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Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels

Néonicotinoïdes et abeilles : encore de la « science com' » à but politique

3 Juillet 2017 , Rédigé par Seppi Publié dans #Néonicotinoïdes, #critique de l'information, #Activisme, #Union européenne

Néonicotinoïdes et abeilles : encore de la « science com' » à but politique

 

 

L'expérience britannique en image (source)

 

 

Deux études scientifiques sont publiées par Science pile-poil pour peser sur les décisions qui doivent se prendre à Bruxelles sur le renouvellement et l'extension de l'interdiction de trois néonicotinoïdes, la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame.

 

De manière étonnante, ces articles sont introduits par un court texte devant servir de guide de lecture. Ils sont accompagnés par un commentaire au titre ravageur.

 

Ces publications viennent avec un plan com' d'envergure. Le Monde de M. Stéphane Foucart se distingue par un article à charge contre les « tueurs d'abeilles ». D'autres journaux présentent les résultats des études de manière bien plus équilibrée. C'est militantisme c. information...

 

Les résultats de l'étude britannique sont-ils à la hauteur des prétentions ? Certains scientifiques sont sceptiques. Et le communiqué de presse du Centre pour l'écologie et l'hydrologie (traduit ci-dessous) dont relèvent les auteurs est nuancé.

 

Selon les résultats obtenus en Allemagne, on pourrait même considérer que l'utilisation de la clothianidine et du thiaméthoxame sur colza, en conditions apicoles et environnementales appropriées, est favorable aux abeilles !

 

Et au lieu de « Deux études à grande échelle confirment les dégâts des néonicotinoïdes sur les abeilles », le Monde aurait pu titrer – plus honnêtement : « 96,5 % des données d'un essai de grande envergure sur le terrain dans trois pays ne montrent pas d'effets néfastes des néonicotinoïdes sur les abeilles ».

 

En tout cas, cette étude porte sur le colza, une espèce pour laquelle les traitements aux néonicotinoïdes sont interdits dans l'Union Européenne. Son instrumentalisation pour une extension des interdictions ne serait qu'une... instrumentalisation.

 

 

L'expérience canadienne

 

 

Pile-poil pour peser sur Bruxelles

 

Les instances européennes doivent décider prochainement de l'avenir des néonicotinoïdes en Europe. La Commission Européenne a mis sur la table des propositions de règlements tendant à maintenir l'interdiction de trois substances, la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame, et à l'étendre à toutes les utilisations sauf en confinement dans des serres (voir ici – ce ne sont peut-être pas les derniers textes).

 

C'est sans nul doute par le plus pur des hasards – organisés – que deux études viennent d'être publiées dans Science, le 30 juin 2017 (elles ont peut-être été mises en ligne la veille) :

 

 

 

Un guide de lecture...

 

Les deux articles sont introduits par le même texte (traductions ci-dessous sans effort de polissage) :

 

« Dégâts confirmés

 

Les premières études sur les impacts des insecticides néonicotinoïdes sur les insectes pollinisateurs ont révélé des dégâts considérables. Cependant, des critiques persistantes ont été que les études ne représentaient pas des niveaux réalistes sur le terrain des produits chimiques ou des conditions environnementales en vigueur. Deux études, menées sur des cultures différentes et sur deux continents, confirment maintenant que les néonicotinoïdes diminuent la santé des abeilles (voir la Perspective de Kerr). Tsvetkov et al. constatent que les abeilles près des cultures de maïs sont exposées aux néonicotinoïdes pendant 3 à 4 mois par le biais de pollen non cible, entraînant une diminution des réponses de survie et immunitaires, surtout lorsqu'elles sont co-exposées à un fongicide agrochimique couramment utilisé. Woodcock et al., dans une expérience multicomtés (sic, c'est « multipays »... il manque un « r ») sur le colza en Europe, constatent que l'exposition aux néonicotinoïdes à partir de plusieurs sources non cibles réduit le succès de l'hivernage et la reproduction des colonies chez les abeilles tant mellifères que sauvages. Ces résultats de terrain confirment que les néonicotinoïdes affectent négativement la santé des pollinisateurs dans des conditions agricoles réalistes. »

 

 

...et un commentaire

 

Et les articles sont accompagnés d'un commentaire de Jeremy T. Kerr, « A cocktail of poisons » (un cocktail de poisons)... tout un programme... mais avec une conclusion qui respecte le principe de précaution rédactionnel... ne pas se mouiller...

