Dix pratiques liant l'environnementalisme au fascisme
Risk-monger*
Cet article a donné lieu à une discussion animée sur la page d'origine et Facebook.
Il a aussi été signalé par Forumphyto dans « Environnementalisme et pratiques fascistes » avec en ouverture le commentaire suivant :
« L’adjectif peut paraître excessif. Il l’est probablement effectivement concernant la grande majorité des environnementalistes qui cherchent à argumenter honnêtement. Il semble malheureusement qu’une partie d’entre eux choisissent la fuite en avant et utilisent des moyens rappelant les heures les plus sombres de notre histoire. »
C'est une opinion que nous partageons. Mais elle n'empêche pas de traduire le texte de Risk-monger sans l'édulcorer. Que ceux qui trouvent le propos excessif dans la forme, dans certains cas, tentent de se concentrer sur le fond. Un fond qui, du reste, sera illustré par un article de M. Ludger Weß que nous nous proposons de traduire ces prochains jours.
Forumphyto écrit aussi :
« Malheureusement, aujourd’hui, les environnementalistes continuent, dans le meilleur des cas, sur leur lancée immature et caricaturale, et au pire dans le mensonge et la manipulation, sans que cela ne leur pose de problème moral. »
Oui, malheureusement... Mais il y a pire : les produits de la rhétorique du mensonge et de la manipulation font souche dans nos sociétés, en partie grâce à des complicités et des complaisances. Et, dans cette perspective, l'emploi d'un vocabulaire percutant répond à une nécessité de salubrité publique.
Il est beaucoup question des Verts dans cet article. L'actualité nous montre que d'autres formations, incapables de formuler une vision politique cohérente capable de susciter l'adhésion de l'électorat, se sont également laisser aller au jusqu'au-boutisme à prétention écologique.
Le texte étant originellement en anglais, voici le définition du fascisme selon le dictionnaire Merriam Webster :
« 1. Souvent capitalisé : une philosophie politique, un mouvement ou un régime (tel que celui des Fascistes) qui exalte la nation et souvent la race et la place au-dessus de l'individu, et qui prône un gouvernement autocratique centralisé mené par un dirigeant dictatorial, un embrigadement économique et social sévère, et la suppression forcée de l'opposition.
2. une tendance à un fort contrôle autocratique ou dictatorial, ou un réel exercice d'un tel contrôle. »
Selon des informations récentes, le Parti Vert allemand est prêt à travailler avec l'extrême droite « Alternative für Deutschland » (AfD) afin d'obtenir un vote pour interdire le glyphosate ; cela a choqué de nombreux acteurs politiques cherchant à établir un cordon sanitaire autour du parti fasciste allemand. Le Risk-monger n'est cependant pas surpris. Il a souvent utilisé des mots comme « antidémocratique », « machiavélique » et « fasciste » pour décrire les stratégies de campagne des activistes pharisaïques de l'environnement.
Les Verts sont un parti affligé de contradictions inhérentes. Ils se gaussent de démocratie et d'être la voix du citoyen de base mais les conséquences de leurs politiques en matière d'alimentation et d'énergie favorisent les élites et les privilégiés (au détriment des pauvres). Les Verts mèneront des campagnes de transparence et s'emploieront à exposer le lobbying des entreprises, et pourtant, eux-mêmes, en tant qu'hypocrites de la transparence – de transparocrites –, ne divulguent souvent pas la source de leurs fonds (publics) ni comment ils les utilisent. Ils plaident pour davantage d'aides pour le développement et les économies émergentes, et pourtant ils légifèrent pour nuire au développement agricole et technologique africain. Les écologistes sont prompts à se montrer vertueux, mais contrairement à l'industrie et aux gouvernements, ils ne respectent pas les codes de conduite éthiques et tolèrent même le mensonge et enfreignent la loi (voir ici et ici).
