Pathétique ! M. Stéphane Foucart « défend » M. Christopher Portier sur Twitter
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D'habitude, les œuvres de propagande de M. Stéphane Foucart et de Mme Stéphane Horel restent longtemps en haut de la page d'accueil du Monde Planète. Leur « Glyphosate : Monsanto tente une dernière manœuvre pour sauver le Roundup » a pris sa place dans la chronologie, et il faut maintenant aller à la page 2 pour le trouver. Certes, il y a eu un déluge d'articles sur la disparition des insectes, l'approbation du sulfoxaflor qui a permis au duo Stéphane Foucart – Martine Valo de nous resservir de manière pavlovienne la « molécule "tueuse d’abeilles" », les déboires de l'apiculture française et les gesticulations de l'UNAF. Mais c'est à croire que le Monde n'est pas très fier d'un article qui – sans preuves et de manière grotesque – a tenté d'impliquer Monsanto dans une prétendue « campagne de dénigrement visant le toxicologue américain Christopher Portier ».
Déjà que M. Portier n'est pas toxicologue...
Les choses sont en fait beaucoup plus simples : les « Monsanto Papers » – enfin les documents que nos deux Stéphane s'obstine à ne pas voir et porter à l'attention du lectorat du Monde – montrent que M. Christopher Portier n'est pas ce chevalier blanc qui s'est mis au service de la Planète pour la sauver du méchant Monsanto et de son infâme glyphosate (Roundup).
Au contraire, quand il s'est présenté, la 3 mars 2015, comme « expert invité » à la réunion du groupe de travail du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), M. Portier était sous contrat avec des « méchants », des vrais, pas une entreprise dont le succès entrepreneurial dépend essentiellement de la qualité des produits qu'elle propose à ses clients : un cabinet d'avocats prédateurs, spécialisé dans les actions lancées contre des entreprises avec le concours de plaignants souvent recrutés par voie de presse, auxquels il propose un gain sans investissement en cas de réussite de l'action. Le cabinet se rémunère – grassement – sur les dommages-intérêts obtenus par décision judiciaire ou à la suite d'un règlement à l'amiable... et se cherche une autre cible.
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De fait, M. Portier était consultant en litiges pour le cabinet Lundy, Lundy, Soileau & South, sur un autre « coup », dont la nature n'a pas été révélée. M. Portier n'a pas été très spontané dans ses réponses, mais acceptons ses dires : il était en cheville avec Lundy depuis deux mois quand il s'est présenté à Lyon. Ce lien d'affaires constitue à l'évidence un énorme conflit d'intérêts... conflit qu'il n'a pas déclaré au CIRC. En effet, d'une manière générale, les classements du CIRC en « cancérogène quelque chose » alimente les fonds de commerce de ces cabients. Et – la suite des événements le montre de manière éclatante – le classement du glyphosate en « cancérogène probable » ouvrait la voie à des actions collectives contre Monsanto.
M. Portier avait un intérêt financier direct à ce classement.
Ce classement a été annoncé le 20 mars 2015. Et le 29 mars 2015, M. Portier a conclu un contrat de consultance en matière de litiges, portant sur le glyphosate, avec les cabinets Lundy, etc., associé dans cette affaire avec le cabinet Weitz & Lutzenberg. Jusqu'au 18 juin 2017, M. Portier a encaissé 160.000 $US.
À en croire l'article publié dans le Monde – dont la substance a été reprise, hélas, par quelques autres médias sans recul ni esprit critique –, dénoncer cette situation n'est que pure malveillance, nécessairement pilotée en sous-main par Monsanto. Nous avons démonté cette arnaque dans « CIRC-gate et Portier-gate : les pitoyables contre-feux du Monde des deux Stéphane ».
Mais la défense de l'indéfendable s'est poursuivi sur Twitter :
C'est évidemment relayé par Mme Stéphane Horel.
Était-ce une excellente idée que d'avoir accroché le portrait de M. Christopher Portier à la suite de ceux de personnages aussi illustres qu'Ignacio Chapela, Tyrone Hayes, Gilles-Éric Séralini et Arpad Pusztai ?
En tout cas, instrumentaliser des prétendues affaires – dont certaines sont vraiment anciennes et n'ont pas été à l'honneur de leur protagoniste principal – en défense d'un affairiste qui se vend à des cabinets d'avocats prédateurs, ce n'est vraiment pas glorieux.