS et dont une chaîne du service public n'hésite pas à diffuser une désinformation crasse dans son journal télévisé.

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J
Bonjour Seppi,<br /> Si les principaux producteurs de Glyphosate sont chinois comme vous le dites, pourquoi diable Bayer<br /> a-t'il dépensé une fortune et plus encore pour racheter Monsanto ? Il était sans doute moins bien<br /> informé que vous, brillant sujet.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire, illustre peintre…<br /> <br /> Le brillant sujet vous répond : il n'y a pas que le glyphosate dans le portefeuille de Monsanto (bientôt ex). Et les fusions acquisitions répondent à des critères stratégiques.
A
« Fabian tomasi est loin d’être malade » il est aujourd’hui décédé d’une Longue maladie. Honte à vous
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire (si, si…).<br /> <br /> Où avez-vous lu : « Fabian tomasi est loin d’être malade » ?
P
Eh bien, votre monde ne donne pas envie. Vos raisonnements font plutôt vomir. On peut appeler ca de la connerie.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire (si, si…).<br /> <br /> Je suppose que vous avez toutes les compétences nécessaires pour exprimer un jugement aussi catégorique et remarquablement argumenté.
P
Bonjour à tous et bonne année 2018! Nous aurons besoin de courage pour défendre notre métier et l'agriculture. Merci beaucoup Seppi pour tout le travail d'analyse que vous faites. A propos de France 2 et du glyphosate, il y avait un reportage lors du JT de 20 heures le 26 novembre lors duquel le journaliste était allé filmer à SriLanka un reportage à charge contre le glyphosate. Un médecin interviewé avait pointé du doigt le glyphosate comme étant la cause de maladies rénales. On voyait le titre de la publication scientifique filmé par les journalistes et qui semblait beaucoup plus nuancé et moins péremptoire, on pouvait notamment y lire le mot "arsenic"....Mais évidemment le reportage était complètement à charge du glyphosate.
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S
Bonjour et meilleurs vœux pour 2018,<br /> <br /> Merci pour vos commentaires.<br /> <br /> Le Dr Channa Jayasumana a beaucoup écrit sur les néphropathies. L'article dont on a vu le titre est " Simultaneous exposure to multiple heavy metals and glyphosate may contribute to Sri Lankan agricultural nephropathy »,<br /> <br /> http://www.mdpi.com/1660-4601/11/2/2125/htm<br /> <br /> Rien que le titre : on est dans le domaine des hypothèses. Des hypothèses qui, en fait, reposent elles-mêmes sur des hypothèses.<br /> <br /> Et, comme par hasard, on trouve mis en cause des métaux lourds...<br /> <br /> À ma connaissance, les thèses de M. Jayasumana n'ont pas trouvé beaucoup de soutien. Personne ne les a vérifiées par des tests sur des animaux, ce qui aurait été simple et conclusif. Mais, en s'attaquant au glyphosate, il s'est fait un nom, notamment dans les sphères de l'anti-monsantisme (il a participé à la mascarade du Tribunal Monsanto).<br /> <br /> Don Huber ? Un chercheur qui est tombé du côté obscur de la science. Il a notamment écrit une lettre délirante en janvier 2011 au Secrétaire à l'agriculture états-unien Tom Vilsack. Un avertissement de fin du monde prochaine pour lequel on attend toujours les preuves...<br /> <br /> http://farmandranchfreedom.org/letter-dr-huber-roundup-animal-miscarriage-infertility/<br /> <br /> http://seppi.over-blog.com/2015/06/glyphosate-roundup-petitions-desopilantes-et-navrantes.html<br /> <br /> Le glyphosate a été breveté en 1964 – en tant que membre d'une famille de substances – en tant que produit pour Stauffer Chemicals :<br /> <br /> http://pdfpiw.uspto.gov/.piw?Docid=03160632&homeurl=http://patft.uspto.gov/netacgi/nph-Parser?Sect1=PTO2%26Sect2=HITOFF%26p=1%26u=%252Fnetahtml%252FPTO%252Fsearch-bool.html%26r=1%26f=G%26l=50%26co1=AND%26d=PALL%26s1=%25223160632%2B%2522.PN.%26OS=PN/%26RS=&PageNum=&Rtype=&SectionNum=&idkey=NONE&Input=View+first+page<br /> <br /> Le droit des brevets états-unien exige que l'invention soit utile (« useful »). Il faut donc citer dans le document de brevet une utilisation potentielle... et ce fut – notamment mais pas exclusivement – le pouvoir chélatant. Et, bien sûr, le monde écolo-taliban joue sur ce brevet pour faire croire au reste du monde que le glyphosate est une invention du diable susceptible de nous anéantir. À ma connaissance, toutefois, le glyphosate n'a jamais été utilisé comme chélatant (ni, du reste, pour déboucher les tuyaux).<br />
P
Le docteur Channa Jayasumana, auteur principal de l'article, suspecte un effet lié aux propriétés complexantes du glyphosate à l'égard des ions métalliques; avez vous des références objectives à ce sujet; on lit en effet beaucoup de choses en rapport avec le microbiologiste Don Huber; pour ma part il me semble bien que le glyphosate avait été initialement étudié en tant qu'agent adoucisseur de l'eau en raison de ses propriétés complexantes et ce n'est me semble t il que fortuitement que son activité herbicide a été découverte; pouvez vous confirmer cela?
P
dans le titre de l'article c'était peut être "nephrotoxic metals" ou "heavy metals" qui était indiqué, sans référence précise à l'arsenic, je ne suis pas sûr
A
"le CIRC n'a identifié que des preuves limitées de cancérogénicité pour l'homme sur la base de lymphomes non hodgkiniens observés sur des applicateurs (dans le cadre d'un examen dont on sait maintenant qu'il a été trafiqué) ?"<br /> Auriez vous plus d'infos sur cet examen trafiqué ?
Répondre
S
Bonjour et meilleurs vœux pour 2018,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> Vous trouverez beaucoup d'informations – avec les liens le cas échéant – sur ce site. Normalement, c'est-à-dire si je n'étais pas tête-en-l'air, les billets pertinents sont marqués « CIRC ».<br />