Ces contradictions sont tolérées par la passion de l'idéologie écologiste. Persuadés de changer le monde, les Verts ont montré leur côté machiavélique. Les fins ne justifient pas seulement les moyens, elles permettent aussi à ces princes de la pureté de justifier tout un tas de tromperies, d'intolérance et d'injustices (comme l'ont démontré les récents Portier Papers). Ainsi des activistes comme Martin Pigeon, de Corporate Europe Observatory, frayeront sciemment avec des avocats américains prédateurs, visqueux ; Carey Gillam, de l'USRTK, prendra sans barguigner l'argent des fadas anti-vaccins ; des ONG comme Greenpeace justifient ouvertement le mensonge ; faut-il s'étonner que le Parti Vert allemand se soit déculotté pour le plaisir puéril de s'associer à une bande de néo-nazis (j'espère qu'ils ont utilisé un préservatif !) ?
Je peux comprendre que certains amoureux de la nature puissent être offensés par ma comparaison avec une idéologie politique responsable de millions de morts ; il convient dès lors d'apporter certaines qualifications. Il y a fascisme lorsque quelqu'un est prêt à faire n'importe quoi pour atteindre un ensemble d'objectifs – les principes de décence, de tolérance et de bienséance sont secondaires et peuvent être jetés aux orties. Motivés par des buts supérieurs (nationalisme, suprématie raciale, pureté), les fascistes exécutent cette stratégie avec une précision pharisaïque et machiavélique. Pour les écologistes, s'il existe un moyen de réussir à « sauver la planète », cette stratégie est élevée au-dessus des codes de conduite largement partagés (parfois traités de manière grossière et avec condescendance de valeurs des « moutons »).
J'ai qualifié cela d'éthique des zélotes, mais c'est aussi, fondamentalement, un état d'esprit fasciste : obsession, aveuglement ! Les activistes verts sont essentiellement des fascistes qui tolèrent les minorités ! Donc, pour le Parti Vert allemand, travailler directement avec un groupe de néo-nazis est une évidence – ils ont tellement de choses en commun. Pour atteindre leur objectif, les Verts allemands se pincent le nez et détournent le regard lorsque leur parti frère, l'AfD, commence à attaquer les immigrés.
Les activistes écologistes, les politiciens du Parti Vert et les lobbyistes du biobusiness ne se livrent pas seulement à des pratiques fascistes, ils sont aussi d'accord avec de nombreuses idéologies fascistes. Voici dix pratiques qui lient l'environnementalisme au fascisme.
J'ai souvent critiqué la manière dont les militants écologistes ont manœuvré à Bruxelles pour bloquer le dialogue. Il n'y a pas que l'organisation d'événements au Parlement Européen ou à La Haye dans lesquels ils empêchent d'autres de participer et de s'engager, mais aussi leurs manœuvres pour exclure d'autres, comme les représentants de l'industrie, de la participation aux débats publics. Refuser le processus de dialogue ouvert est quelque chose que seuls des individus fascisants soutiendraient. Les militants pro-bio ont même fait fermer des pages Facebook et des blogs.
Chaque fois que des gens qui ne me connaissent pas m'accusent d'être une sorte de pervers (parce qu'ils ne sont pas d'accord avec moi), s'imprime dans ma tête l'image d'un enfant en uniforme de la Hitlerjugend, irrité et scandant des slogans contre moi. Les écologistes ne discutent pas sur la base des faits, de la science ou de preuves ; ils s'en prennent plutôt aux individus, souvent très vicieusement, par des attaques ad hominem. Ces tactiques d'intimidation visent à déstabiliser les individus par un ostracisme impitoyable qui n'a d'égal que la façon dont les opposants ont été traités dans l'Allemagne des années 1930.
Le chauvinisme rhétorique répété à l'envi fonctionne bien lorsqu'il est omniprésent. Dans les années 1930, Joseph Goebbels a utilisé une technologie de communication émergente, le cinéma, pour manipuler les perceptions et renforcer les craintes et les préjugés du peuple contre certaines races et idéologies. Comme la technologie était nouvelle, peu de gens étaient capables de discerner la réalité de la propagande. Aujourd'hui, nous avons la technologie émergente de la communication par les réseaux sociaux, et il y a des dizaines de gourous goebbelsien verts qui répandent des mensonges Verts, répétés des millions de fois jusqu'à ce que leur crédibilité soit incontestée. Je sais que c'est une citation apocryphe, mais « plus le mensonge est gros, plus il passe » fonctionne parfaitement sur les réseaux sociaux. Si vous partagez le point de vue de Stephanie Seneff ou de Vandana Shiva cinq millions de fois, il pourrait commencer à paraître moins ridicule.