 

« Des décisions fondées sur des données probantes concernant la réglementation des néonicotinoïdes doivent peser les risques de dommages par rapport aux bénéfices pour la production agricole. Comme le montrent Woodcock et al. et Tsvetkov et al., les impacts des néonicotinoïdes sur les espèces d'abeilles incluent des combinaisons complexes d'effets létaux, sublétaux et interactifs qui augmentent les risques d'échec reproductif pour les abeilles. Des recherches plus approfondies sur pourquoi les effets des néonicotinoïdes varient selon les types de cultures, les espèces et les milieux sont nécessaires de manière urgente pour informer la conservation et la gestion des pollinisateurs. »

 

Il y a le principe de précaution et le principe d'opportunisme : donnez-nous des sous pour d'autres études...

 

Remarquez, cela suffit pour influencer le processus de décision à Bruxelles. Le doute – artistiquement fabriqué en l'occurrence – est même plus efficace que la certitude, susceptible d'être déconstruite ou simplement mise en doute.

 

 

Un plan com' bien orchestré

 

C'est certainement par le plus pur des hasards – organisés – que des journalistes ont eu accès, non seulement à des études non encore publiées, mais aussi à une brochette de scientifiques et d'acteurs de l'apiculture en capacité de commenter doctement les résultats des études. Le plan com'...

 

 

Le Monde de M. Stéphane Foucart fait fort...

C'est notamment le cas de M. Stéphane Foucart, du Monde Planète, qui nous livre le 29 juin 2017 (date sur la toile) « Deux études à grande échelle confirment les dégâts des néonicotinoïdes sur les abeilles ».

 

Comme il faut battre la campagne en prévision des décisions bruxelloises, c'était précédé, la veille, de « En France, les ventes des pesticides "tueurs d’abeilles" en hausse de 4 % », un florilège de pourcentages bien choisis pour bien alarmer sur les « tueurs d'abeilles ». Si vous pensez que c'était l'année dernière, vous avez tort... enfin, on vous a escroqué : c'est entre 2013 et 2015... formulation elle-même ambiguë... c'est sur trois ans.

 

M. Foucart a pu citer les auteurs ; l'inévitable Dave Goulson, le chercheur militant collaborateur de Greenpeace ; M. Gérard Arnold, directeur de recherche émérite au CNRS qui fut coordonnateur scientifique d'Apimondia, une organisation hostile aux néonicotinoïdes et fut, malgré son évident conflit d'intérêts, un des auteurs du document d'orientation de l'EFSA sur les abeilles ; mais aussi M. Walter Haefeker, président de l’Association européenne des apiculteurs professionnels, capable d'expliquer en un tournemain pourquoi les résultats des essais menés en Allemagne ne sont pas conformes au script.

 

 

Une autre presse fait de l'information

 

La BBC a aussi eu accès à l'étude britannique (Woodcock et al.) et a produit, également le 29 juin 2017, « Large-scale study 'shows neonic pesticides harm bees» (une étude à grande échelle « montre que les pesticides néonics nuisent aux abeilles »).

 

Contrairement à M. Foucart qui a produit un article exclusivement à charge, Mme Rebecca Morelle s'est donné la peine de solliciter les avis des fabricants de la clothianidine et du thiaméthoxame, Bayer et Syngenta – par ailleurs co-financeurs de l'étude et destinataires d'une grande quantité de données. Notons incidemment qu'on ne trouvera aucune allusion à des conflits d'intérêts dans l'article de M. Stéphane Foucart, pourtant grand chasseur conflits : c'est que le script de la com' – pour les articles scientifique, c'est à voir – est conforme à la ligne militante du Monde ; et donc « ces travaux [sont] peu suspects de biais anti-industrie puisque financés par les agrochimistes Bayer et Syngenta ».

 

Voici donc des informations qui auront été cachées par notre journal national de référence à l'impeccable déontologie éditoriale :

 

« Le Dr Richard Schmuck, directeur des sciences de l'environnement chez Bayer, a déclaré : "Nous ne partageons pas l'interprétation du Centre pour l'écologie et l'hydrologie selon laquelle on peut conclure à des effets néfastes des traitements de semences à partir de cette étude, et nous sommes persuadés que les néonicotinoïdes sont sûrs lorsqu'ils sont utilisés et appliqués de manière responsable". »

 

Et :

 

« Commentant la recherche qu'il avait financée partiellement, Syngenta a déclaré que les données étaient précieuses mais variables.