Imaginez que Goebbels ait pu ouvrir une page Facebook pour Herr Hitler...
Ne gaspillez jamais une bonne crise. Quand Herschel Grynszpan a assassiné le diplomate allemand Ernst vom Rath, la stratégie nazie du pogrom s'est mise en branle. Si vous pouvez utiliser une victime pour votre propre profit, et exploiter la réalité pour exacerber la peur, vous ferez probablement un très bon fasciste ! Les Verts ont porté cette stratégie d'exploitation abusive de victimes au niveau supérieur – nous sommes tous victimes de l'industrie chimique diabolique. Lorsque Carey Gillam vous effraie à propos de traces de glyphosate dans votre sang, dans le sang de votre fille, dans le sang de tout le monde, elle crée stratégiquement des foules de blessés à exploiter. Ce scintillement dans les yeux de Carey est hallucinant et nous renvoie à l'histoire.
Ce n'est pas une surprise pour le Risk-monger que les discussions avec les activistes se transforment rapidement en agressions verbales qui peuvent devenir assez menaçantes. Des scientifiques comme Kevin Folta ont reçu des menaces de mort des troupes de choc du bio. Maintenant, le ministre allemand de l'agriculture Christian Schmidt, qui a voté en faveur du glyphosate, fait l'objet de menaces de mort, il est sous protection et il a dû fermer ses pages sur les réseaux sociaux. La meute veut son sang et il est probable qu'Angela cède. Les personnes vulnérables et effrayées peuvent facilement être amenées à agir de façon irrationnelle lorsque leurs passions ont été excitées et entretenues par des opportunistes sans pitié. Nous sommes maintenant dans la saison des donations – nous verrons jusqu'où iront les ONG pour attiser l'indignation.
Dans leur implacable volonté de changer le monde, les militants ne perdent pas leurs campagnes, ils subissent simplement des revers temporaires à partir desquels ils se regroupent et se battent encore plus impitoyablement. La perte du vote du glyphosate est l'équivalent d'un Putsch de la Brasserie. On peut voir la rhétorique et le venin sourdre des couloirs du Parti Vert, le désir d'avancer et d'interdire le glyphosate s'est renforcé avec leur colère furieuse. Seul un fasciste n'accepterait pas la décision d'un processus légal et réglementaire. Incendieront-ils le Berlaymont ?
S'autoproclamant représentants du peuple, les Verts sont très doués pour se prétendre démocrates. Chaque fois qu'un activiste fait une déclaration politique, il l'exprime toujours habilement avec le « nous » qui prétend que 5 à 7 % de l'électorat représentent réellement les intérêts de 99 %. Une petite partie de la population mange réellement bio, mais elle veut que nous le fassions tous (même si cela signifie créer une insécurité alimentaire mondiale et détruire l'environnement (voir ici et ici)).
Ou serait-ce « Fascistes vs Science ? »
Lorsque la réautorisation du glyphosate a été adoptée, les activistes ont hurlé que c'était antidémocratique. Tout d'abord, les faits et les preuves n'ont pas besoin d'être démocratiques ! Si 95 % de la population nie l'évolution, cela ne signifie pas que le créationnisme est dans le vrai. En tout cas, les 1,3 million de signatures de la stupide initiative citoyenne des activistes suggèrent que les signataires pensent que leurs vues étroites ont la priorité sur les moyens de subsistance de 12 millions d'agriculteurs européens et de centaines de millions de consommateurs européens. Pourquoi ? Parce qu'ils sont les Übermenschen. Les Verts se battront pour interdire le glyphosate par d'autres mesures, non démocratiques, n'acceptant aucun compromis – c'est une « guerre totale ».
Darré en 1937 (après plusieurs années de mauvaises récoltes, il était temps de conquérir de nouvelles terres).
L'illustration la plus effrayante du fascisme vert a été cette approche « Blut une Boden » (le sang et le sol) pour mobiliser une forme d'aryanisme puritain et bio. Notre nourriture a été contaminée par les technologies modernes d'un exploiteur et manipulateur industriel externalisé – l'industrie des pesticides. Le ministre allemand de l'alimentation et de l'agriculture de 1933, Walter Darré, a proposé un retour aux sources, à l'idéologie de la terre, avec une approche plus traditionaliste et axée sur la conservation (verte). Cette « nouvelle noblesse » – conserver le sol – a été adoptée de façon transparente par les agroécologistes d'aujourd'hui. Quand les porte-parole du biobusiness commencent à saliver sur les paysans et les petits producteurs de Cuba ou d'Afrique qui nourrissent des consommateurs occidentaux élitistes, affamés de produits bio, mon esprit vagabonde vers la colonisation de Darré pour sa nouvelle noblesse.