 

La société a souligné les résultats en Allemagne. Elle a déclaré que si les habitats des abeilles et la santé des pollinisateurs sont améliorés, "l'impact des néonicotinoïdes peut être minime". »

 

Il y a aussi un scientifique interrogé par la BBC qui partage ces avis :

 

« Cependant, le Pr Lin Field, de Rothamsted Research, a déclaré : "Mon sentiment est qu'aucune conclusion ferme ne peut être tirée de ces résultats. Ce n'est peut-être pas surprenant, car il y aura beaucoup d'interactions compliquées entre différents néonicotinoïdes, différentes espèces d'abeilles et différentes conditions au champ.»

 

Même the Guardian, pourtant fortement teinté d'activisme environnementaliste a cité Bayer et Syngenta dans « Pesticides damage survival of bee colonies, landmark study shows » (une étude montre que les pesticides nuisent à la survie des colonies d'abeilles).

 

Le Washington Post met le doigt sur une autre réalité (du reste évoquée avec pertinence par une des auteurs de l'étude, M. Ben Woodcock, ci-dessous) dès le titre : « Controversial pesticides may threaten queen bees. Alternatives could be worse » (des pesticides controversés menaces les reines des abeilles. Les produits de substitution pourraient être pires).

 

 

L'étude britannique est-elle à la hauteur des prétentions ?

 

Ainsi donc, nous avons deux articles scientifiques publiés à un moment politiquement opportun ; introduits, de manière étonnante, par un court texte qui constitue une grille de lecture ; accompagnés d'un commentaire avec un titre assassin et quelques incursions dans le processus de décision politique ; ayant fait l'objet d'un plan com' d'envergure ; exploités dans le Monde de M. Stéphane Foucart de manière éhontée.

 

Car l'étude britannique – celle qui porte le plus directement sur le sujet des néonicotinoïdes et des abeilles – est-elle à la hauteur des prétentions de Science et des médias canal idéologique et manipulateur ?

 

On trouvera des scientifiques plus réservés et circonspects, par exemple au Science Media Centre (régulièrement accusé de collusion avec l'industrie... quand les commentaires de scientifiques déplaisent) ; des journalistes scientifiques qui auront fait l'effort de regarder de plus près et de ne pas rechercher un seul son de cloche, par exemple le Spiegel avec « "Keine Entwarnung, ganz im Gegenteil" » (pas de levée de l'alerte, bien au contraire), ou El País avec un titre éloquent, « ¿Por qué los pesticidas matan a las abejas en Hungría, pero no en Alemania? » (pourquoi les pesticides tuent les abeilles en Hongrie et pas en Allemagne?).

 

Et on peut se référer au communiqué de presse du Centre pour l'écologie et l'hydrologie. Notre avis : l'étude est bien moins tonitruante que ce qu'en dit son exploitation politico-médiatique. Nous fournissons ci dessous une traduction brute de décoffrage.

 

 

Ne pas surexploiter les études

 

Une dernière remarque s'impose : l'étude britannique porte sur l'enrobage de semences de colza avec de la clothianidine ou du thiaméthoxame. Cet enrobage est interdit dans l'Union européenne depuis 2013. Malgré les résultats positifs des essais effectués en Allemagne (et l'expérience pratique d'autres États comme l'Australie et le Canada), il y a peu de chances que cette interdiction soit levée. Mais utiliser cette étude pour promouvoir l'interdiction totale des néonicotinoïdes serait d'une parfaite mauvaise foi.

 

Si l'on adoptait le manichéisme chère au militantisme, on pourrait constater que sur 258 jeux de données, 9 (seulement) sont statistiquement significatifs en défaveur des néonicotinoïdes étudiés, et 7 en faveur (le féru de statistiques trouvera que, statistiquement, à p = 0,05, on devrait trouver 13 résultats qui ne sont statistiquement significatifs que par le seul fait du hasard).

 

Pour le thiaméthoxame, c'est 2 en défaveur et 6 en faveur. Gageons qu'il ne se trouvera pas grand monde – dans les sphères politiques et militantes – pour promouvoir l'utilisation de cette matière active sur le colza...

 

Ni pour promouvoir l'utilisation élargie des néonicotinoïdes. Car, au lieu de « Deux études à grande échelle confirment les dégâts des néonicotinoïdes sur les abeilles », le Monde aurait pu titrer – plus honnêtement : « 96,5 % des données d'un essai de grande envergure sur le terrain dans trois pays ne montrent pas d'effets néfastes des néonicotinoïdes sur les abeilles ».

 

Quant à l'étude canadienne, son interprétation est fort ardue.

 

 

 

Les auteurs ont dû livrer les données brutes à leurs financeurs, Bayer et Syngenta. Le tableau ci-dessus est une récapitulation par M. Peter Campbell, spécialiste de l'environnement et chef de la collaboration en matière de recherche sur la sécurité des produits de Syngenta. En vert clair (241 238 occurrences), les résultats qui ne montrent pas de différence significative. En vert foncé (7), les résultats statistiquement significatifs favorables soit à la clothianidine, soit au thiaméthoxame. En rouge (9), les résultats défavorables. (source : par exemple Thoughtscapism)

 

La première étude paneuropéenne sur le terrain montre que les pesticides néonicotinoïdes nuisent aux abeilles domestiques et sauvages

 

Des chercheurs du Centre for Ecology & Hydrology (CEH Centre pour l'écologie et l'hydrologie) publient les résultats d'une expérience à grande échelle, menée dans des conditions de terrain réalistes, pour évaluer les impacts des néonicotinoïdes sur les abeilles domestiques et sauvages d'Europe, dans la revue à comité de lecture Science, le 29 juin 2017.

 

L'expérience – menée au Royaume-Uni, en Allemagne et en Hongrie – a exposé trois espèces d'abeilles à des cultures de colza d'hiver traitées en enrobage des semences contenant le néonicotinoïde clothianidine, de Bayer CropScience, ou du thiaméthoxame de Syngenta.

 

L'enrobage des semences avec des néonicotinoïdes est conçu pour tuer les ravageurs tels que la grosse altise, mais a été effectivement interdit dans l'UE en 2013 en raison de préoccupations concernant leur impact sur la santé des abeilles.

 

Les chercheurs ont constaté que l'exposition aux cultures traitées réduisait le succès de l'hivernage des colonies d'abeilles domestiques – une clé de la viabilité d'une année à l'autre – dans deux des trois pays. En Hongrie, le nombre de colonies a diminué de 24 % au printemps suivant. Au Royaume-Uni, la survie des colonies d'abeilles a été généralement très faible, mais la plus basse lorsque les abeilles se nourrissaient sur du colza traité avec de la clothianidine l'année précédente.

 

Aucun effet nocif sur les abeilles hivernantes n'a été trouvé en Allemagne.

 

Une baisse du succès de la reproduction – reflétée dans le nombre de reines (bourdons) et la production d'œufs (osmie rousse) – a été liée à des niveaux croissants de résidus de néonicotinoïdes dans les nids de bourdons terrestres (Bombus terrestris) et d'osmie rousse (Osmia bicornis) dans les trois pays.

 

Selon l'auteur principal du CEH, le Dr Ben Woodcock, « les néonicotinoïdes étudiés ont causé une capacité réduite pour les trois espèces d'abeilles à établir de nouvelles populations l'année suivante, au moins au Royaume-Uni et en Hongrie ».

 

Il suggère que les impacts divergents sur les abeilles domestiques entre les pays peuvent être associés à des facteurs interagissants, y compris la disponibilité de ressources florales alternatives sur lesquelles les abeilles peuvent se nourrir dans le paysage agricole, ainsi que la santé générale des colonies, les abeilles hongroises et britanniques tendant à être plus affectées par les maladies.

 

En revanche, les ruches étaient plus populeuses en Allemagne, présentaient peu de signes de maladie et avaient accès à une gamme plus large de fleurs sauvages pour se nourrir. Le Dr Woodcock suggère que cela explique peut-être pourquoi, dans ce pays, il n'y avait aucune preuve d'un effet négatif des néonicotinoïdes sur les abeilles.

 

L'étude couvrant 2.000 hectares, équivalant à 3.000 terrains de football, a tenu compte des maladies des abeilles et de la qualité du paysage environnant, en plus du taux de croissance des colonies, de la mortalité des butineuses et de la survie hivernale.