Il y a eu beaucoup d'universitaires qui ont lié les Verts d'aujourd'hui à l'idéologie du Parti Nazi des années 1930 : la biographie de Darré par Anna Bramwell ou le récent ouvrage de Rupert Darwall, Green Tyranny, viennent à l'esprit ; ils montrent comment les politiques nazies ont persisté jusqu'à aujourd'hui. Darré n'avait pas seulement un penchant pour les produits qui seraient bio aujourd'hui et pour l'élevage en plein air, célébrés dans les années 1930 en Allemagne, mais les nazis sont également connus pour avoir promu l'homéopathie et d'autres médecines alternatives. Comme aujourd'hui, être vertueux et être fasciste étaient synonymes. Hitler voulait interdire de fumer, mais il a apparemment cédé, car ses soldats devaient être prêts au combat.
Il y a même des recherches reliant directement la fondation du Parti Vert allemand aux anciens nazis. Je dois admettre que je me suis senti mal à l'aise en lisant la critique du Risk-monger, issue d'une ONG, qui suggérait qu'il y avait quelque chose qui clochait par principe si je participais en tant qu'intervenant à un événement organisé en partie par un groupe israélien. Cela suggère que les attitudes des Verts sont plus que de simples sentiments pro-palestiniens.
Le camarade Cummins prêt pour la bataille
Pour mobiliser les masses et maintenir la foule en colère, tout bon fasciste connaît la valeur d'un bouc émissaire. Des années de propagande et de mensonges, répétées avec une précision goebbélsienne, ont créé une rage irrationnelle contre Monsanto – le « nouveau juif », ce parasite sale et vilipendé qui doit être exterminé. Lorsque j'ai essayé d'assister à la mascarade du Tribunal Monsanto l'année dernière, j'ai été alarmé par la soif de sang des stratèges en colère (ce n'étaient certainement pas les tree-huggers, les amis des arbres chaleureux de la communauté hippie auxquels je m'attendais). La solution finale verte consiste à détruire toute l'industrie pour que les masses puissent, prétendument, prospérer.
Cette dernière année a vu la montée déconcertante de l'extrême droite dans les batailles électorales à travers l'Europe, de la France aux Pays-Bas, de l'Allemagne à l'Autriche. Après une décennie ou presque d'austérité économique et de récessions, il ne devrait pas être surprenant que l'électorat européen se soit radicalisé. Mais ce n'est pas seulement l'extrême droite qui devrait nous préoccuper. Comme dans les années 1930, l'extrême gauche a également gagné du terrain, notamment en s'impliquant dans des gouvernements en Autriche, aux Pays-Bas et peut-être en Allemagne. Avec l'échec idéologique du communisme, les valeurs de l'extrême gauche d'aujourd'hui sont de plus en plus imprégnées par les Verts.
La distance sur le spectre politique entre l'extrême gauche et l'extrême droite n'est pas si grande. Les deux partis ne sont pas de très bons démocrates, refusent un dialogue ouvert, se prétendent vertueux et sont passionnés dans leurs idéologies ; ils sont machiavéliques dans leurs stratégies politiques et savent comment mobiliser leurs foules avec les outils de communication émergents. Il ne devrait donc surprendre personne que le Parti Vert allemand soit prêt à frayer avec les néo-nazis si cela leur permet d'interdire un herbicide efficace.
Ce qui me surprend, c'est de voir combien peu de gens sont indignés par les pitreries de ces écologistes fascistes.
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* David pense que la faim, le SIDA et des maladies comme le paludisme sont les vraies menaces pour l'humanité – et non les matières plastiques, les OGM et les pesticides. Vous pouvez le suivre à plus petites doses (moins de poison) sur la page Facebook de Risk-Monger.
Source : https://risk-monger.com/2017/12/02/ten-practices-linking-environmentalism-with-fascism/