 

Le Dr Woodcock explique que « l'enrobage des semences avec des néonicotinoides a des caractères positifs : il cible des insectes qui nuisent à la plante, peuvent être appliqués à la semence à des doses faibles mais protègent l'ensemble de la plante et réduisent le besoin de pulvérisations d'insecticide à large spectre. Leur utilisation en tant qu'option alternative de contrôle chimique est également utile pour lutter contre les ravageurs lorsque la résistance aux insecticides à d'autres pesticides (sic) est déjà trouvée, donc joue un rôle important à jouer (sic) dans la production alimentaire. »

 

Selon le Dr Woodcock, « il peut y avoir des possibilités d'atténuer les effets négatifs de l'exposition aux néonicotinoïdes sur les abeilles (sic) grâce à l'amélioration de l'élevage des abeilles ou à la disponibilité de plantes à fleurs sur lesquelles les abeilles peuvent se nourrir dans des zones non cultivées du paysage agricole ».

 

Il ajoute que « les effets néfastes des néonicotinoïdes sur les abeilles sauvages peuvent également résulter de divers mécanismes d'exposition qui incluent les résidus persistants de néonicotinoïdes dans les systèmes agricoles en raison de leur utilisation répandue et souvent très fréquente ».

 

Le co-auteur, Pr Richard Pywell, responsable de l'unité scientifique Gestion Durable des Terres au Centre d'Écologie et d'Hydrologie, a déclaré : « Les néonicotinoïdes restent un problème très controversé avec des recherches antérieures sur les abeilles domestiques et sauvages non concluantes.

 

« Cette dernière étude de terrain a été conçue, dans la mesure du possible, pour refléter le monde réel en raison de sa taille et de sa portée. Nous croyons donc qu'elle constitue une avancée considérable dans l'explication des incohérences dans les résultats des recherches passées, car nous avons été mieux en mesure de tenir compte de la variation naturelle de facteurs tels que l'exposition au pesticide (sic), les ressources alimentaires des abeilles et la santé des abeilles pour différentes espèces d'abeilles.

 

« Nos résultats soulèvent aussi des questions importantes sur le fondement des tests réglementaires des futurs pesticides ».

 

* * * * *

 

Bayer CropScience et Syngenta ont financé la recherche évaluant l'impact des néonicotinoïdes sur les abeilles. Le Natural Environment Research Council (conseil de recherches sur l'environnement naturel) a financé l'analyse de l'impact sur les abeilles sauvages. L'expérience, y compris la conception, le suivi et l'analyse, a été examinée par un comité consultatif scientifique indépendant présidé par le professeur Bill Sutherland, de l'Université de Cambridge.

 

 

P.S.

 

L'équipe de Ben Woodcock avait produit un autre article en 2016, « Impacts of neonicotinoid use on long-term population changes in wild bees in England » (impact de l'utilisation des néonicotinoïdes sur les modifications à long terme des populations d'abeilles sauvages en Angleterre)publié dans Nature. Nous en avons proposé une analyse dans Mortalité des abeilles sauvages et néonicotinoïdes : vite, instrumentalisons l'étude !.

 

 

 

 

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U
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2017/06/30/selection-scientifique-de-la-semaine-numero-277/
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U
Il faut lire l'article anglais et surtout regarder la figure 2. La conclusion à tirer des données est celle du titre : l'important c'est le pays. En Angleterre toutes les ruches crèvent alors qu'elles restent vivantes en Allemagne et en Hongrie, à exposition supposée égale. Et si vous comparez les effets dans ces deux derniers pays, ils sont systématiquement opposés : Ce qui entraine un effet dans un pays entraine exactement l'effet contraire dans l'autre. La seule conclusion valide à tirer de ces données est que l'exposition aux néonicotinoïdes n'est pas un paramètre pertinent. La phrase que vous isolez du contexte - et qui est là pour çà - dépasse les bornes de l'éthique.
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S
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre commentaire.<br /> <br /> J'ai un peu de mal à suivre. Si vous me donniez le lien vers cet autre article que vous avez commenté ?<br /> <br /> La phrase citée ? Entièrement d'accord. Un biais de confirmation qui se retournera contre les auteurs, en tout cas dans la communauté scientifique sérieuse, pas l'altermonde.<br /> <br /> La figure 2 : bien vu !
U
J'ai repris un peu trop vite un commentaire d'un autre post. Il y a dans l'abstract de l'aricle une phrase " These findings point to neonicotinoids causing a reduced capacity ..."